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  • : Le voyage de Ladybird...
  • : Le rêve devient réalité!!!... 3 à 4 années de vagabondages autour de la mare nostrum...
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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 14:52

Samedi 13/08: Alors que nous allons accueillir maman à l’aéroport, Manu se connecte. Mauvaise nouvelle, son papa est décédé...C’est partagés entre joie des retrouvailles et tristesse que nous nous retrouvons. Manu part dés le lendemain pour rejoindre ses soeurs à Thonon et de mon côté, je reste à Malte avec ma p’tite mère. 

 

 063  

Ce sera une semaine au taquet! Chaque jour, nous partons en balade...à pied, en bus, en bateau et même en calèche!  

La Valette, cité fondée au 16ème siècle par les chevaliers de l’ordre de Saint Jean, est un véritable musée à ciel ouvert et 3 jours ne seront pas de trop pour y découvrir ses joyaux d’architecture et d’histoire.

073- M'dina

Puis nous prendrons le bus pour visiter Mdina, petite ville médiévale et ancienne capitale de Malte, perchée sur un promontoire rocheux offrant une vue imprenable sur l’île. Ses ruelles sont un havre de paix et nous profitons du soleil couchant qui donne aux pierres des bâtisses des tons mordorés.

089- bloc de globigérine finement travaillé

Nous ferons aussi un tour dans la partie sud de l’île, de villes en villages, faisant une longue pause àTarxien, connu pour ses temples mégalithiques répartis sur 2 sites dont le plus vieux remonte à l’an 3 600 av. J.-C. Maman se contentera du 1er, accablée par la chaleur, et m’attendra patiemment!!! 

091- confortablement installée...pour le tour des 3 îles

J’avais aussi à coeur de lui montrer l’archipel, vu de la mer. N’aimant pas la voile, c’est en «promène- couillon» que nous en ferons le tour. C’est la journée la moins magique de toute...bruyant, repas de mauvaise qualité façon self, et pause de 2 heures à Blue Lagoon pour un bain de foule...Bref, bien loin de nos navigations paisibles et des baies tranquilles...mais elle aura quand même pu admirer les eaux turquoises, les arches creusées dans les falaises et les grottes marines, clichés, certes, mais beau!

048- petit resto avec mamanCette semaine aura été aussi celle de la gastronomie...Tous les midis, petit resto! c’est chouette une maman qui vient en vacances, ça vous dorlote!!! 

Quand aux soirées, je suis souvent rentrée au bateau, fourbue de fatigue et ayant hâte de me poser et prendre une bonne douche. Il n’y a pas de sanitaire à la marina (incroyable mais vrai) et c’est au seau d’eau que je me rafraîchis dans le cockpit!

103- Claire sur Apsara

 Je fais la rencontre de Claire, sur Apsara, qui termine un long périple et nous partageons nos soirées autour d’un bon petit verre pour accompagner les sauciflards et calendos que maman nous a apportés. Mûrs à souhait, on s’en régale chaque soir!

 

Dimanche 21/08: Tout ce petit monde est désormais parti, maman à Cadillac et Claire sur la Sardaigne. Manu rentre ce soir et j’ai profité de ces quelques jours en solitaire pour m’occuper de Ladybird. Il y avait du maille mais elle est désormais prête...pour de nouvelles aventures, cette fois siciliennes!

 

Malgré les évènements familiaux, nous garderons un doux souvenir de l’archipel de Malte, à l’identité si singulière avec son doux mélange de cultures arabe, italienne et anglaise. Page d’histoire au détour des ruelles de chaque ville et village, catholicisme omniprésent, foisonnement d’églises,  côtes regorgeant de splendeurs géologiques baignées dans une eau turquoise, gentillesse de la population...une étape bien agréable, un vrai régal d’y baguenauder et d’y naviguer!

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 20:15

C’est par Gozo, où la nymphe Calypso aurait retenu Ulysse durant sept ans, que  nous commençons notre périple. 

007- encore...Comme prévu, nous quittons Mgarr le mercredi 3 août pour un tour de l’île à la voile. Le vent est là et nous nous laissons porter par cette douce brise, à la recherche d’un mouillage solitaire pour les jours à venir mais c’était sans compter sur les nombreux bateaux qui, animés du même désir, occupent déjà les quelques criques de l’île.

Nous espérions pourtant jeter l’ancre à Dwejra, une ancienne grotte écroulée formant un cirque minéral et protégé à son entrée par Fungus rock, mais le mouillage est déjà bondé…Nous poursuivons donc l’exploration de cette côte majestueuse. Les autres mouillages, petits et peu abrités, nous font hésiter et nous poussons jusqu’à Comino, ’îlot situé entre Gozo et Malte.

013- une pêche fructueuse...On y trouve trois mouillages sur sa côte Nord : Blue Lagoon, San Niklaw et Santa Marija. Blue Lagoon est certes magnifique mais envahi de petits bateaux à moteur et la plage est saturée de touristes en journée. Quand à la nuit, des bateaux discothèques viennent y vomir leurs watts et il est parait-il impossible de fermer l’œil…on oublie donc! Santa Marija est plutôt ouvert aux vents dominants, alors…nous jetons notre dévolu pour San Niklaw, bien abrité et calme, dans une petite crique près d’un hôtel. Nous y resterons quelques jours, le temps pour Manu de faire quelques belles prises de pêche (ben oui, ça a mordu !!!), se baigner à tout va malgré la fraîcheur de l’eau qui est à 25° (je sais, on charrie un peu…mais on devient difficiles !) et se balader dans l’île. Nous en ferons d’ailleurs le tour à pieds, balade qui nous a valu quelques heures de solitude totale et d’embrasser de beaux paysages vus de terre …un vrai délice pour Robinson Crusoe ! 

Comino ne compte qu’une dizaine d’habitants permanents, disséminés sur 3km², pas (ou peu) de voiture, le lieu est plus que « zen ». 

025- vue du mouillage!!!Le samedi, repus de tranquillité, nous décidons de partir à la découverte de la côte ouest de Malte. Nous profitons de la brise côtière et c’est sous voiles que nous observons le paysage se transformer. Les falaises se font moins abruptes, le paysage s’adoucit et devient même lunaire dans la partie NW de notre mouillage, à Golden Bay. Les fonds sont toujours aussi clairs et invitent à la baignade… (Les photos parlent d’elles-mêmes, je les mettrai  en ligne à la fin de notre périple maltais.)

Malheureusement, les prévisions météo nous obligent à quitter ce lieu idyllique et à nous réfugier dans le sud de l’île, dans la baie de Marsaxlokk.

Nous entrons dans une énorme baie, abritant un grand port de commerce, et jetons notre pioche dans Pretty bay, face au village de Birzebbuga. Ca pétarade de partout, éveillant notre curiosité, et nous descendons à terre. C’est le Festi, et les rues sont animées de nombreux badauds venus fêter, baigner, promener, chanter, faire danser…leur saint ! Y’a de l’ambiance ! 

037- l'oeil protecteur...Nous sommes donc là depuis bientôt 4 jours, profitant de notre mouillage bien protégé de cet avis de grand frais de NW, pour visiter Marsaxlokk, adorable petit port de pêche, encombré de nombreux « luzzu », barques traditionnelles de Malte et portant l’œil d’Osiris à l’étrave, découvrir Valetta et ses environs pour préparer l’arrivée de maman (Oui, oui…c’est pour demain samedi…) et trouver un mouillage.  Pour une semaine à proximité de Valetta, ça s’avère mission impossible ! Les bons tuyaux donnés par les uns et les autres ne sont plus de bons plans, et nous nous résignons à rejoindre, demain, la marina de Msida. 

Nous avons toute la doc nécessaire en poche pour balader la grand-mère, et les bus n’ont plus de secrets pour nous…enfin, presque ! D’abord, ils roulent à babord…vieil héritage, et c’est pas l’seul, des 150 ans de suprématie britannique sur l’archipel. Ils sont déconcertants, ne s’arrêtant pas toujours au petit signe convenu, prenant les trottoirs parfois, donnant des coups de freins surprenants…Vous l’aurez compris, prendre le bus est une aventure en soi !

Côté langue, pas fastoche…Le maltais est une langue on ne peut plus incompréhensible pour les pauvres touristes que nous sommes, que ce soit à l’écrit comme à l’oral. Heureusement, tout le monde parle anglais, et si cela facilite les choses, ce n’est pas toujours une réussite. Par exemple, à la pharmacie, j’ai rendu perplexe la jeunette derrière son comptoir en lui rapportant une poche de médicaments périmés et en lui expliquant que je ne voulais pas les mettre à la poubelle. J’ai mal prononcé « bin » (poubelle) et elle a compris que je ne voulais pas les mettre dans mes « haricots » ( bean)…bref, devant mon insistance elle a du se dire qu’il était préférable de récupérer les dits médicaments avant que je ne m’en serve de condiments et m’a délesté de mon paquet ! 

Nous progressons à grand pas et partirons d’ici parfaitement bilingue…En attendant, le vocabulaire indispensable à notre survie est mémorisé et nous demandons aisément une bonne CISK, bière locale, ainsi que les pastizzis…Non, ce n’est pas le pastaga local, mais des friands de toutes sortes.  A noter que la bière est bien moins chère que l’eau et autres sodas et que nous nous sacrifions  par souci d’économie ! D’ailleurs, nous allons de ce pas (enfin presque… Manu va devoir ramer d’abord !),  nous en jeter une derrière la cravate, histoire de mettre le blog en ligne. A vot’santé !!!

002- Très    015- tour de Comino, à pieds...   029-


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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 22:33

001- Petit souvenir tunisien...Samedi 23/07: Les fichiers grib annoncent 25 nds de NNW, rafales à 30 mais une houle de SE nous fait hésiter à prendre la mer. Nous passons à la garde nationale, histoire de consulter leur bulletin et décidons de différer notre départ. BMS force 7 en cours, valide jusqu’à dimanche soir!

Nous en profitons pour nous faire un p’tit resto, faut bien dépenser les derniers dinars en poche...

Dimanche, même scénario. Vers 14h, nous passons pour effectuer les formalités de sortie et nous apprenons qu’un nouveau BMS succède à celui d’hier. Nous hésitons...ils annoncent une mer forte et 40 noeuds de vent, de quoi rendre la navigation périlleuse et surtout l'atterrissage difficile. Nous ne savons plus à quel «saint météo» se vouer car entre NAVTEX, GRIB et météo locale de la garde nationale, les infos diffèrent. Nous prenons donc le plus alarmiste pour plus de sécurité et repassons une journée à buller. Il fait trop chaud pour s’agiter... une bonne sieste fait l’affaire.

003- du vent dans les voiles...Lundi 25 au matin, tôt, nous décidons de faire un dernier tour au café internet et à la garde nationale pour...je vous le donne en mille???...la météo!!!

Le NAVTEX nous annonce du 7/8, donc un BMS, mais nous pensons que ce mauvais temps est cantonné sur le nord de la zone...les gardes côtes, eux, nous annoncent du 25nds avec rafales à 30, et les fichiers GRIB sont plus cléments...avec du 15 à 20!!! Allez y retrouver vos petits...Nous étudions attentivement toutes les données, cartes et bulletins et décidons du départ en fin d’après-midi, sous peine de rester coincés encore un moment à Monastir avec une bascule des vents à l’Est. L’appel du large se fait sentir, tout est prêt, il ne reste que les formalités à accomplir. 

17h30, nous larguons les amarres et c’est parti pour 90 nautiques.  Nous faisons les 15 premiers miles au prés, le temps de contourner les îles Kuriat par le nord, puis la nav se poursuit au grand largue, sur un seul bord jusqu’à Lampédusa ! Nous avons du 15/20 nds de vent, une grosse houle mais nous filons bon train toute la nuit. Au petit matin, le vent retombe à 8 nds mais notre pépette continue à filer ses 3 nds…tout va bene !

010- Lampédusa, drapeau italien...Nous apercevons Lampione sur notre bâbord, c’est bon signe…puis Lampédusa se dessine enfin. A 11h, nous jetons la pioche dans les eaux cristallines de la baie de Guitgia, fourbus mais heureux. Ce fut, une fois encore, une belle nav toute à la voile…

Après une bonne sieste, gonflage d’annexe et expédition en ville…Nous avons troqué l’appel du muezzin contre le carillon de l’église, cela nous amuse…et nous change.

A nous aussi la bonne bière fraîche, les p’tits vins blancs du cru, la charcutaille et le fromage…Ca fait bien longtemps que nous sommes « abstinents » et nous salivons à l’idée de ce qui nous attend !

Nous découvrons une ville animée et pittoresque et allons nous délasser à la terrasse d’un bar tout en sirotant un verre…Par contre, nous tombons de cul quand le serveur nous apporte l’addition…bienvenue en zone euro !!! Ca aussi, nous avions oublié !!!

Le lendemain matin, nous nous faisons réveiller aux aurores par les gardes côtes qui nous demandent de nous mettre sur le quai public. Nous gênons le bateau qui ravitaille l’île en eau et qui doit manœuvrer dans la baie. Qu’à cela ne tienne, nous déplaçons le bateau et partons, à patibus, à la découverte de l’île.

Nous longeons la côte sud, de crique en crique, nous accordant une bonne pause baignade dans les eaux claires de  cala Madonna. Les activités de l’île sont principalement tournées vers la mer et si les plages sont nombreuses, elles sont minuscules et bondées…Il faut vraiment s’éloigner pour trouver un coin tranquille et surtout ne pas espérer poser  ses fesses sur le sable. Lampédusa est une île rocheuse  quelque peu désertique et dont la population est concentrée autour de la ville. Il n’y a pas d’eau et la végétation se fait rare.

055La chaleur est écrasante et il est vain de vouloir parcourir toute l’île à pieds. Nous décidons donc de louer un scooter. La bête n’est pas fougueuse, nous ne risquons pas l’excès de vitesse ! A fond les manettes, Manu n’arrive que péniblement à dépasser les 40km/h… et encore avec le vent dans le dos ! Idéal, me direz-vous, pour flâner…De toute façon, nous l’abandonnons régulièrement pour balader et découvrir de somptueux paysages. En remontant de la crique Pulcino, nous profitons de la fraîcheur du vallon de Forbice pour un pique-nique bucolique à l’ombre des pins, moment bien reposant. 

Ces quelques jours passés à Lampédusa nous ont ravis par la beauté de ses paysages et il est dommage qu’elle ne soit connue qu’au travers de la problématique de l’immigration clandestine. Il est vrai que la situation géographique de l’île est stratégique et il y a de nombreux réfugiés, qui ont fui la misère et l’oppression, dans les centres de détention. Tout cela est bien caché, on ne peut s’approcher à moins de 300m, et personne n’en parle ici sauf Alexandre qui se bat pour faire valoir leur droit au respect et porte un projet passionnant. Les seules traces visibles de ce drame sont les bateaux qui ont permis le passage des réfugiés, pour ceux qui ont eu la chance d’arriver. Mais ne restons pas sur cette note un peu triste…les îles Pélagies méritent le détour…surtout en voilier! 

061- en route pour Malte...Dimanche 31/07 : Lampédusa- île de Gozo, 90Mn en 15h. Nous avons entre 15 et 20 nds de vent de secteur N et filons à une moyenne de 6 nds au bon plein. Encore un vrai régal… Ceux qui nous dit qu’on allait s’emmerder en méditerranée (car pas de vent ou trop de vent) ont été de bien mauvaises langues…Pour l’instant, nous ne naviguons qu’à la voile, certes en tirant parfois des bords, mais à la voile !!! Nous prenons le temps de choisir nos créneaux météo et savons patienter s’il le faut…Est-ce peut-être la clef de la navigation en mare nostrum : avoir le temps ! 

A une vingtaine de Mn des côtes nous sommes troublés par ce qui semble être un feu d’une forte intensité lumineuse, puis un second, sans aucun rythme défini et que nous n’identifions absolument pas  sur la carte. Nous restons perplexes un bon moment, puis Manu, dont le surnom est œil de lynx, comprend ce que nous voyons…des feux d’artifice !!! Sont sympas ces gens de Gozo… tirer un feu d’artifice pour nous souhaiter la bienvenue…trop cool ! En tout cas, ils devaient être grandioses pour que nous les apercevions de si loin. L’approche de l’île est très belle, car toutes les églises et basiliques sont illuminées, accrochées sur les collines. 

Nous atterrissons à Mgarr, petit port où arrivent les ferries, les hydravions et où transitent les plaisanciers. Nous n’avons pas vraiment le choix, il nous faut effectuer les formalités d’entrée. Nous restons à la marina pendant 2 jours, histoire de refaire le plein d’eau, laver le linge, se doucher, bref…le quotidien !!! 

Nous en profitons pour faire un saut à Victoria, la capitale, et c’est avec ravissement que nous y déambulons. La ville a beaucoup de charme : dédale d’étroites ruelles, places pittoresques et animées où il fait bon boire un verre, grandes avenues commerçantes aux bâtisses de caractère, nombreuses  églises, sa citadelle dont les remparts offrent une vue imprenable sur toute l’île… Bref, juste une petite approche de la culture  Gozitaine avant d’effectuer le tour de l’île de mouillage en mouillage. En tout cas, ça a l’air chouette, m’est avis que l’on va s’y plaire…A suivre… 

Rendez-vous donc d’ici une dizaine de jours !        077

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