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  • : Le voyage de Ladybird...
  • : Le rêve devient réalité!!!... 3 à 4 années de vagabondages autour de la mare nostrum...
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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 21:41

Toute velléité de partir en vadrouille est tombée à l’eau!

 

167- mon hamster, au tout début!!! Manu qui avait un peu mal à une dent se réveille samedi matin avec une chique d’enfer, façon hamster qui a fait des réserves inconsidérées...Si je me marre en découvrant sa tête au réveil, je compatis rapidement à sa douleur.

D’entrée, une dose d’antibio puis en fin de matinée, nous appelons notre arracheur de dents préféré pour lui demander conseil. Olivier nous confirme la nécessité des antibios mais conseille surtout d’aller consulter...facile à dire, moins facile à faire...c’est le week-end et le dentiste ne bosse pas. De toute façon, y’a pas le feu, l’infection est importante et il ne pourra rien faire en l’état. D’ici lundi et les antibios aidant, ça devrait se calmer. 

Le week-end passe et Manu est toujours «hamster». Nous partons chez le dentiste que nous a conseillé l’office du tourisme (oui, ils se sont reconvertis dans le sanitaire), nous faisons recevoir comme un chien dans un jeu de quilles et finissons à...l’hôpital! Le service public, y’a que ça de vrai!!! Et puis, y’a pas de raison, j’ai fait celui d’Alger...Manu celui de Dobrota...un partout!

Je vous passe les détails, mais je n’aurais pas voulu, pour tout l’or du monde, être à la place de Manu. L’équipement est rustique, l'anesthésie inconnue, les précautions d’hygiène quelque peu douteuses mais pas le choix! Pour se faire comprendre, nous avons eu recours à l’ordi. Pratique ces traductions, même si c’est parfois cocasse. Une demie heure plus tard, nous repartons avec un cliché radio, une dent ouverte et curée, des antibios pour résorber l’infection and co et rebelote vendredi. Si tout va bien il rebouchera...25 euros le tout, merci et à bientôt. 

 

168- jour de pluie... Maintenant que Manu va mieux, c’est la météo qui ne va plus!!!

Pluie, orages...le ciel est plombé et le restera pendant 3 jours. Nous restons donc à Kotor et risquons quelques baguenaudes en ville entre les grains. Pas très agréable tout cela mais nous nous consolons avec de bons petits plats, des douceurs-crêpes et des soirées animées sur San Pietr, bateau bois russe avec un équipage russe, parlant exclusivement russe et buvant comme des...russes!  Là, plus d’internet pour discuter et c’est Zoran qui baragouine un peu espagnol qui fait souvent le lien. Pourtant, on essaye mais à part «merci», «santé» (et ça, on l’a dit souvent!!!) et quelques mots glanés de-ci de-là, on n’est pas fortiche. Mais, ce sont des soirées chaleureuses et nous arrivons à échanger quand même, surtout quand il s’agit de parler bateau et navigation. Ils doivent monter à Brest en juillet pour participer au rassemblement de vieux gréements...

 

171- mandrac à Muo Hier, une belle journée nous permet de partir à pieds jusqu’à Prcanj et découvrir la côte Est de la baie de Kotor. Ca fait du bien de remettre le nez dehors pour une journée complète, sans pluie et avec du soleil. 

Désormais nous voilà vendredi 11/10, re-hosto pour Manu, re-rendez-vous la semaine prochaine...

De mon côté, le retour se profile doucement et je commence à préparer mes affaires. Je prends le bus dimanche pour Dubrovnik, quitte mon homme pour un mois...ce qui va lui laisser le temps de soigner sa dent, bricoler au bateau ( il ne manquera pas d’occupations...y’a du maille) et apprendre...le russe! 

Ce sera donc stand-by question blog, nous reprendrons tout cela au retour...A bientôt!!!

 

                                             179- le jour décline, la montagne s'illumine


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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 17:22

                                           150

 

Le mal de dos qui terrassait Manu s’est un peu calmé, nous avons enfin pu repartir baguenauder et profiter de la petite baie de Risan à l'atmosphère bien paisible. Partis en bus, nous découvrons la plus ancienne des bourgades des bouches de Kotor. Entre invasions et tremblements de terre, il ne reste que peu de vestiges de la cité antique et médiévale, mais le peu qu’il en reste et la tranquillité des lieux méritent un petit détour.

 

144- calade de la rue GabelaEntre autre, la rue Gabela, artère principale de la ville, peut s'enorgueillir d’être la plus ancienne du Monténégro. Ses anciennes bâtisses, signes d’une époque prospère, son palais baroque et son pavement en calade hexagonale, ne manquent pas de charme.

 

141- HypnosQuelques mosaïques très bien conservées sont autant de témoignages du passé et nous laissent découvrir Hypnos, le dieu des rêves.

Nous repartons à pied vers Pérast, longeant cette côte découpée et dépassons le monastère de Banja où des religieuses «musclées» font du bois....Mieux vaut ne pas s’y frotter, elles manient la hache avec dextérité!

 

155Nous arrivons enfin à Perast, ancien village de pêcheurs et charpentiers de marine, qui eut son heure de gloire pendant les guerres du XVI ème et devint une opulente cité, regorgeant d’églises et palais d’art baroque. Après une pause bien méritée, nous allons sur le quai profiter du soleil, tels des lézards. L’eau est d’une grande clarté et nous voilà à 4 pattes en train d’observer une méduse et des poissons dont la diversité est surprenante.

Le derrière en l’air, les yeux rivés dans l’eau, nous entendons soudain parler français. Un jeune couple manifestement en vacances!!! Nous nous saluons et un vieux pêcheur s’empresse de nous proposer de nous emmener sur Gospa od Skrpjela. Les jeunes sont partants et je me joins à eux, désireuse de visiter l’intérieur de la chapelle. Une fois sur place, nous découvrons que c’est fermé...impossible de visiter!!! On fait le tour de l’île tout en papotant, profitons de l’endroit et de la sérénité du site, de la superbe vue...et lions ainsi un peu connaissance. De retour au village, ils nous proposent de nous raccompagner à Kotor...on a bien envie de prolonger cette rencontre et, de café en apéro, d’apéro en bonne bouffe, nous passerons une très agréable soirée en compagnie de Maya et Aurélien. Nous découvrons avec eux le «light painting» et délirons un bon moment à s’y essayer. Ce seront des discussions à bâton rompu jusque tard dans la nuit. Encore une belle rencontre!

Contrairement à l’Albanie, nous n’avons que très peu de contact avec les Monténégrins. Notre séjour prolongé à Kotor changera peut-être les choses mais pour l’instant, excepté à Bigova où nous avons sympathisé avec le patron du bar-resto et avec qui nous avons discuté de longs moments, nous ne faisons que des rencontres «d’étrangers». 

Cela nous démange de partir à l’intérieur des terres, faire quelques randos en montagne mais la saison est bien avancée. A partir de 16h, le soleil décline, et il fait nuit noire une heure plus tard...Si les températures sont douces en journée, les nuits désormais très fraîches ne permettent pas de dormir à la belle étoile...et les gites ont fermés leurs portes début septembre. Il nous faudrait louer une voiture et là, ça ne rentre pas dans le budget, surtout avec mon retour en France. Rien n’est encore joué, nous allons quand même y réfléchir... 


                                            166- écrire avec une lampe...


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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 17:27

102- le détroit de Verige Nous quittons Tivat, comme prévu, le samedi 29/10 au matin pour la baie de Kotor. Nous traversons le détroit de Verige et découvrons des paysages somptueux! 

La baie de Risan, au Nord-Ouest, se découpe telle un cirque, alors qu’à l’Est la baie s’enfonce dans les terres jusqu’à être un étroit couloir terminé par la ville de Kotor. 

Des petits villages s’étirent en fin liserés au pied de montagnes karstiques surplombant la mer.

 

105- les îles face à Pérast Face à Perast, deux petites îles se détachent sur les eaux calmes, crkva sv.Đorđa et son abbaye ainsi que Gospa od Skrpjela et son église. Nous en faisons le tour, profitant du spectacle qui s’offre à nous en toute quiétude. Une ancre retournée nous signifie qu’il n’est pas autorisé de s’y amarrer et nous nous promettons d’y revenir en taxi boat. Faut bien faire marcher le commerce!!!

A la recherche d’un port pour «hiverner» pendant un bon mois, nous décidons de laisser la baie de Risan pour une balade terrienne ultérieure. Cette dernière n’offre aucune possibilité de port protégé et s’avère même être très exposé aux vents dominants. 

Nous allons flirté près du quai de Pérast mais il est déjà squatté par un voilier. Dommage, le village semble bien beau et nous y aurions bien passé quelques jours...là aussi nous reviendrons!

 

110 S’ensuit un cabotage le long des côtes de la baie de Kotor. Nous allons ainsi jusqu’à la petite marina de Prcanj. Malheureusement, nous nous voyons refuser l’accès à cause de notre pepette en aluminium. Nous demandons pourquoi ils ne veulent aucun bateau alu ou acier mais n’obtenons aucune explication particulière. Nous poussons ensuite jusqu’à Muo, au moins pour y passer la nuit. A peine un pied sur le quai, on se fait «sauter» dessus par un ours mal-léché qui avec son air mal-aimable nous intime de lui donner 20 euros ou de partir... On lui fait gentiment remarquer que le tarif est abusif alors qu’il n’y a ni eau, ni électricité et encore moins de sanitaire, remontons à bord et repartons illico pour l’ultime étape: Kotor. 

Nous trouvons une place le long du grand quai qui fait face à la porte de la mer et  nous y installons. Personne ne nous demande rien et nous ne demandons rien à personne. Pour l’instant, on est autonome côté flotte donc...!!! 

Un énorme paquebot style «la croisière s’amuse» est mouillé un peu au large, déversant son flot de touristes sur la ville. Affublés d’un autocollant avec un X suivi du n° de leur groupe, nous les appellerons les «Xmen» et abandonnons toute velléité de découvrir la vieille ville par trop envahie! Une simple incursion nous suffit pour aujourd’hui, le temps d’un café. Nous aurons bien le temps plus tard.

 

116 Dimanche matin, aux aurores, je grimpe jusqu’à la citadelle San Giovanni plantée au sommet de la montagne Saint Jean. Manu a super mal au dos et les 1426 marches à gravir ne l’inspirent guère! 

Kotor fut fortifiée dès l’époque illyrienne  et de nombreux bastions édifiés sur les escarpements. 4km de remparts encerclant le coeur historique de la ville serpentent sur les flancs abrupts n’offrant que trois portes pour enter dans la ville. 

La grimpette est raide mais la vue sur les toits de la ville donnant toute la mesure de l’anarchie des constructions ne fait pas regretter la balade. A mi-pente, une chapelle érigée par les survivants d’une épidémie de peste en 1572, offre une halte bienvenue...et confortable. Plus on grimpe, plus le paysage est magnifique...et l’ensemble de la baie s’offre aux âmes contemplatives...

De retour au bateau en fin de matinée, j’entends Manu qui parle!!! Serait-il en train de virer gâteux avant l’âge, de yoyoter...mais non, il est simplement en train de boire le café en papotant avec Olivier, guide de rando qui organise des expéditions et termine un de ses périples avec un groupe de parisiens. Très vite nous sommes rejoints par sa femme Katherine et une p’tite mamie randonneuse-ancienne voileuse, et nous passons un bon moment à partager nos passions. Partir en bateau est son rêve, nous leur souhaiter de le réaliser...et leur proposons tout naturellement de venir partager une tranche de notre vie de saltimbanques entre terre et mer, rando et voile. Ce serait chouette!

 

Lundi, on se fait déloger de notre place...un paquebot doit venir se mettre à quai et nous le gênons. C’est le moment de négocier avec le capitaine du port pour un séjour de longue durée. Nous convenons d’un tarif raisonnable pour un mois et demi de stationnement, eau et électricité compris, douches dans un bar de la vieille ville...Nous voilà donc calés jusqu’à mon retour de France dans un cadre grandiose et avec «tout» le confort!!!


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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 17:10

077- l'entrée de Borka Kotorska

 Nous en avions rêver, nous y sommes enfin, et nous ne regrettons rien!

Ses paysages à couper le souffle, ses vieilles citadelles,  ses petits villages «les pieds dans l’eau»,  ses îles , tout un ensemble d’une poésie envoûtante...

Les bouches de Kotor forment une longue avancée de mer dans les terres, composée de plusieurs golfes reliés entre eux par de profondes et étroites passes. Cette profonde indentation résulte d’une transgression marine de l'ère éocène, créant ce canyon immergé ainsi que toutes les îles et deltas de la Dalmatie. 

 

079- l'île Mamula  

L’entrée, entre les péninsules Prevlaka et Lustica est gardée par les forts de l’île Mamula, et ceux des pointes Ostra et Miriste. Elle s’ouvre sur un premier bassin dont les reliefs sont doux. 

 

080- Herceg Novi, au loinAu loin, on devine la ville d’Herceg Novi où nous nous arrêtons quelques jours. Le port est aux pieds de la vieille citadelle et nous jouissons ainsi d’une position stratégique, entre coeur historique et promenade du bord de mer qui s’étire sur 6 km, de quoi flâner et se faire les fessiers car ça grimpe sec dans les bouches de Kotor!!! Nous nous y sentons bien, sympathisons avec le cata d’à côté et passons de bons moments avec Karin et Heinz, mais malheureusement pour nous, «tout» est fermé...la saison touristique est terminée et nous trouvons porte close dans la plupart des sites qui n’ouvrent que lors du passage de groupes en visite organisée...Il nous reste églises et monastères, mais à dire vrai, nous en avons un peu ras le bol, même si l’architecture y est souvent sublime. Nous les admirons de l’extérieur, au gré de nos balades dans les ruelles et ça nous suffit bien!

087Herceg Novi est aussi une grande station balnéaire, avec sa cohorte d’hôtels, bars, restaurants et magasins. Cette urbanisation massive s’étend sur des dizaines de kilomètres le long de cette côte et défigure un peu le paysage. 

Le port, quand à lui, est bien inconfortable...une petite houle nous «berce» en permanence  et  il n’y a pas de sanitaires. Vu le prix de la nuit, nous nous décidons après 3 jours de partir prospecter vers la baie de Tivat. 

Et oui, nous prospectons!!! Je dois prendre l’avion le 14 novembre de Dübrovnick, et nous cherchons donc un endroit pour que Manu puisse couler un mois tranquille en ayant eau et électricité pour bricoler et surtout bien protégé des coups de vent.

Pas facile en cette saison et de surcroit, les ports sont peu nombreux.

Nous traversons le détroit de Kumborski et pénétrons dans Tivatski Zaljev, escarpée et rocheuse au Sud mais dont les rives Nord et Nord Ouest sont basses et cultivées.  

 

095 Nous tirons des bords dans cette baie paisible, longeant les ‘îles Otok et Stradioti.

Otok, appartenant désormais aux Jésuites, est interdite aux visiteurs et nous l’observerons depuis le pont du bateau.  Son église et son jardin respirent la sérénité et les curés doivent y avoir la vie bien douce!!!

Quand à Stradioti, elle porte encore les vestiges du club med qui y avait construit des huttes...Cette île plane et verdoyante ne présente qu’un abri limité et nous allons rejoindre le port de Tivat. 

 

096- Tivat, la classe!!! Là, grand luxe...énormes yachts plus clinquants les uns que les autres...personnel à l’écoute sur VHF et qui vous attend en zodiac pour vous guider à votre place...petite voiture électrique pour vous conduire à la capitainerie...bref, on fait vraiment zonards avec notre petite pepette toute craspouette, nos tenues un peu défraîchies, et nos têtes un peu hirsutes!!! La classe Aldo...me voilà partie en voiturette, mon chauffeur un peu guindé au volant, qui doit se demander ce que l’on fait ici. C’est vrai, on est un peu «décalés»...mais on s’en fout, y’a des douches!!! On s’empresse d’aller squatter les lieux, on en a bien besoin. Propres comme des neufs, expédition vers le petit port de pêche pour voir si on ne trouverait pas une place pour ce mois à venir. 

Que nenni, c’est géré par la ville et la liste d’attente est bien longue. Dommage, c’était mimi et il y avait un accastilleur bien achalandé tout à côté. Nous y trouvons la vanne que nous cherchions en vain depuis la Tunisie...Chouette, Manu va enfin pouvoir réparer les toilettes. Je sais, vous vous moquez bien de nos petits soucis domestiques mais si vous étiez à bord, vous mesureriez rapidement les nuisances de WC qui fuient...

 

098- vous avez bien lu!En rentrant par le front de mer, nous découvrons un bateau mouche, oui oui...ceux qui se baladent sur la Seine...transformé en bar-restaurant et fièrement amarré sur le grand quai de la ville. Rigolo...et puis ça a fait remonter quelques souvenirs de mon enfance...

Comme vous vous en doutez, on ne s’attarde pas dans ce port à BO.BO, et repartons dés le lendemain vers Kotor.

 

Là, c’est un spectacle grandiose qui nous attend...mais je vous le raconterai plus tard!!!


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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 18:01

044- ciel bouché, visi nulle!Vendredi 21/10: une étape originale...de Bar à Bar!!! Non, non...pas de bar en bar mais de Bar à Bar!!!

Comme d’hab avant le départ, rituel météo. Pas top mais pas cata, nous partons pour Budva. 

A peine sortis du port, une pluie diluvienne s’abat, une houle de travers avec peu de vent rend le bateau instable, on se fait tremper et ballotter...mais pugnaces, on continue notre route, il n’y a que 11 nautiques à courir...pas de quoi fouetter un chat!

Soudain, non loin de l’arrivée, le vent commence à forcir sérieux, le ciel à s’obscurcir, la mer à grossir. Nous réduisons la voilure, on touche au but. Tiens, on a Sveti Nikola bien en vue ( c’est l’entrée de la passe de Budva)...puis tout se met à péter: tonnerre, éclairs, foudre, mer confuse, rafales à 35 nds, et plus aucune visibilité!!! Sveti Nikola et ses rochers disparaissent, tout comme la côte. 

Pour entrer à Budva, il faut contourner cette île, émarger les rochers qui pavent la passe et prendre un chenal balisé...Bref, mieux vaudrait y voir un peu!!! et pour le coup, on n’y voit que dalle...Pas d’autre solution, nous rebroussons chemin et retournons à Bar sous une pluie torrentielle, un vent à décorner les boeufs et une pluie d’éclairs... Manu est trempé jusqu’aux os avec son ancienne combi qui n’est absolument plus étanche, j’ai les pieds gelés faute d’avoir pu enfiler mes bottes (souvenez-vous...les ampoules!), et nous nous prenons à rêver d’un bon feu de cheminée. Pure illusion, mais ça fait du bien. 

Pour le 2ème fois, nous n’arrivons pas à rejoindre Budva! A croire qu’il ne faut pas que nous y allions?

 

047- Budva, 3ème!!!Samedi 22/10: Il n’a pas cessé de flotter de toute la nuit, le ciel est toujours plombé mais il n’y a plus de vent. La météo annonce un petit 3 de SW, quelques grains passagers, et un ciel qui doit se dégager.

Nous repartons...

La houle s’est tassée mais le vent n’est pas au rendez-vous et vire très rapidement au NNW, pile dans notre direction! Cette fois, nous ne tirerons pas de bords et remettons le moteur. D’accord, pas très sports les M&M, j’en entends déjà certains crier «aux poltrons», mais chat échaudé craint l’eau, et cette fois nous sommes bien décidés à arriver à Budva. 

Nous ne sommes donc pas mécontents lorsque nous dépassons les murailles de la citadelle, avec en arrière-plan les contreforts du Lovcen...pour aller nous amarrer dans ce «petit» port. La nuit tombe vite et c’est en nocturne que nous allons flâner dans les ruelles de vieille ville. 

Considéré comme un joyau de l’architecture vénitienne, Budva est devenu la capitale du tourisme monténégrin, une sorte de petit Saint-Tropez de la côte adriatique, avec tout ce qui va avec!!! Boutiques de luxe, magasins de souvenirs à chaque coin de ruelles, bars et restos à gogo et des tarifs prohibitifs...Nous n’avons pas le budget adapté à ce standing et décidons d’en repartir dés le lendemain. J’ai quand même envie de voir ce petit «joyau» et c’est aux couleurs blafardes d’une aube naissante que je pars explorer la cité. Au moins, il n’y a pas un chat dans les rues et les échoppes sont fermées. Je suis peinarde...

J’en profite pour aller régler la nuit de port, la douloureuse est salée, puis départ pour Bigova.

 

069- sur la colline d'en face...Du dimanche 23 au mercredi 26/10:  Bigova...le jour et la nuit avec Budva!

La nav pour nous y rendre fut insipide, sans vent, et nous n’avons même pas hissé les voiles! Pas de commentaires...

En compensation, nous avons fait une très belle pêche qui va nous sustenter pour les 3 jours à venir et que nous partagerons avec Edy, un voileux Ukrainien en panne de moteur et «coincé» depuis 2 années ici!!!

Caché tout au fond d’une longue baie étroite entourée de douces collines, Bigova est un village bien tranquille. Juste un petit quai, des barques de pêcheurs qui dansent sur l’eau et quelques maisons regroupés autour du port. Loin de l’agitation, nous apprécions cette étape bucolique à souhait.

Il n’y a rien de particulier à y faire si ce n’est discuter avec les quelques habitants du village, prendre un café en terrasse au bord de l’eau, balader dans la campagne environnante... cette pause nous fait du bien et nous traînons un peu...

 

Jeudi 27/10: Il est temps de reprendre notre chemin, et nous partons pour Herceg Novi.

Enfin une belle navigation, petit vent de SSE qui nous pousse au vent arrière et c’est sous simple génois que nous pénétrons dans  les Bouches de Kotor...mais on vous racontera tout ça plus tard! 


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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 20:39

002- au petit matin, à Bar...Lundi 17/10: de Durres à...Bar! Nous avions prévu d’aller à Budva mais, une fois encore, les conditions météo nous ont fait modifier notre atterrissage en cours de route. 

Partis à 9.30 sous un beau soleil, le vent a bien du mal à s’établir et ce sera une matinée «muscu» à tirer des bords. On hisse, on affale, on hisse, on affale, on hisse...etc...au moindre brisou nous tentons notre chance pour enfin voir un petit NE s’installer. Petit deviendra grand et très rapidement on se prend des rafales à 30 nds...on prend 1 ris, puis un deuxième...pas le temps de s’ennuyer, ni même de manger un repas digne de ce nom. Ce sera pour l’arrivée, en attendant des casses-dalle feront l’affaire. Avec ce vent, la mer est plutôt houleuse, et l’entrée de Budva ne nous inspire pas confiance. On se rabat sur Bar, 1er port d’entrée en venant d’Albanie, et dont l’accès ne présente aucun risque. Malgré nos maintes tentatives de contact par VHF, nous n’obtenons aucune réponse. Minuit et demi, on est enfin amarré dans ce grand port de commerce en attendant de faire les formalités au petit matin. 

67 Mn en 15 heures, quelques paquets de mer et un froid de canard...On avait bel et bien perdu l’habitude du froid en navigation, et il va nous falloir une petite période de réadaptation...et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Il n’en reste pas moins évident que naviguer en Adriatique à cette période de l’année va s’avérer plutôt physique pour les petites natures que nous sommes. 

 

Mardi 18 au vendredi 21/10: Réveil en fanfare aux aurores, un ferry arrive et nous sommes à sa place...en calbute et hirsutes, nous allons nous caler sur le quai des douanes. Au moins, on est à pied d’oeuvre pour les paperasses.  Un p’tit tour à la capitainerie, à la police, aux douanes et nous voilà armés du précieux sésame. Puis on nous impose d’aller à la marina, pas le choix! Voyons le bon côté des choses, on va pouvoir prendre une douche. Non, non...on n’est pas crados...mais on ne se douche plus sur le pont...ça pèle vraiment trop alors quand l’occasion se présente, on ne crache pas dessus!

 

006- sur la plage de BarCe premier contact avec le Montenegro est sympa. Bar, grande ville moderne, est agréable avec ses larges boulevards, ses esplanades bordées de cafés et restaurants, sa promenade en bord de mer...Quelques traces du passé méritent de s’y attarder mais l’essentiel de son histoire se trouve à quelques km de là, à Stari Grad Bar, la vieille ville.

 

023- Stari grad BarUn taxi-co, façon Maghreb, nous dépose à l’entrée du village et nous découvrons une cité charmante, toute petite, nichée au pied de l’imposante forteresse de l’ancienne ville de Bar. Cette dernière, riche d’une histoire qui s’étend sur plus de 2500 ans, fut dévastée à maintes reprises et les explosions successives de 1881 et 1912 des entrepôts de poudre finirent de l’achever. Oubliée pendant de nombreuses années, elle est aujourd’hui l’objet d’un programme de réhabilitation et un centre culturel actif (concerts, théâtre...). Construite sur un éperon rocheux, elle offre un spectacle magnifique sur le massif de Rumija et nous passerons de longues heures dans ces ruines. 

 

038A la sortie de la citadelle, nous ferons connaissance d’un papy qui vend des grenades et passerons un moment à discuter avec lui. Il nous montrera comment déguster ces fruits aux vertus extraordinaires selon lui...Je vous les laisse imaginer, ainsi que le cocasse des mimiques du papy qui ne parle pas un traite mot ni d’anglais ni de français. ..mais le langage des signes, nos 3 mots d’allemand et d’italien, le carnet à dessins...et nous voilà en grande conversation. Lorsque nous repartons, il nous embrasse chaleureusement, les larmes aux yeux et en regardant le ciel, implore qu’il ne nous arrive rien sur l’eau! 

 

039- une belle rencontreEn redescendant au village, nous nous offrons, une fois n’est pas coutume, un petit resto. Cette petite auberge, avec ses volets en bois, nous avait tapé dans l’oeil. Là encore, une belle rencontre. Un journaliste monténégrin mais vivant à Zageb, parlant un peu français, se fait un plaisir de venir ponctuer notre repas de pauses papotages. Après avoir déguster des spécialités locales, il nous offre du fromage et des...grenades! Décidément, les grenades...

 

042- un tronc énorme!Une longue promenade digestive nous attend, à la recherche de stara Maslina. Mais qu’est-ce donc??? C’est le plus vieil olivier d’Europe! Protégé depuis 1963, il serait né avant notre ère. Malgré ses deux mille et quelques printemps, il offre encore ses fruits. 

 

014- vue de la citadelleNous profitons aussi de cette escale pour rejoindre Ulcinj, petite ville fortifiée en forme d’amphithéâtre et bordée d’une grande plage. C’est la ville la plus au sud du Montenegro, à peine à 15 km de la frontière albanaise, et dont la vieille citadelle domine la ville. 

Détruite lors de tremblements de terre, elle est en cours de réhabilitation. Le cadre y est charmant et nous décidons d’y grignoter un bout.  Habitués en Albanie à ce que les «portions» soient des «grignotages» façon tapas, nous commandons 4 spécialités locales, annotées «portion» sur la carte. Bien sûr, nous ne savons pas vraiment ce qui nous attend, le monténégrin n’étant pas plus facile que l’albanais! Nous attendons un bon moment, mais quand le patron nous apporte les plats, nous tombons de cul...Ce sont des plats complets...une grappa fera glisser tout ça et nous repartons un peu lourds mais guillerets à notre promenade. 

 

013- UlcinjUlcinj est un dédale de grimpettes, d’escaliers, et nous errons au feeling...Puis, nous rejoignons la gare routière en fin d’après-midi, complètement vannés, et pour ma part, les pieds en marmelade...Il a fallu quitter mes bonnes sandales et renfiler les chaussures de rando.  Plus l’habitude d’avoir le pied enfermé, je me suis chopé de belles ampoules aux talons! 

 

C’en est fini pour l’escale de Bar, nous reprenons la mer...

En direction des bouches de Kotor, nous ferons certainement une pause dans le coin de Budva...on verra!


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