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  • : Le voyage de Ladybird...
  • : Le rêve devient réalité!!!... 3 à 4 années de vagabondages autour de la mare nostrum...
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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 16:56

034- arrivée vers Santa Maria de Leuca91Mn parcourus en 24h... sans beaucoup de vent!!!

Des 15nds prévus de NW, nous n’aurons au mieux que 7nds de NNE donc au prés serré et en tirant des bords ...et avec un courant dans le nez, autant dire que nous n’avons pas atteint des records de vitesse. C’est la tête dans les étoiles, munis de notre carte du ciel, que nous passerons une partie de la nuit! Un moment passionnant, qui nous rappelle qu’il va falloir s’attacher sérieusement à cette tâche si nous voulons utiliser le sextant! 

A l’approche de la côte des Pouilles, nous cherchons un mouillage un peu éloigné de Santa Maria de Leuca mais en vain...les fonds sont de roches et les baies peu protégées. Nous retournons donc dans celle de Santa Maria et posons l’ancre, dans une eau transparente, à côté de l’entrée du port et dans un fond de sable (39°47’674N, 18°21’352E). Pour ma part, je suis rompue de fatigue et sombre dans un profond sommeil pour n’émerger qu’épisodiquement en fin de soirée et y retourner de plus belle jusqu’au lendemain matin. 

 

047- vue d'ensembleNous partons à la découverte de cette bourgade...station balnéaire bien morne en cette fin de saison. De jolies bâtisses sont disséminées sur le front de mer, et certaines constructions sont dignes de délires mégalos! Nous montons jusqu’à la basilique en empruntant l’escalier de pierre qui fut construit par Mussolini, en tant que porte d’entrée symbolique en Italie.  De là-haut, nous dominons la ville et la pointe Meliso, qui départage d’un côté la mer mer Ionienne, de l’autre l’Adriatique.

 

Mardi 27/09: Une journée «Gaston»!!!

Ce matin, opération courses... nous laissons l’annexe sur un bout de plage et partons à la recherche d’un marché, boulanger, boucher et tout commerce susceptible de nous ravitailler. Le village semble vide de toute âme et seuls quelques badauds et touristes trainent leurs baskets dans le coin. Quand aux commerces, il ne faudra pas faire les difficiles, on n’a pas le choix. De marché, il n’y en a pas...le boulanger est en vacances et il nous reste une ptite supérette, super chère, pour le courant. Nous trouverons quelques fruits et légumes chez un primeur sans grand choix et l’étal de l’unique boucher est quasi vide!!! On trouve quand même de quoi se sustenter les jours à venir, passons par la gélateria pour un dernier granite avant de quitter cette terre italienne. 

Retour à l’annexe qui nous attend sagement sur la plage. Là, hummm, la mer s’est formée et de grosses vagues viennent déferler sur la plage!!! Bon, faut bien retourner à bord...les vagues ont des périodes...on compte...vite, on s’embarque sur l’annexe et...MERDE...on a mal compté, on se retrouve trempé de la tête aux pieds, et trempouillant lamentablement dans une piscine pour enfants!!! Tout cela, bien sûr, sous le regard narquois des quelques vacanciers venus se prélasser sur la plage!!! Retour sur le sable, aidés de ces gentils anglais qui semblaient s’ennuyer et nous aident à tirer notre «piscine» hors de l’eau pour la vider. On sort les sacs de courses qui dégueulent de flotte et attendons que le moteur sèche un peu avant de tenter notre deuxième chance. 

Cette fois, on s’en sort comme des chefs, rentrons à bord, rinçons nos victuailles et rangeons tout cela. Les oeufs sont en omelette, les brugnons et tomates à consommer d’urgence...le pain, légèrement humide!!! Une fois remis de nos émotions, casse-croûte et péparation d’un petit sauté  de porc aux lentilles pour la nav de demain. tout ça roussit à merveille, ça hume bon dans le carré...c’est bon, je ferme la cocotte. Ben vous me croirez si vous le voulez mais une petite goupille du couvercle a cassé et je me retrouve avec un couvercle sauteur d’un côté, la poignée dans la main et l’axe avec sa goupille dans la gamelle. Nous retrouvons les morceaux mais impossible de les remettre, la goupille est en deux. Mon bricoleur de Manu trouve à faire une réparation de fortune avec un rivet...OUF because une cocotte-minute sur un bateau est l’outil indispensable pour cuisiner sans s’ébouillanter à la gite, économiser le gaz qui est souvent une denrée compliquée à recharger...et se délecter de bons frichtis, c‘est vital au moral de l’équipage!!!

Nous hésitions à partir aujourd’hui, mais là, on se dit qu’on a eu notre dose pour aujourd’hui...

 

Côté voyage: Nous pensions poursuivre rapidement notre remontée côté italien mais en y regardant de plus près dans les instructions nautiques du SHOM, nous optons pour la traversée sur l’Albanie, pour ensuite découvrir le Monténégro. Voilà donc nos deux prochaines destinations!!!  

Le départ est prévu pour demain. Nous attaquons la mauvaise saison sur le plan météo et devrons redoubler de vigilance, savoir nous arrêter quand Sirroco et Bora se lèveront  mais se profilent de belles navigations et plein de choses à découvrir dans ces deux pays encore très peu touristiques. 

Par contre, je ne pense pas pouvoir me connecter facilement lors de nos prochaines escales, et ce sera silence radio pendant un petit moment...à moins que...


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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 23:26

Comme nous ne faisons jamais rien comme prévu, nous ne sommes pas allés nous mettre à l’abri à Catane et avons décidé de la traversée vers Crotone...le navtex s’était mis en berne, et nous nous sommes donc fiés aux fichiers GRIB et aux prévisions de météo consult. On aurait peut-être pas dû...

 

Lundi 19/09: 10h30, nous quittons le mouillage de Taormine sous un ciel plombé et noir. L’équipage, d’un naturel confiant et optimiste, n’y voit aucun mauvais présage.


001- pluie de cendres!Peu après notre départ, l’orage gronde et une pluie...de cendres s’abat sur le bateau. L’Etna nous fait là un cadeau empoisonné!  Je suis à la barre, Manu à la carte et il se fout de moi en me voyant batailler pour ne pas en prendre plein les yeux. Il rigole moins en voyant l’état du bateau et des voiles!!! Mais une bonne pluie s’annonce et nous rincera en partie. Et de la pluie, on en aura, de trop même...Si nous n’avions pas enfilé les combis depuis longtemps, nous les garderons sur le derrière toute la nav durant!

D’ailleurs, on connaissait les caramels au sel de guérande, on a testé pour vous le café aux embruns du golfe de Squillace...pas mauvais non plus, tout est question de dosage!


007- ça souffle...Nous ferons une navigation mouvementée et fatigante: un vent qui fera le tour de la rose des vents, nous obligeant à régler nos voiles sans relâche...des périodes de pétole où nous enverrons le moteur...du 40nds de vent, GV avec 3 ris et tourmentin...orages grondant sournoisement, pluies torrentielles, éclairs et tonnerre...nous coupons tous les instruments et navigons à l’estime...bref, que du bonheur!!!

Nous n’avions pas encore connu ces conditions typiquement méditerranéennes, c’est fait, et nous savons que notre pepette accuse un force 8 et une mer confuse sans sourciller. Quand à nous, si nous sommes arrivés fatigués, nous nous sommes régalés et toujours sentis en sécurité...c’est bien là l’essentiel!

Après 29h de navigation, nous nous écroulons du sommeil du juste, gentiment ammarrés dans le port de Crotone. 

 

Nous sommes donc là depuis 3 jours et retrouvons avec plaisir une petite ville bien paisible, loin du tourisme de masse que nous avons rencontré en Sicile. Les gens y sont acceuillants et chaleureux...Cette station balnéaire offre un front de mer où il fait bon balader, et la vieille cité est un dédale de ruelles au charme certain. Pythagore y vécut au 5ème siècle avt JC , mais rassurez-vous je n’ai pas pour autant pris la bosse des maths...

015 018 026

 

Nous partons cette après-midi pour Santa Maria de Leuca, de l’autre côté du golfe de Tarente, afin de rejoindre la mer Adriatique. Cette fois, la météo devrait être plus clémente...

 

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