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  • : Le voyage de Ladybird...
  • : Le rêve devient réalité!!!... 3 à 4 années de vagabondages autour de la mare nostrum...
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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 00:27

Le mouillage étant devenu très inconfortable avec un grosse houle de SE qui entre dans la baie, nous quittons Hammamet pour rejoindre Monastir. Tant pis pour la nav au prés, nous sommes trop chahutés et cela devient difficile de prendre l’annexe pour descendre à terre sans se faire complètement rincés ! Nous tirerons des bords, comme d’hab… 

012-Hammamet-MonastirSamedi 9 juillet, réveil à 6 heures...pas un brin de zéphir et toujours cette houle...pourtant, la météo prévoit du 20/25 nds de SSE. Nous décidons donc d’attendre un peu que ça se lève. Enfin, vers 9h, le vent s’établit et nous hissons les voiles pour quitter notre mouillage. 

Jacques a décidé de faire son carénage à Bouscarle et nous partons de concert. Nous avançons fort bien avec ce vent. Un long bord nous mène au large de Hergla, puis nous attaquons une série de petits virements en rade de Sousse pour éviter de se retrouver trop au large si jamais le vent mollissait, ne nous permettant plus de continuer sous voiles. Il est fréquent que le vent tombe en soirée!

Des 40 mn prévus nous en ferons 57, mais dans des conditions agréables avec 1 ris dans la grand voile et le génois légèrement roulé. Comme nous l’avions supposé, le vent est tombé à 8 nds en soirée, pour nous abandonner totalement à l’approche de Monastir. A 2Mn du port, nous envoyons le moteur, un peu las d’avancer à 0.7 nds!!!

Nous retrouvons Jacques qui a envoyé le moteur depuis bien longtemps et le suivons pour entrer. 

Il n’y a guère de place pour les voiliers, Jacques se met dans la cale et Manu, en voulant manoeuvrer; s'aperçoit qu’il n’y a plus de marche arrière...Nous allons nous caler au plus simple sur un quai complètement vide...

Pour cause, il est interdit de s’y poser car réservé à l’école militaire. Il est tard, il n’y a pas âme qui vive, alors on  verra demain, il fera jour. 

Ce qui devait arriver arriva et c’est aux aurores que l’on se fait réveiller pour déplacer le bateau. Nous le déhalons à la main et allons à notre tour nous mettre dans la cale, prêts à être sortis d’eau. 

Lundi matin, c’est le grand jour! 

Après avoir fait les formalités, nous repartons avec notre bon et attendons le travel-lift. Manu est un peu soucieux en voyant l’état des sangles!!! Mais bon, ils sortent de gros chalutiers, alors notre pépette fait office de brindille et c’est sans encombre que le travail se fait. Un des gars devra quand même se mettre à l’eau pour aider au bon positionnement des sangles. On n’aurait pas aimé être à sa place, l’eau du port n’incite pas à la baignade...

Une fois calée, nettoyage de la coque au karcher puis grattage. Elle en avait bien besoin.

Il fait une chaleur étouffante, nous atteignons les 49°, et dans le bateau on ne descend guère en dessous de 45°. Même l’eau des citernes est chaude!!!

Pour comble de bonheur, on ne peut rester dehors le soir à cause des moustiques, voraces, et sommes condamnés à étuver dans le carré...un vrai plaisir ce chantier !!! …et ça va durer les 8 jours de notre séjour!!! 

Manu s’occupe du moteur, positionne l’arbre dans l’étambot, trouve un jeu de cales alu pour l’alignement, passe une journée avec le mécano pour tout remettre en place, change le joint tournant pendant que je m’occupe de la coque. Nous nous levons à 5h du mat pour bosser, car en journée, c’est la fournaise et nous préférons éviter les heures les plus chaudes.  

Nous remettons à l’eau le vendredi 17.  L’arbre est parfaitement positionné, le joint tournant ne fait donc plus d’eau, et le moteur est enfin en ligne!!! OUF, re-OUF, nous allons enfin pouvoir poursuivre en toute quiétude...

Ca, c’était le scénario idéal!!! Mais, car il y a toujours un «mais», le lundi, lors des essais moteur, il s’avère que le bougre vibre toujours quand nous sommes à la gîte sur tribord et que nous n’avons plus de point mort...de quoi péter un câble et n’y rien comprendre.

Le mécano revient donc le mardi pour essayer d’y voir clair et réparer le câble. Nous repartons faire des essais en mer mais pour lui, tout va bien. Manu est sceptique...Ce serait les silentbloks, patati, patata...ras le bol, de toute façon, on ne se sert que très peu du moteur alors on verra plus tard pour changer les silentmachins, ça ne rentre plus vraiment dans le budget et on en a un peu ras le bol de la Tunisie. Le plus important est fait, on ne fait plus d’eau par le joint tournant et l’alignement est parfait…

De plus, nous arrivons à expiration de notre temps de séjour autorisé et il faut quitter le territoire. 

Nous nous accordons quelques jours de répit en attendant le bon créneau météo, et en  profitons pour découvrir Monastir qui est une ville bien agréable: assez peu de touristes, grandes artères aérées bordées de palmiers, médina où l’on peut flâner sans être harcelé, marché typique et vivant, et le ribat merveilleusement bien restauré. 

Monastir est la ville de l’ancien président tunisien Bourguiba qui a eu coeur de la mettre en valeur. 

Ce matin, nous rejoignons la marina pour un bon décrassage de l’équipage et  du bateau. Avec cette chaleur, on pègue et une vraie douche sera la bienvenue! 

Demain sera consacré à l’avitaillement et, samedi, nous quittons la Tunisie pour rejoindre Lampédusa. Viendra ensuite Malte où maman nous retrouve, puis quelques escales en Sicile et dans le sud de l’Italie…

Avis aux amateurs d’escapades…nous vous attendons pour partager de bons moments et de bonnes bouffes !!! 

 

 PURE EXTASE!!! Nous sortons des douches...chaudes, propres, spacieuses, nous n’avions pas connu cela depuis Saïdia au Maroc!!! 

A Tabarka, on manquait l'électrocution, elles étaient froides et crados et à Sidi Bou Saïd, une seule douche pour tous les bateaux...je vous laisse imaginer...Quand à l’odeur des canalisations engorgées, c’était vraiment en apnée qu’il fallait y aller Alors là, ce n’est que du bonheur, on est propre comme des sous neufs pour trainer dans les bars de la marina...

AVIS à la population masculine, les tunisiennes sont très jolies!!! parole de Manu...

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 19:56

012-une nouvelle tête!Il n’aura pas fallu moins d’une bonne quinzaine pour  la remise en ligne du moteur, et faire les essais en mer. Tout cela pour s'apercevoir que le joint fuyait toujours, voire davantage, la déformation subie depuis 1 an ne pouvant nullement se résorber, et que le moteur ne débitait toujours pas les 3800 tours  demandés par Nani!!! Bref, le fiasco!!! Manu prend le taureau par les cornes, excédé, et nous décidons de revenir à l’idée première: sortir le bateau, changer la maudite pièce, vérifier les caractéristiques de notre hélice, s’assurer que tout est en ligne et enfin... nous pourrons repartir l’esprit serein.

Le temps commençait à nous paraitre un peu long à Beni khiar et les allers-retours au village de plus en plus pénibles avec cette chaleur. Nous profitons quand même de cette escale forcée pour nous balader et Rim, la compagne de JP, me coupe les cheveux! Me voilà donc avec une nouvelle tête. Si le résultat ne me satisfait que moyennement, peu habituée aux cheveux courts, j’y trouve un très net avantage pour les laver surtout quand l’eau est une denrée rare..

005-au mouillage.

Une fois le joint tournant commandé,  il n’y avait plus grand chose qui nous retienne ici.... alors, en avant pour une nav. Jacques et JP sur «Bouscarle», nous sur «Ladybird», nous partons jeter la pioche dans la baie d’hammamet, face au vieux fort. Un vrai bonheur que de se retrouver dans une eau cristalline, sans les mouches et moustiques des ports de pêche, piquer une tête quand bon nous semble...J’en profite pour me familiariser avec mon masque et mon tuba, même si les fonds de sable n’offrent aucun  spectacle qui mérite le détour, et nous offrons à Ladybird une toilette de sa coque. Fini les traces de pneus, souvenirs des ports de commerce Algériens, fini les berniques accrochés sur la ligne de flottaison!!! Cela nous occupe tout en barbotant...et vu la chaleur, ça fait plutôt du bien. La baie est peu fréquentée en journée à part par les promènes-touristes mais nul voilier ne vient y mouiller et c’est en toute tranquillité que nous profitons des lieux! De temps à autre, l’école de voile organise des régates et le plan d’eau s’anime alors des voiles des optimistes, lazers et planches...spectacle aux 1ères loges!

Parallèlement, nous suivons attentivement le voyage de notre joint. Mais l’arrivée en Tunisie se complique. Nous pensions récupérer la pièce sans encombre chez JP mais c’était sans compter les lourdeurs administratives!

Le colis arrivé il y a trois jours à Tunis et scanné par les douanes devait être livré le lendemain matin chez JP. Que nenni, JP a attendu en vain. Nous rappelons UPS qui nous annonce que la bestiole a migré à Nabeul, au service des douanes! Qu’à cela ne tienne, d’un p’tit coup de scooter nous voilà dans le bureau d’une charmante douanière. Mais là commence la galère... Le colis est sous scellés douanières et il nous faudra 2 heures d’âpres négociations avec le colonel de la brigade pour le récupérer, toujours sous scellé, et avec interdiction de l’ouvrir avant le port de Monastir où des douaniers viendront s’assurer que la pièce est bien destinée à être posée sur notre bateau et non à être revendue. Bref, encore une occasion de quelques émoluments qui partiront dans les poches de chaque fonctionnaire que nous croiserons...

Le plus important étant que nous ayons la pièce, nous faisons contre mauvaise fortune bon coeur et attendons désormais une bascule des vents pour descendre sur Monastir.  

Le créneau devrait se présenter d’ici 3 à 4 jours, alors patientons, et au programme... farniente, les doigts de pieds en éventail!!!

    004-médina et vieux fort011-une eau très claire...002-plage d'Hammamet

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 17:25

085, partie de pêche!Nous profitons de cette pause forcée pour bricoler au bateau (quelques nettoyages s’imposaient), s’offrir des balades au bord de l’eau, pêcher (toujours sans succès!), faire une virée à Hammamet, et retourner à Nabeul. 

Avant de partir pour Hammamet, nous avons du changer le bateau de place car une sortie était prévue pour notre voisin le galion. Nous allons donc nous mettre à couple du second pirate, nous assurant au préalable qu’aucune sortie ne soit prévue, et filons vers la station de bus. A peine arrivés dans cette ville vouée au tourisme, on nous tombe dessus! 

«Tu ne me reconnais pas? je travaille dans l’hôtel où tu es...» Pas de bol, on n’est pas à l’hôtel...mais cette technique des rabatteurs est gonflante et nous allons nous réfugier dans l’ancienne casbah, devenue citadelle au cours de l’histoire. 

 

063, vue du fortLà, le site est paisible, pas de rabatteurs ni échoppes, et pas un touriste en vue, trop occupés aux emplettes dans le souk!!! Pourtant, la visite mérite le détours, même si les guides n’en font pas l’éloge. Des remparts, nous embrassons une vue de toute la baie et de la médina et une expo nous retrace l’histoire de cette cité et de ses environs. Nous y passons un long moment, à la fraicheur de ses salles. Puis, nous traversons au plus vite la zone touristique de la médina pour aller nous perdre dans ses ruelles qui, elles aussi, méritent que l’on s’y attarde...Au retour, nous retrouvons Ladybird à couple de Jacques. Le pirate est sorti avec un groupe de touristes!!! Désormais, plus de varappe pour sortir, juste une filière à enjamber et, pour comble de bonheur, on peut se brancher à la borne électrique. 

Mardi matin,  aux aurores,  le mécano passe et nous voilà de nouveau avec le moteur sorti, posé sur 2 bastaings, et la descente confortablement installée sur la banquette du carré, à ma place, et moi, le cul sur une touk (bidon étanche)! Un rien confortable pour les jours à venir!

La descente n’étant plus en place, il nous faut de nouveau faire quelques acrobaties pour nous hisser hors de Ladybird...en attendant que le mécano revienne. Il y en a pour un certain moment (notion floue en Tunisie), le temps de refaire certaines pièces, et nous en profitons pour retourner à Nabeul en quête du drapeau Maltais.

 

092, au café Maure à NabeulNous évitons soigneusement l’entrée principale de la médina et découvrons ses abords d’un oeil nouveau. Nous tombons sous le charme de ses arcades et du café Maure, où nous prenons un thé aux amandes.

La patronne à qui nous demandons où est l’atelier des drapeaux se propose de nous y conduire. En chemin, nous rencontrons un des fils de la couturière qui nous amène chez lui. Nous faisons là une très belle rencontre avec Fathia et sa petite famille.

 

098, en grande discussion...Après négociation pour la confection de pavillons Maltais et Français (le notre est en piteux état!!!), Fathia nous invite à partager leur repas...mais le moment s’éternise et nous passons ainsi toute la journée au sein de cette famille très accueillante. En soirée, Fathia me propose de l’accompagner au hammam. Je n’ai aucun rechange, pas de serviette ni d’affaires de toilette mais qu’à cela ne tienne, elle prépare des affaires pour nous deux! Et nous voila parties! 

Ce sera un moment d’exception...les bains maures tunisiens ont beaucoup de charme, souvent très anciens, et il fait bon s’y laisser porter par les mains expertes des masseuses...Naïma, qui s’occupe de moi, me lave puis me masse en chantonnant de langoureuses mélodies, un pur bonheur...C’est bien la 1ère fois que j’ai droit à tant d’attentions! 

Fathia y serait-elle pour quelque chose??? Je crois que oui...

Cette journée restera un souvenir inoubliable, et si nous ne reverrons pas Fathia avant notre départ de Tunisie (elle doit partir rejoindre sa soeur), les enfants, eux, viendront passer une journée en mer avec nous dès que le moteur sera remis en place. 

 

104, atelierNous faisons aussi très régulièrement des virées à Beni Khiar, où, là aussi, nous commençons à découvrir des coins sympas. Loin du tourisme de masse, la ville est plus authentique et nous réserve de chouettes surprises. Il y a de nombreux petits ateliers de tissage, dont la complexité des métiers nous laisse admiratifs et nous aimons observer les tisserands à leur travail. 

 

089, mais c'est qu'il est loin!Seul bémol, faut bien qu’il y en ait un, la pêche!!! Manu y mettrait-il de la mauvaise volonté? Le poisson se ferait-il rare? Ne trouvons-nous pas les bons spots?...En tous cas, si on veut manger du poisson, autant l’acheter aux pêcheurs... Ces moments au bord de l’eau sont l’occasion de franches rigolades, surtout quand Manu croche son hameçon dans les rochers et doit aller le décrocher, tout habillé, sous le regard moqueur des pêcheurs locaux... Nous ne perdons pourtant pas espoir de ferrer une belle pièce, mais vous serez bien les premiers à être informés de ce scoop...

Et puis, nous flânons...récoltant des fleurs de jasmin qui embaument le bateau, ravitaillant le bord de figues fraiches, pêches et pastèques dont c’est le début de saison, savourant un thé à l’ombre d’une terrasse des nombreux cafés de la ville...

Errer sans but précis, c’est bien le privilège de ceux qui ont le temps...et du temps, on en a...alors, on en profite!!! 


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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 14:57

024Le départ pour Beni Khiar s’est trouvé différé...Mohamed étant venu nous retrouver à Kélibia le samedi en soirée. Nous profitons de ce «contre-temps» pour réviser le spi qui une fois encore n’a pas voulu se laisser hisser à la dernière nav., tirbouchonant  dans sa chaussette  et agaçant prodigieusement Manu!!! Puis une belle balade pour rejoindre la plage de Mansoura nous offre le spectacle d’une mer puissante, les vagues venant s’écraser en gerbes d’une violence incroyable sur les rochers. 

 

026, de Kélibia à Beni Khiar...sous spi!!!Dimanche matin, départ pour Beni khiar à 31 Mn de Kélibia, après avoir pris la météo à la garde nationale: 15-20 nds de NW prévus, cool... mais les prévisions sont plus qu’aléatoires et sur l’eau ce sont seulement 5/6 nds de NNE virants un petit moment SSE pour revenir N qui nous attendent!!! 

Décidément, on ne peut se fier ni aux prévisions locales ni aux fichiers GRIB...Du coup, nous naviguons à toutes les allures avec une dominante de portant quand même. Nous profitons de ce tout petit temps pour réessayer le spi et cette fois, il s’est laissé hisser sans broncher !!!  La préparation est un peu laborieuse pour les 2 «débutants» que nous sommes, mais une fois en place, la sensation de filer avec légèreté par ce tout petit air nous récompense de nos efforts. C’est décidé, nous sortirons cette voile plus souvent...

A l’arrivée à Beni Khiar, Mohamed et Fathi nous attendent et nous donnent un coup de main pour nous amarrer. Il y a peu d’eau dans ce petit port de pêche et c’est à couple du bateau pirate (réplique des frégates corsaires qui promène les nombreux touristes de cette partie de la Tunisie) que nous trouvons notre bonheur.

 

031, encore souple!Pour sortir du bateau il nous faut nous transformer en équilibriste-contorsionniste-acrobate pour nous hisser sur ce galion!!! Avec mes petites pattes, c’est pas fastoche mais vous me rétorquerez que ça ne me fera pas de mal de faire un peu de sport...

Nous avons vu le mécano et venons d’avoir le devis, une «paille» un peu dure à avaler mais on n’a pas vraiment le choix. Guenec fait toujours le mort...et nous devrons donc assumer dans l'immédiat. A lui aussi nous réservons un chiot de notre chienne!

 

049Nous profitons donc du temps imparti à l’attente de la mise en route du chantier pour découvrir le secteur et allons baguenauder à Nabeul. La ville très tournée vers le tourisme nous fatigue avec ses nombreux marchands de souvenirs qui vous accrochent en permanence, mais nous avons le bonheur, au détour d'une ruelle, de découvrir le travail des nattiers dans un petit atelier. L'artisan nous laisse l'observer dans sa tache et nous explique les différentes étapes de la confection des sacs, nattes et autres objets. Super intéressant!

 

037Nous profitons aussi de notre temps pour pêcher et farnienter sur le bord de mer, se laisser piéger par des journées branlouilles autours de bonnes sardinades...et bonnes rasades de rosés bien frais avec Jean-Pierre et Jacques. L’un est installé depuis 20 ans ici, architecte naval à la retraite et l’autre, coule des jours paisibles à bord de son bateau entre Tunisie et Pantelleria. 

Vivement la retraite!!!

Allez, pour vous c'est bientôt le week-end...alors, profitez-en bien!


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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 11:33

Nous voici de nouveau en partance! 

L’urgent, dans l’immédiat, étant de remettre le moteur en ligne, nous filons ce matin vers Beni Khiar où nous devons effectuer les réparations. Ces quelques jours ont été monopolisés par les échanges avec Mr Ancona et l’organisation du chantier à venir mais nous avons quand même bien profité de notre passage pour nous balader:  visite du fort qui fut l’opportunité d’embrasser une belle vue de la côte, hammam bien salutaire, virées en ville, criée du port au lever du jour... et moments partagés avec les équipages voisins. Si nous n’avions guère rencontré de voiliers jusqu’ici, le port de Kélibia regorge de français. Nous retrouvons deux équipages avec qui nous avions sympathisé à Sidi bou Saïd et c’est l’occasion d’apéros!

La semaine à venir s’avère moins agréable, tournée vers la remise en ligne du moteur, mais il faut y passer. 

Nous sommes très en colère après l’atelier Vent d’Ouest qui à fait le travail à Concarneau et surtout désabusés par la «légèreté» et surtout l’indifférence avec laquelle le patron gère cette affaire. Il n’en a que faire, nous sommes loin!

Pour nous, il faut surtout retrouver la garantie constructeur et avoir notre moteur en ligne, le reste se gèrera ultérieurement...

 

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 11:36

2-les remparts de la casbahBizerte:  du 19 au 24/05

«Printemps pluvieux, marins malheureux, reviennent de balade tout craspouilleux!»... mais pour se mettre du baume au coeur, vont se faire papouiller au hammam, ressortent propres comme des sous neufs et partagent de bonnes bouffes avec leurs voisins. 

Ben oui, pendant que vous croulez sous la chaleur en sirotant des pastagas bien frais, nous, on enfile cirés et bottes, et c’est sous un ciel plombé de gros nuages que nous visitons Bizerte! Pas de bol, comme d’hab, à croire que la guigne-météo nous suit... Nous sommes un peu déçus par la ville dont les guides font grande éloge. Le port de pêche en demi-lune est pittoresque, le marché animé, et il est bien agréable d’y acheter son poisson pour le faire griller dans la foulée au café du coin. Mais tout cela aurait été bien plus cool sous le soleil...

Heureusement, il y a toujours un bon côté et ces quatre jours nous ont permis de tisser des liens avec Xavier et Cécile ainsi qu’avec Raouf, gardien d’un bateau.  Un soir,  nous dégustons l’excellent couscous préparé par sa femme, un autre, nous faisons griller le poisson donné par les pêcheurs (oui, oui, sous la pluie! c’est Manu qui s’y est collé...) et terminons par une soirée galettes de sarrasin...On passe ainsi de chaleureux moments en papotant et buvant quelques bonnes bouteilles même si un coup de vent nous oblige à de scabreuses manoeuvres de nuit sous peine de voir le muscadet de nos potes voués à servir de petit bois pour l’hiver! 

Manu profite de la complicité avec Raouf pour parfaire «l’apprentissage» de l’arabe mais il lui faudra une bonne dose de patience pour mener à bien cette mission. Faut dire que ce n’est pas fastoche.

Puis vient enfin l’accalmie, et nous pouvons enfin envisager notre départ. Les jeunes restent un peu plus, jouant la sécurité. Ils traversent pour la Sardaigne et les météos diffèrent trop selon les sources. Pour nous, c’est moins problématique, c’est une petite nav qui nous attend...et c’est une jolie nav que nous aurons, comme depuis bien longtemps nous en rêvions...

 

24-vieux pêcheur Du port de Zarzounia à Garh el Melh: 29Mn, avec un vent de NW, au portant. Nous avançons à 5-6 noeuds de moyenne avec des pointes à 7,5, cool...ça nous change un peu des bords de prés serré à batailler avec la houle. Le port de pêche se trouve à 5km de Ghar El Melh, à l’entrée de la lagune. Nous partons y baguenauder, séduits par les paysages, et de fil en aiguille nous parcourons les cinq bornes qui nous séparent de ce village bien paisible avec ses fortins d’époque ottomane, son vieux port ceint d’une muraille, ses arcades abritant les ateliers des pêcheurs...Au retour, c’est l’effervescence et nous observons cette foire incroyable sur l’eau. Tout moteur pétaradant, laissant échapper une fumée noire, c’est la valse des grosses barques prêtes à partir en mer et absorbés par ce spectacle, nous ne prêtons pas attention à ce qui se trame à bord...une invasion de moustiques, mouches et autres insectes volants, piquants, chatouillants...l’horreur!!! Armé de la tapette, Manu se lance dans une chasse frénétique pour nous débarrasser de nos squatteurs. Sympa la lagune...mais sans les moustiques, ce serait mieux! On en gardera les traces pendant quelques jours...

 

72 De Ghar El Melh à Sidi Bou Saïd, en passant par la Goulette: 30Mn, vent de NW virant N jusqu’au cap Carthage puis NE dans la baie de Tunis. Tout au portant, avec un beau soleil, on se régale! 

Arrivés à la Goulette, nous demandons l’autorisation d’entrer dans le port. Nous expliquons que nous devons faire la révision du moteur par un agent Nanni de Tunis et on nous autorise l’entrée. Mais à peine amarrés, un «costard-cravate» nous tombe dessus, nous dit à peine bonjour et nous jette comme des malpropres. Il nous demande de dégager et nous balance les amarres à l’eau alors que nous remontons à bord. Sympa l’accueil...En plus le vent s’est levé et avec les 23 nds qui zeffent, on aurait préféré un départ plus serein. Bref, on est un peu dégoutés, et nous voilà à remonter au prés serré et en tirant des bords à Sidi Bou Saïd que nous voulions éviter.  Marina frime, marina à BO-BO pas beaux, fief de la famille Ben Ali, ça pue le fric et c’est hors de prix pour le peu de services rendus. Tout pour nous plaire comme vous pouvez vous douter...Heureusement, l’agent Nanni est d’une efficacité redoutable et vient dés le lendemain pour la révision. Nous en profitons pour lui faire part des vibrations qui agitent le moteur quand il tourne et de la fuite persistante au joint tournant...A priori, le moteur n’est pas en ligne et il s’occupe de faire remonter ce problème de pose à la maison mère. Histoire à suivre!

Après une grande séance lessive et nettoyage du bateau à l’eau douce, nous décidons une virée au village. A peine gravi les 365 marches qui nous y conduisent, nous tombons sur des «troupeaux» de touristes. Nous essayons de nous perdre dans les ruelles pour les éviter et découvrons un très joli village, certes, mais trop tourné vers le tourisme et de fait peu authentique. C’est dommage.

Nous ne prolongerons pas davantage cette escale, la nuit de port étant bien trop chère pour notre budget et l’ambiance marina n’étant vraiment pas notre truc. Nous ne verrons ni Carthage, ni Tunis, c’est peut-être dommage mais les tensions sont encore fortes et nous préférons jouer la carte de la sécurité. Avec notre chance légendaire on préfère éviter de courir au devant des emmerdes!

 

63De Sidi Bou Saïd à Kélibia:

Une nav. plutôt sportive pour ces 58Mn qui nous séparent de Kélibia, avec un vent de N/NE soutenu et une houle bien formée. Nous filons à plus de 6 nds au prés bon plein, avec quelques pointes à plus de 7 nds...notre pepette assure! 

Malgré le beau soleil, c’est en combi que nous naviguons car les douches à l’eau de mer sont régulières et il faudra dépasser le cap Bon pour enfin se retrouver vent arrière et tomber les salopettes.

Nous sommes donc désormais à Kélibia, prêts à traverser pour Pantelleria. Mais voilà que notre passage à l’internet café nous apprend de bien mauvaises nouvelles au sujet de notre moteur. Nanni n’a pas validé la mise en service pour défaut de surcharge de la bête et la garantie n’est donc pas valide...Nous devons régler ce problème à tout prix et cela va certainement prendre un peu de temps...Affaire à suivre! 

Tout cela n’affecte pas notre moral et nous allons dignement fêter mes 20 ans au resto! J'en profite pour vous remercier pour vos nombreux messages...ça fait chaud au coeur de se sentir proche de vous en cette occasion!


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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 20:07

Ben oui, on flâne...on prend le temps et on profite à fond de pouvoir être «terrien» pour se dérouiller les gambettes, crapahuter et se faire de belles virées.

Notre 1ère escale tunisienne nous fait découvrir Tabarka, petite ville balnéaire et haut lieu de festivals de musique (jazz, musique latinos et raï qui animent la saison estivale) construite à flanc de collines, avec ses aiguilles (pierres monolithiques sculptées par l’érosion), son fort qui domine la baie...Nous y restons une dizaine de jours, goûtant le plaisir de ne rien faire, se faire plaisir et partager de bons moments  avec Mohamed, rencontré en Algérie, et que nous retrouvons sur le port: bonnes bouffes, bains maures, chichas et capucins (le p’tit crème de chez nous) au café andalou...Bref, que du bonheur. 

 

Il a aussi à coeur de nous fait découvrir son pays, l’intérieur des terres et nous emmène visiter de très beaux sites antiques, fabuleux témoignages de l’occupation romaine et qui nous permettent de traverser de nombreux paysages.  

Jusqu’à Aïn-Draham, station thermale réputée pour la qualité de son air, la route serpente dans les collines et montagnes boisées de Kroumirie, couvertes d'eucalyptus,  mimosas, pins et chênes-lièges... un paradis vert, un bol d’air frais et une région peu prisée des touristes. Puis viennent ensuite les grandes plaines céréalières de la province du Tell, région considérée comme le grenier à blé de l’empire romain en Afrique du nord. 

 

  

 11.Bulla Regia 33.Chemtou 67.Testour
 

Cette 1ère virée nous emmène sur le site de Bulla Regia, ville entière avec son théâtre, son temple, ses thermes et ses habitations souterraines qui font l’originalité du site...On y voit de magnifiques mosaiques, véritables tapis de tesselles, qui ne sont malheureusement pas protégées et les touristes qui les foulent les vouent inexorablement à leur fin.

Puis on traverse de grandes plaines agricoles pour rejoindre le site de Chemtou.

Ce gisement de marbre jaune orangé, veiné de rouge et de pourpre, très réputé dans l’antiquité, est encore exploité de nos jours. Un superbe musée en présente l’histoire et permet de mieux appréhender les quelques vestiges qui subsistent. 

Mohamed nous propose une 2ème grande virée!

Nous acceptons, embarquons dans le fourgon et partons pour Dougga, site gigantesque en taille et très bien conservé.  Perché sur un plateau incliné , qui s’étend sur des dizaines d’hectares(dont beaucoup restent à fouiller) et entouré de champs d’oliviers, le site offre un panorama majestueux. Nous y déambulons pendant de longues heures sous un soleil de plomb... 

Nous rentrons ensuite par Testour, repeuplé au 17ème siècle par les musulmans chassés d’Espagne pendant la Reconquista. Cette paisible bourgade offre une architecture hispanisante: plan en damier organisé autour d’une petite place dallée et plantée de citronniers et palmiers où il fait bon se poser pour siroter un thé, pas de médina, maisons dotées de fenêtres sur rue et d’un toit à pente unique protégé de tuiles creuses...un village bien paisible, une halte bienvenue sur le chemin du retour!

Après 10 jours passés en toute sérénité, Tabarka semblant bien éloigné des mouvements populaires qui agitent Tunis, nous décidons de rejoindre Bizerte, en faisant une pause mouillage au cap Serrat. 

 

 

79.cap Serrat 87. Pris en sandwich! 88.Bizerte

Comme d’hab, le vent est à l’est, et les navigations longues et fastidieuses!!! Le cap Serrat est d’une sérénité absolue, pas âme qui vive à l’exception d’un pêcheur. Nous serions bien restés davantage, mais le mouillage n’est pas protégé, la météo annonce une dégradation du temps et nous nous sommes faits assez «roulés» toute la nuit...on lève l’ancre, sous voile pour rejoindre notre nouvelle destination. 

Dans le secteur des îles Fratelli, nous croisons de nombreux corailleurs au travail qui nous observent à tirer des bords. Ils doivent bien se demander ce qu’on fout à avancer en zig-zag! Et oui, il nous faudra pas loin de 15 heures pour faire les 36Mn qui nous séparent de Bizerte. On bat tous nos records de vitesse, on aurait presque aussi vite fait à pieds...mais quand on aime, on ne compte pas et on ne veut pas envoyer le moteur par facilité. 

Nous entrons de nuit dans ce grand port, jetons l’ancre dans l’avant-port en se disant qu’il ferait jour demain...

Au réveil, nous découvrons que le port de plaisance est fermé pour cause de travaux d’agrandissement et nous nous faisons déloger gentiment. Nous demandons à être accueilli par les pêcheurs de Zarzouna qui nous font une petite place à couple d’un bateau français. 

Xavier et Cécile nous aident à la manoeuvre,  et de fil en aiguille nous passons la journée à papoter autour d’un café. Ils sont sur le retour d’une année de voyage avec leur petit muscadet de 6m, et nous échangeons moultes infos sur les ports et mouillages de Grèce où ils ont passé l’hiver. Bref, on sympathise...Le lendemain matin, c’est un jeune couple allemand qui nous réveille. Ils arrivent de Sicile, on les aide à se mettre à couple de notre pépette, on fait un kawa, on papote et c’est parti pour une baguenaude en ville et les bains maures. On passe au marché chercher du poisson que l’on fait griller sur le port et nous régalons de nos limons. On ne voit pas la journée passer mais l’on reviendra demain pour se balader de nouveau. Le port est à 3 bornes de la ville, et il nous est recommandé de ne pas trainer à la nuit tombée. 

En effet, ici, les tensions sont déjà plus palpables: quelques chars sont postés dans les rues, des barbelés prêts à être mis en place, les gens nous parlent souvent de la révolution de jasmin et des espoirs qu’ils nourrissent à voir la Tunisie se relever du régime de Ben Ali. Tous évoquent la désertion des touristes et nous demandent de vanter la «tranquillité» de leur cité. Pour notre part, nous sommes surpris par l’attitude des tunisiens qui sont très accrocheurs. La crise est réelle, la vie est difficile pour la grande majorité et c’est à celui qui nous vendra quelque chose, y compris au marché. Ca nous change du Maroc et de l’Algérie, nous agace un peu et à ce qu’on nous dit, plus on va progresser vers Tunis et Kelibia, pire ce sera. Nous n’allons donc pas trop nous attarder, faire la révision du moteur à Tunis puis filer vers le cap Bon pour traverser vers l’île de Pantelleria, puis Malte où maman vient nous rejoindre.


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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 19:57

201-la pointe des aiguilles à Tabarka...Samedi 7 mai, 14h, nous touchons enfin la terre Tunisienne en accostant à Tabarka. Je dis «enfin» car la traversée de l’Algérie fut longue et une expérience singulière. Contrairement à Ariane et Pierrot, sur Claudius, et ayant effectué le même périple fin novembre, nous n’avons eu que très peu de permis d’escales et sommes trop souvent, à notre goût, restés consignés dans les ports. Nous avions donc hâte sur la fin du parcours de retrouver notre liberté de circulation! Nous regrettons d’autant de n’avoir eu l’opportunité de nous balader, que les nombreuses rencontres que nous avons faites sur les quais ont été fabuleuses. Les gens sont d’une extrême gentillesse, venant spontanément partager un moment avec nous pour discuter et nous ravitaillant en pain, lait, gâteaux. On se verra même offrir une bouteille de vin Algérien et du tabac à chicha! Côté navigation, nous n’avons pas toujours été à la noce...Comme nous le savions, la bascule des vents se faisait, les créneaux de vent au portant furent bien rares et c’est souvent avec un vent de face que nous avons dû avancer, nous obligeant à tirer de grands bords. De plus, nous avons essuyé de très nombreux coups de vent... Par contre, les côtes sont magnifiques et offrent des reliefs très variés: montagnes escarpées et rocheuses, caps bordés de falaises à pic et prolongés de nombreux récifs découpent le paysage de façon tourmentée puis les plaines et collines verdoyantes, les longues plages de sable bordées de dunes boisées redonnent douceur et sérénité au paysage. Nous nous sommes délectés en rêveries et nous reviendrons en Algérie, avec des visas, pour profiter de ce pays et des mille facettes qu’il offre. Bon, c'est juste une petite bafouille, histoire de...les photos viendront un peu plus tard!

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