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  • : Le voyage de Ladybird...
  • : Le rêve devient réalité!!!... 3 à 4 années de vagabondages autour de la mare nostrum...
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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 14:32

...50 miles parcourus pour se retrouver à la case départ !!!

Dans mon précédent petit mot, je vous faisais part de la météo qui ne nous permettait pas d’aller mouiller à Kastellorizo et de notre départ avec des vents de secteur ouest pour remonter vers Rhodes avant le gros coup de sud que nous sommes en train d’essuyer.

 Nous avons bel et bien  parcouru 50 Mn mais non pas pour arriver quelque part plus au nord mais se retrouver de nouveau devant Kas, dans la baie de Bayindir !!!

 

166 (Copier)

Comme prévu, nous quittons la marina hier matin vers 9h30, le vent s’installe rapidement de secteur ouest et c’est parti pour tirer des bords de prés serrés. Peu importe, avec ces 20 nds, on n’avance pas trop mal...même si la houle nous chahute un peu.

Nous approchons la baie de Kalkan, le vent forcit quelque peu avec de fortes rafales et nous décidons de contourner Catal adasi par le sud. Alors que nous allions amorcer la remontée vers la longue plage de Patara et les 7 caps, les garde-côtes s’approchent de nous et nous appellent sur la VHF.  Ils nous demandent de modifier notre cap, soit au SE (on repartirait d’où on vient !), soit N (on s’échoue sur la plage !). Des exercices de tir de l’armée sont en cours mais ils nous assurent que la route sera libre à 17h. Je leur demande les coordonnées de la zone pour voir ce que nous pouvons envisager comme route, je trace la zone sur la carte, elle est énorme !

Nous optons pour un mouillage dans la baie de Yesilkoy à côté de Kalkan et pour repartir vers 16H30 après une bonne plâtrée de pâtes, la nuit va être longue !

168 (Copier)

Il y a de nombreux bateaux et gulets au mouillage, et nous galérons plus d’une heure avant de réussir à accrocher…quelle galère ! Le vent zeffe à 30 nds, c’est pas du gâteau et nous sommes 3 voiliers à nous galérer pour mouiller.

Vers 17h nous repartons, vêtus des combis en prévision des paquets de mer qu’on va se prendre ! Le vent est toujours là, orienté NW pile dans le pif !!!

C’est reparti pour des tirer des bords…

Nous voyons au loin un croiseur, sans nous inquiéter outre mesure. Il semble venir dans notre direction et nous subodorons le plan…Je propose à Manu de virer, on verra si vraiment il vient nous faire la causette. Ça ne rate pas, ils nous demandent de dégager la zone au plus vite, les exercices ne sont pas terminés !!! Je leur demande à quelle heure nous pouvons passer mais ils sont déjà repartis et ne répondent pas à mes appels radios!

Je vérifie les avis aux navigateurs sur le navtex et là…nous découvrons que la zone est interdite jusqu’au 31 mai. Ils auraient pu mettre cet avis plus tôt, on n'en serait pas là.

Les gros vents de sud vont commencer cette fin de nuit et il n’est pas question de se réfugier dans la baie de Yesilkoy ou à Kalkan, qui sont complètement ouverts…

Une seule solution, faire marche arrière…rentrer à Kas !!!

Manu est super en colère, nous sommes vent à cul et avec la houle, l’équilibre est instable pour garder les voiles en ciseaux…quand à l’empannage, le rique est là !!!

De rage, il décide d’affaler les voiles et c’est avec consternation que nous rentrons au moteur. C’est bien la première fois que nous sommes sans voiles avec 14 nds de vent mais vraiment, seule et de nuit, avec cette grosse houle, je ne me sens pas de gérer le bateau sans Manu.

Nous rejoignons la baie petite baie de Bayindir, elle aussi bondée, et trouvons un trou de souris où nous caler pour la nuit !

Ce matin, lorsque les gulets partent, Manu me réveille pour changer de place, nous sommes un peu près des rochers.

Nous voilà donc de nouveau à attendre un autre créneau pour remonter…

169 (Copier)

Heureusement, cette escale forcée nous offre encore une belle rencontre avec Claire et Bernard, jeunes rentiers franco-monégasques qui naviguent 4 mois à la belle saison sur un super yacht de "quelques mètres" de plus que notre modeste pépette…Alors que nous terminions notre mouillage, leur capitaine est venu nous chercher en annexe pour venir boire le café à leur bord. Encore des gens adorables, très chaleureux et qui ont trouvé rigolo de se retrouver encadrés de deux pavillons français et nous ont tous invité à dîner ce soir !

 

Le gâteau aux amandes est prêt, y’a plus qu’à…Au moins, ça fait passer la pilule de ce retour à Kas ! 

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 16:32

Faux départ! Contrairement à ce que je vous ai dit ce matin, nous sommes toujours à Kas!!!

A peine avions-nous récupérer nos papiers en règle, tamponnés, visés par les autorités, bref, bateau et équipage prêts à décoller pour Kastellorizo que le vent se met à se déchainé...

-"Tiens, c'est une bonne bouffiole ou quoi???" 

-"Oh, ça va se tasser...les fichiers de ZYGRIB n'annonçent que 20 nds, ça va mollir..."

Une demie heure plus tard...

-"Ben dis, tu crois que ça se tasser??? Ca n'en prend pas le chemin...."

-" Attends, je vais voir au bureau de la marina..."

Pendant ce temps, je reprends le fichier grib, inchangé et en profite pour jeter un oeil sur ma boite mail...Message de Pierre et Stèph:

"Faites pas les cons, blablabli, blablabla...", je vous passe les détails techniques mais pour faire court, mieux vaut rester planqués!

Entre-temps, la météo de la marina annonce du 8 beaufort ce soir, inutile de vous dire que ce n'est pas le moment de sortir les voiles et rejoindre Kastellorizo.

Du coup, je vais chiner de nouveaux fichiers mais sur le site grec HNMS, c'est pas la joie!

Merci Pierre, tu nous a évité LA connerie!

On se retrouve donc coincés ici jusqu'à demain matin, ( pour la peine, j'irai abuser des douches), mais en toute illégalité...nous ne sommes pas censés rester sur le territoire turc. Pour faire discrets, nous irons mouiller au fond de la baie. Un coupole de français ici depuis des années venaient se réfugier là lors des coups de vents avant la construction de la marina et au moins, nous éviterons peut-être la visite inopinée de fonctionnaires voulant faire du zèle.

Peuvent pas nous foutre dehors avec ces conditions quand même!!!

Et de cette météo, il y en a pour au moins jusqu'à jeudi avec des vents violents qui vont nous faire le tour de la rose des vents!!!

Nous voilà donc clandestins...


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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 12:07

Ben oui, on a décidé de repasser en Grèce !

Manu boude les sites, le vent est vraiment tout ce qu’il y a de plus chiant (souvent inexistant !!!) et si nous tardons de trop, on va s’en voir pour remonter…un bon créneau de sud se prépare pour mardi soir et mercredi en journée, nous avons décidé de le choper pour remonter sur Rhodes…enfin, si cette fois la météo veut bien  être fiable !

125- le port d'Andraki 132

J’ai profité de notre escale à Üçagiz pour aller à Demre visiter le site de Myra et l’église du père noël !!! oui, oui …vous avez bien lu !

141

On nous a bien eu avec cette histoire de traineau et de rennes…En fait, le père noël est né en Lycie et porte des babouches…Si j’ai le temps, plus tard, je vous en conterai l’histoire !

C’est grâce à Jean-Philippe, jeune français rencontré par Manu le matin, que j’ai pu m’y rendre, ce dernier étant en voiture et repartant pour Antalya, il a eu la gentillesse de me déposer à Demre.

Nous avons aussi fait une très chouette rencontre avec un couple de randonneurs belges, Laure et Marc, qui parcourent une partie de la voie  lycienne à pieds.

124- Femmes préparant les gözleme (crêpes fourrées)

Le midi, nous leur faisons découvrir les gözlemes, des crêpes fourrées turques, et à mon retour de Demre, nous poursuivons la soirée autour d’un bon apéro suivi d’un p’tit resto.

142- Laure se bidonne... 143- Marc en grande discussion!

Dimanche 26/05 : Nous quittons Üçagiz pour Kas. La météo prévoit 20 nds de vent de NW, ce devrait être bonnard, même pour tirer des bords…il n’y a que 19 miles à parcourir.

147 

Comme dab, la météo n’est pas celle prévue et nous n’avons que 5 nds de vent !!! On tire des bords à vitesse escargot, et au bout de 2 heures de ce régime, on se résout à lancer le moteur ! On est dégouté…les copains en mer Egée ont du 30 nds, et nous queudal ! Si, si...on a une bonne houle bien ronde, ce qui n'arrange pas nos affaires soit dit en passant! Pourraient partager un peu le vent quand même !!!

Nous allons à la marina de Kas, genre luxueuse, mais nous voulons faire notre sortie officielle de Turquie, refaire le plein d’eau, la lessive, rincer le bateau qui est franchement craspouette et profiter d’une bonne douche !

Pour la lessive, je me la cogne à la main (26 euros pour une petite machine, ils rêvent !), et nous nous retrouvons dans l’obligation de prendre un agent pour les formalités…buziness is buziness !!!

152- Kas 154

Ce matin je prends quand même le temps d’aller visiter Kas. La ville est plutôt agréable avec ses rues pavées et ses maisons ottomanes, son  port bondé de barques de pêcheurs et gülets, ses jardins de thé à l’abri des arbres et je prends un certain plaisir à m’y balader.

155 158

De l’ancienne cité lycienne d’ Antiphellos il ne reste que le théâtre, quelques tombes lyciennes sur la paroi rocheuse qui surplombe le bourg et quelques sarcophages…je n’ai pu m’empêcher de faire le tour de ces quelques vestiges !!!

161 159

165 162

Pendant que Manu est parti chercher un peu de gazoil, et en attendant les autorités je vous fais ce dernier coucou de Turquie.

 

Nous filons ensuite sur Kastellorizo pour de nouvelles aventures…grecques ! 

150- l'île de Kastellorizo...

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 15:29

Ben oui, je vous refais un petit mot!!!! Le temps est plutôt capricieux et nous nous retrouvons à bord assez tôt pour que je vous bassine avec mes vieilles pierres!!!

082- j'ai légèrement pris l'eau!!!

Encore une mauvaise pioche…il y a de la houle et je me fais rincer sérieux le temps d’y aller !!! Moi qui avais enfilé un pantalon tout propre…il est bon à rincer à l’eau douce, tout comme ma vareuse.

Ce n’est pas bien grave, la balade en valait la peine même si sous le soleil ç’aurait été encore plus beau.

081- virée en annexe à Kale koy 088

Le village est tout petit, ses maisons souvent transformées en adorables pensions et sur le front de mer, les restaurants ont élu domicile sur un ancien quai submergé.

083- Manu au bar... 089

111- encore des brodeuses... 112

Je laisse mon homme au bar (va finir par devenir alcolo cet homme-là…) et  je me fais la grimpette  jusqu’au château d’où le point de vue sur la rade de Kekova est assez chouette.

097 100

Un tout petit théâtre taillé dans la roche, des pans de muraille de l’époque romaine et d’autres datant du Moyen-âge avec ses créneaux de pierre ocre, le tableau est parfait…

094- petit théâtre taillé dans la roche 102

Je poursuis la baguenaude sur les flancs du fort où de nombreux sarcophages sont toujours présents ! Vous en avez marre des sarcophages ??? et ben moi, non !!! Dans leur environnement naturel, entre minéral et végétal, ils me donnent l’occasion de faire de belles balades et d’imaginer qu’ils y ont été placés il y a 2 ou 3000 ans m’interpelle toujours.

105 

De retour nous allons chiner du côté du sarcophage qui se trouve à demi immergé et qui fait l’attraction de ce site.

113- en allant au sarcophage englouti... 114- le fameuxsarcophage

Les ruines de l’ancienne Simena sont sous l’eau et ce n’est pas aujourd’hui que nous irons ! Ni dans les jours qui viennent d’ailleurs, le vent va encore monter !

Maintenant que je suis à peu près sèche il est temps de rentrer, le vent redouble et la petite houle se fait bien sentir…du coup, re-douche !!!! Ca remet les idées en place au cas où elles n’y seraient pas, ça rafraîchit même si la chaleur n’est pas torride aujourd’hui, ça rince l’annexe…tous les prétextes  sont bons !

Dernière hypothèse, Manu me trouverait-il négligée ???

Bon, je vous laisse à vos occupations bien plus sérieuses que les notres…

118- il y a là aussi de nombreuses traces du passé... 

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 08:33

042- pêcheurs...

Nous restons 2 jours à Kalkan, le temps de visiter la vieille ville et les quelques sites pas trop éloignés de là.

Passées les heures chaudes, nous partons baguenauder en ville. Accrochée à la montagne, nous flânons dans les ruelles étroites du vieux village, dont les maisons blanches fleuries de bougainvilliers et parées de balcons de bois ne manquent pas de charme, malgré le nombre impressionnant de commerces et pensions…tourisme oblige.

044 038

Avant de rentrer à bord, nous décidons d’aller louer un scooter pour aller sur les sites de Letôon, Xanthos, Patara et Pinara.

066- le scooter!

Il est drôle ce scooter, avec son air un peu « biker »…Nous négocions le prix pour 2 jours, allons faire de l’essence et nous voilà en route pour redescendre au port où nous avons laissé l’annexe. Manu ne semble pas très confortable pour la conduite, le guidon ne lui plaît pas, et dans la dernière grande descente qui mène au port on se vautre lamentablement sur la chaussée ! Heureusement, nous étions au pas et il n’y avait pas de voiture derrière nous…Manu s’éclate le gros orteil et pisse le sang !!! Une belle entaille qui va bien le gêner dans les jours à venir mais rien de grave, heureusement. Il ne comprend absolument pas comment il a dérapé et maugrée tout ce qu’il peut… La guigne continuerait-elle, cette fois à terre ???

Le lendemain, nous partons quand même pour Léthôon et Xanthos. Pantalons et chaussures sont de mises aujourd’hui, mais pour Manu, c’est pas le pied !

Arrivés à Léthôon, il ne peut marcher chaussé et décide de m’attendre à l’entrée…Pendant que je visite ce sanctuaire, il papote et boit des décoctions de plantes avec le gardien…

059- l'esplanade des 3 temples

A l’origine, ce sanctuaire n’était qu’un modeste lieu de culte, mais au IVème siècle avt JC, il commence à prendre de l’importance, et c’est au Vème qu’il se voit doté de trois temples hellénistiques dédiés à Leto, déesse « nationale » de Lycie et ses enfants Artémis et Apollon. On les y adora jusqu’à l’époque romaine.

060- mosaïque du temple d'Apollon 057- le temple de Léto 

Excepté le théâtre et les temples, nombre des vestiges (le nymphée, les portiques…) sont noyés par les nappes phréatiques qui remontent régulièrement et sont désormais le royaume des grenouilles … mais la visite ne manque quand même pas d’intérêt,  surtout que j’y suis seule !

063 055- le sanctuaire de Létôon

Nous partons ensuite pour Xanthos, où Manu va devoir m’attendre pendant près de 3 heures. Le site s’étend sur une vaste colline et il y a de quoi se perdre une journée entière !

068- le site de Xanthos, l'agora

Je commence par l’agora romaine et le théâtre, où les biquettes ont élu domicile !

074 075

Au-dessus du théâtre, deux piliers funéraires (dont celui des harpies) se détachent sur le bleu du ciel. Puis je m’enfonce dans les ruines de l’acropole lycienne. Les mosaïques de la grande maison proto-byzantine ont été recouvertes et je regrette de ne pouvoir les admirer…je me contenterai des photos !

072 076- l'acropole lycienne

Je reviens sur mes pas, un p’tit bisou à mon doudou et je repars vers le centre de la ville, l’agora supérieure et les basiliques avant d’attaquer la montée vers la nécropole et ses sarcophages, piliers funéraires et tombes rupestres qui s’étendent sur les flancs de la colline…Je grimpe et redescends de l’autre côté, puis remonte vers les murailles pour accéder à la ville haute d’où le panorama sur les serres de la vallée est splendide.

088 087- vue sur les serres de la vallée... 093- les remparts 098

Le site est très intéressant mais il y a encore de nombreuses fouilles en cours et du boulot en perspective pour les archéologues !

Je retrouve mon Manu pas desséché mais presque…quelle patience il a de m’attendre ainsi, le doigt de pied à l’air !

Une petite pause s’impose, fait faim…et nous allons nous restaurer à Kinik.

100- pause repas au village

Nous décidons d’aller dans la foulée à Patara, Manu ne pourra pas mieux se chausser demain. Il pourra au moins m’attendre sur la plage en sirotant un thé !

Il me lâche à l’entrée et c’est reparti pour 3 heures de baguenaude en solo 

107- l'arche de Mettius Modestus

Là encore, le site est superbe mais très étendu. C’est une des grandes villes de la confédération Lycienne. Sujet de dispute entre les royaumes héllénistiques, elle passe sous domination romaine en 133 après JC et poursuit son existence jusqu’au 9 ème siècle de notre ère en tant que siège de diocèse.

Patara abritait un port, utilisé jusqu’au 12ème siècle, mais déclina lorsque le sable vint ensevelir la rade. Il n’y a d’ailleurs pas si longtemps que le phare fut retrouvé et il est en cours de « reconstruction »…

123- le phare

Les vestiges sont disséminés derrière les dunes qui bordent la grande plage de sable blanc et il me faudra crapahuter 2 bonnes heures pour en faire le tour.

111- la rue principale reliant le port à l'agora 118- le chemin qui mène au phare

Je rejoins Manu sur la plage, éreintée de mes marches dans les 3 sites…

124- Manu m'attend... 125- la plage...

Cette fois-ci, fait soif !!! On boit un coup et on rentre à Kalkan, où nous rendons le scoot et récupérons la moitié du prix de la loc. Tant pis pour Pinara, je ne vais pas imposer à Manu de faire mon chauffeur et m’attendre encore ! Nous étouffons l’affaire de la chute, ça passe inaperçu…

Lundi 20/05 : Nous partons dans la baie de Kekova à 36 miles de là. On en a marre de se faire brasser au mouillage et puis, normalement, nous aurons du vent selon les fichiers GRIB!

Nous laissons Kas pour la remontée, et nous y ferons certainement notre sortie de Turquie.

008

Un bon vent nous accompagne et avançons au grand largue à 7 nds…un vrai bonheur.

 004

Comme dab, Eole nous lâche dans l’après-midi, à peine a 5 Mn de l’arrivée !!!  C’est frustrant…Du coup, nous tentons d’établir le spi mais en vain, y’a vraiment pas assez de zef !  

012014- la crique Tersane!

Nous nous dirigeons vers la crique Tersane, sur l’île de Kekova. La crique est toute petite, surtout étroite et frangée de rochers sur un de ses côtés. C’est mimi mais…impossible d’accrocher l’ancre. Nous nous acharnons pendant près d’une heure, mais rien à faire, elle glisse à chaque fois avec un bruit de raclement comme si, sous le sable, une dalle nous refusait toute possibilité de mouiller là !!! Fait chier…

019- Ladybird au mouillage...

On repart vers Pölemos bükü, au moins c’est un fond de vase, ça accroche sans souci, c’est vaste et on peut mouiller en libre sans porter de bout à terre (36°10’06N ; 29°48’39E).

Alors que je suis en train de boucler le livre de bord, Manu m’appelle. Il y a des tortues…On les observe, on les écoute…elles soufflent lorsqu’elles sortent la tête  de l’eau pour respirer et nous les repérons ainsi.

Elles sont rigolotes ! Elles semblent faire des longueurs comme des nageurs de brasse coulée…si ce n’est qu’elles sondent régulièrement et restent longtemps à chasser au fond de l’eau.

Tous les matins et tous les soirs, nous profitons de ce spectacle ! Au lever du soleil, c'est vraiment superbe...

017

Le doigt de pied de manu l’empêche toujours de se chausser et j’irai là encore me balader seule, le laissant à son activité de prédilection : la pêche !

Il n’attrapera que ce gros poisson bulle, non comestible…Heureusement, de retour d’Aperlae, je nous approvisionne auprès des pêcheurs qui tiennent un petit bar au fond de la baie !

069

Le site se situe dans la baie d’Asar, de l’autre côté du cap, et c’est une belle balade qui m’emmène vers cette ancienne cité de pêcheurs. Je ne croiserai que vaches, taureaux, lézards, papillons, écureuils et…araignées !

024 026 055- y'en a partout!!! 064

Là encore, je me régale des ruines disséminées sur la colline. Nombreux tombeaux, vestiges de murailles et d’habitations noyées dans les épineux et rochers…il me faut crapahuter sec, et palme à la main, j’écarte de mon chemin les grandes toiles tissée par les araignées. Ce ne sont pas vraiment mes copines et puis, elles sont grosses !!!

046 051 039 049

De nombreux vestiges sont sous l’eau et j’hésite à y aller…Seule, je ne me sens pas rassurée d’aller palmer dans ces ruines englouties. Et puis je suis un peu rincée de la visite des ruines terrestres.  Je rate surement quelque chose mais tant pis ! Nous pourrions peut-être y faire halte lors de notre remontée.

Jeudi 23/05 : Nous changeons de mouillage, toujours dans la baie de Kekova mais cette fois, nous jetons la pioche devant les ruines du petit village d’Üçagiz (36°11’71N ; 29°51’13E). Nous n’avons que 4 miles à faire mais nous hissons les voiles et tirons des bords pour nous y rendre !

071 073- vue de notre mouillage!

Le village est mimi, tout petit mais une fois encore dévoué au dieu tourisme !!!

080 075

074 076

De là, de belles balades pour moi et pour Manu, la pêche…

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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 11:18

001- de Fethiye à Gemile adasi

Jeudi 16/05, on lève l’ancre de Fethiye en fin de matinée. Dans la baie, pas de zef… mais dès la sortie, le vent est là, et voiles hautes nous filons sur Gemiler Adasi. Comme prévu, nous avons le vent dans le pif et tirons des bords, mais sans houle, nous avançons sans souci ! Au lieu de 15 Mn nous en faisons 22… il fait beau et c’est plutôt agréable. Notre anémo a décidé de se mettre en berne, on naviguera sans ! Faudra que je hisse Manu au mât pour aller voir ce qui s’y passe.

 002 004        011- Gemiler adasi 013- au mouillage...  

Nous décidons de nous mettre à l’abri dans le chenal derrière l’île (36°33'30N; 29°04'06E). Il y a de nombreuses gulets et pas mal de voiliers, mais bon, demain nous projetons de crapahuter dans les ruines de l’île. J’ai un peu la flemme de monter Manu voir l’anémo, on remet ça à demain aux aurores quand il fera moins chaud.

015 017- récupération d'un sac poubelle...pensons aux tortues

On va faire un tour en annexe, ramassons les merdes laissées à l’eau par des plaisanciers peu scrupuleux de leur environnement et passons une soirée tranquille à bord.

La météo n’annonce rien de bien violent, du Sud à 5 nds, pas de quoi s’inquiéter !

4 heures du matin, je suis réveillée par le vent qui siffle dans les haubans…je me lève, trouve Manu avec la frontale debout dans le cockpit et là, tout s’enchaine…

Le temps que j’ouvre les yeux et m’apprête à sortir, Manu me gueule de lancer le moteur…on vient de décrocher! Pas le temps d’aller à terre décrocher le bout, on a déjà le cul sur les rochers. On coupe le bout, réussissons à décoincer le safran et nous dégageons de la côte. Les voisins dérapent aussi, c’est un sacré bordel dans le chenal ! Pierre nous l’avait dit, c’est un mouillage de beau temps…mais bon, ce vent n’était pas prévu !

Nous partons vers la plage devant le resto pour y jeter l’ancre en attendant que ça se calme et vérifier si on a rien pété  au niveau du safran. A priori, tout est OK. Là encore, galère, faut s’y reprendre à 3 fois pour accrocher…J’allume l’ordi pour vérifier les nouveaux fichiers météos…quedal, la même qu’hier, 5 à 10 nds de sud alors que c’est du 30 nds qui sévit ! Ça repart de plus belle et là, nous ne sommes pas protégés de la houle.

018- de Gemiler adasi à Kalkan

Les nuages sont bien accrochés aux sommets des montagnes qui cernent la baie, ça ne nous dit qui rien qui vaille et on décide de se casser vite fait bien fait. Enfin, façon de parler, l’ancre s’est enchâssée sous un rocher !!! On dit qu’en bateau, la loi des emmerds est exponentielle…on est en train de vérifier l’adage ! Quelques manœuvres et on arrive à la décoincer.

020- pas mieux!!!

Nous hissons, prenons un ris et roule ma poule…La mer est bien formée, Ladybird tape dans la vague et bien sûr nous sommes au prés ! En sortant de la baie la mer est toujours là mais le vent mollit sérieux et devient très instable en direction. On enroule le génois, gardons la GV et lançons le moteur pour passer le cap qui n’est qu’à 1 mn, ensuite on devrait être plus confortable…

022

Effectivement, le vent revient mais raisonnablement entre 15 et 20 nds, la mer n'est plus houleuse et on renvoie toutes les voiles. C’est parti pour tirer des bords jusqu’à Kalkan.

 021- les 7 caps 025- longue plage de sable...

La côte est magnifique, nous filons bon train le long de yedi burunlar, les 7 caps, puis de cette longue plage de sable d’une quinzaine de km.

028027

 

A l’approche de Catal adasi et du cap Yali, le vent qui mollissait sérieux depuis un moment nous abandonne pour tomber à 3 nds, et nous terminons au doux ronron du nanni…

031- çatal adasi 032- Yali burnu

Après ces 39 Mn parcourus en 8h30, nous nous mettons au mouillage devant Kalkan (36°15'57N; 29°24'96E) et après toutes ces aventures, je suis bien heureuse de retrouver ma couette !!!

Le mouillage est rouleur, et bercée par la houle, je m’endors du sommeil du juste.

035- Kalkan

Nous resterons ici quelques jours, le temps de baguenauder dans la vieille ville et d’aller visiter quelques sites qui méritent le détour…


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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 10:12

Bon, avant de me faire étriper par Pierre et Maryse qui pourraient bien venir me ficeler au mât et me laisser sécher au soleil, m'utiliser comme appât de pêche, tailler des lanières de cuir dans mes cuissots dodus pour faire des sacs ou tout autre sévice à titre de représaille, je corrige!!! Non, ils ne naviguent pas depuis 40 ans, ne sont pas de vieux croulants...28 ans c'est déjà pas mal..une belle tranche de vie et un beau voyage entre Pacifique et océan indien, dont nous nous régalons de leurs récits...De vieux loups de mer quand même!!!

096- Pierre et Maryse, virée au marché...

Bref, on est toujours à Fethye, un temps mitigé fut le bon alibi pour rester, prolonger ces bons moments à baguenauder au marché et faire de bonnes bouffes jusqu'à pas d'heure.

098- une toile d'araignée ! 097- on refait les pleins de fruits et légumes!

Il a plu... alors pourquoi aller se mouiller alors qu'on est si bien à Fethiye!

La ville est vraiment agréable, son marché du mardi est gigantesque et super chouette et c'aurait été dommage de rater ça.

100- Qu'est-ce qu'on s'emmerde!... 101- gözleme...galettes fourrées

De retour aux annexes, une tortue nous surprend dans les eaux du port en faisant son spectacle, passant sous l'annexe, remontant en surface pour amuser la galerie...génial!  

102- Quelle est belle...

Maintenant il va quand même falloir songer à avancer mais Manu a franchement mal aux cheveux ce matin, ce sera donc pour demain!

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 15:15

 Comme vous pouvez vous douter je me suis vite lassée de rester confinée sur le bateau...Faut dire qu'il y faisait foutrement chaud « dans » ou « sur » le bateau et qu'il était quand même tentant de se mettre à l'eau pour ensuite aller s'abriter à la fraîcheur des frondaisons. Chose dite, chose faite...un bon bain, et nous voilà dans l'annexe.

 001- petite virée à terre


Une fois à terre, l'appel de la balade se fait sentir et clopin-clopant nous passons de l'autre côté de la colline. Ce n'est pas loin, on le fait tranquille et ça me requinque le moral, surtout avec la bonne bière au bord de l'eau qui m'attend au retour !

005 010- on dirait Aube-Lune!

 

Le lendemain, rebelote...mais cette fois, en annexe.

025 030

Nous partons explorer la baie des ruines et celle du mur.

017-...dans la baie des ruines 019- la baie du mur

Encore deux jolies baies, mais plus fréquentées que celle où nous sommes. Un restaurant y a installé un ponton et bateaux de loc, gulets semblent s'y être donnés rendez-vous ! Du coup, les baies sont bien moins bucoliques et nous ne regrettons pas notre mouillage même si nous ne sommes pas seuls au monde.

021

 

Jeudi 09/05 : Nous quittons l'anse des 22 fathoms pour Göçek, en passant par la baie du tombeau et la crique Tersane. Selon le cadre et l'envie, nous nous y arrêterons peut-être pour y passer un jour ou deux. Nous avons du vent et nous faisons plaisir...A la crique du tombeau, le vent mollit et du coup on s'approche au plus près de la côte, sous GV seule, pour observer les trous dans la falaise qui ne sont autres que des tombeaux rupestres Lyciens. La plage en contre-bas est bordée de lauriers rose en fleurs, c'est bien chouette !

033- la baie des ruines 036- gulet vau pied des ruines

L'état de mon genou ne nous permettrait pas d'y grimper alors on se contente de les zieuter du bateau et poursuivons notre route.

A la crique Tersane, c'est blindé de mâts et nous ne tenterons même pas d'y trouver une place !

038- la crique Tersane, bondée...

Le vent est revenu quelque peu et nous poursuivons sur Göçek.

Toute la baie est envahie de marinas et nous allons jeter la pioche avec les quelques voiliers au mouillage (36°45'228N ; 28°56'154E). Cette base de voiliers de charter et la proximité de l'aéroport de Dalaman ont transformé le village en station balnéaire, avec ses échoppes à touristes et surtout son front de mer envahi par les bars et restaurants ! Un petit tour nous en fera découvrir l'essentiel, un petit apéro (oui, oui, on picole !!! enfin « je »...Manu est vachement plus sage...) et nous rentrons à bord avec l'intention de repartir dés le lendemain.

041- belle figure de proue! 048- c'est l'heure de l'apéro! 045

 

Vendredi 10/05 : Ce matin, nous avons la visite des gardes-côtes, moitié aimables...ils trouvent notre pavillon Turc trop vieux et nous demandent de le changer immédiatement...On s'exécute avec le sourire, on en a un de rechange ! Quand au pavillon Français, on garde notre vieux torchon, il fera bien l'affaire pour les mois à venir...

Nous levons l'ancre en fin de matinée, direction Fethiye. 15 Mn, avec du vent...dans le pif pour commencer puis au travers ensuite ! On passe entre le continent et les îles, les paysages sont splendides, une fois encore on se régale. 054 060 

055

Nous jetons la pioche dans la partie ouest de la baie (36°37'455N ; 29°05'772E), à côté de la grande marina, histoire de n'être pas trop loin du centre ville, car pour le coup, Fethiye est une grande ville !

063- du mouillage, vue sur la marina!

Nous voilà donc sur l'ancienne Telmessos, fondée au Vème siècle avt JC et qui fut l'une des villes les plus importantes de Lycie. Cette ville qui a connu une effervescence culturelle aux époques romano-byzantine change de nom et devient Megri au 13ème siècle. Elle doit son nom actuel (1934) en mémoire du pilote martyre Fethy Bey...

Malheureusement, les deux tremblements de terre de 156 et 1957 nombre d'édifices antiques et maisons ottomanes furent détruites et seuls la nécropole rupestre, taillée dans la falaise, quelques sarcophages disséminés au hasard des ruelles, et le théâtre antique (en cours de restauration) subsistent pour témoigner de son histoire. 

064- sarcophage lycien 065- le théâtre antique...en restauration! 077

Avanr-hier, partis en quête d'une laverie, nous nous retrouvons tout naturellement à baguenauder dans cette ville bien agréable.

067 070

Nous montons voir les tombeaux Lyciens, dont celui d'Amyntas orné de colonnes ioniques(IVème siècle avt JC), observons les remparts de la forteresse des croisés, érigée par les chevaliers de St Jean, passons au théâtre antique et déambulons tout naturellement dans cette cité vivante mais non étouffante.

073 bis- tombeau d'Amyntas

Nous découvrons des sarcophages Lyciens aux coins de ruelles, ou dans des jardins et c'est à l'occasion d'une pause pour les photographier que nous rencontrons Hassan et son vieux copain.

078

080- chez Hassan 083

Ils nous invitent pour un thé et Hassan, ancien masseur dans les hammams décide de nous prodiguer ses soins. Quand à sa femme, elle crochète de très beaux napperons qu'elle ne manque pas de nous proposer !!! Nous passons un agréable moment en compagnie de ce trio...

082

 Au retour, le genou me fait payer cette extravagance et c'est une nuit infecte que je passe et... je profite du lever de soleil sur la baie...piètre consolation!

090- lever de soleil

Du coup, hier, repos forcé...je blogge pendant que Manu bidonne. Non, il ne se marre pas mais se fait des allers-retours avec des bidons pour remplir nos réservoirs d'eau...et il en faut quelques uns pour remplir nos réservoirs !!!

Côté gazoil, on est au poil puisqu'on voile !

Je pensais aller au musée mais ce ne serait pas bien raisonnable car si je continue comme ça je n'arriverai pas à me sortir de cette inflammation. Ce serait quand même bien dommage car il y a de nombreux sites antiques sur notre route à venir...

En soirée, nous partons quand même pour un viron à terre et surtout aller griller quelques poissons au marché.

087- le marché aux poissons

Je vous explique!

Au coeur de la halle, les poissonniers.

Tout autour, des petits restos.

Vous passez chez les poissonniers, choisissez ce qui ravira vos papilles et hop...au restau!

Là, on vous les prépare, accompagnés de pain frais et d'une bonne salade. Le tout avec un p'tit blanc sec du terroir et le tour est joué!

095- petit resto au marché...

Le marché est particulièrement animé ce soir, match de foot oblige et c'est aux cris des supporters du Galatasaray que nous dégustons nos crevettes et nos poissons...

Aujourd'hui lundi, on devait récupérer le linge, faire les courses de frais et préparer la suite du programme !

Ben non, nous avons fait connaissance de "nos voisins", Maryse et Pierre et le café s'est transformé en journée à partager un peu de nos vies et de nos rêves... Adorables!

Ils ont passés leur vie sur l'eau, arrivent d'Israel où ils viennent d'acheter leur nouveau bateau. La journée est passée bien vite, nous n'avons rien fait et partirons plus tard...de toute façon, fait pas beau! Il a même plu... et demain soir on remet ça, alors Inch'Allah...on partira quand on partira, profitons de ces belles rencontres!!! 

 

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 14:13

Nous repartons de Marmaris sans avoir vu Ayten, mais un petit créneau de vent s'offre à nous et nous voulons en profiter.

004 

Jeudi 02/05 : Nous partons pour Ekinçik à 21 Mn de là. Vent prévu de N/NW 3 à 5 beaufort mais sur l'eau c'est un vent de secteur Sud qui nous attend !!!

Nous hissons les voiles à peine quitté le mouillage et tirons des bords de prés dans la baie de Marmaris. 10 nds de vent, c'est pas extraordinaire mais on avance pas trop mal même si nous rallongeons notre route. En sortant de la baie un bon coup de pétole nous oblige à envoyer le moteur pendant une petite demie-heure, puis tout doucement le vent revient, pas violent avec ses 6 à 8 nds mais on préfère se traîner un peu que de subir le ronron du Nanni !

003

6 heures plus tard nous jetons la pioche devant la plage d'Ekinçik (36°49'83N ; 28°33'17E), laissant la crique au sud de la baie où désormais un ponton est installé et où se pressent de nombreux voiliers, tous au moteur, pour y avoir une place. Ces courses à l'échalote ne sont pas notre tasse de thé et nous agacent prodigieusement, nous préférons rester sous voiles et arriver quand on arrivera...

008- Ekinçik, sur la plage

Du coup, nous sommes seuls à mouiller devant la plage et bien contents de l'être !

Un petit tour à terre nous fait découvrir un petit village endormi, où de nombreuses petites pensions attendent que la saison démarre et ce ne sont que quelques paysannes que nous croisons, occupées à ramasser du bois et promener leurs biquettes.

Nous filons sur le ponton des barques pour négocier notre passage pour le site antique de Kaunos auquel ne pouvons accéder avec l'annexe. Le tarif est prohibitif et aucun des voiliers amarrés au ponton de la crique sud n'étant intéressé par la ballade, nous ne pouvons partager les frais. Mais bon, nous finissons par transiger et embarquerons le lendemain matin pour les marais et la remontée de la rivière Koycegiz jusqu'au village de Dalyan.

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Nous ne regretterons rien, la ballade est magnifique. L'estuaire de la rivière est un delta marécageux fermé par un immense banc de sable dont la plage de 7 km est aménagée pour les nombreux touristes venant s'y prélasser et espérant y observer les tortues caretta qui y viennent pondre.

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Nous traversons ces marécages, observons le spectacle de ces tortues appâtées par des pêcheurs qui les attirent avec ces petits crabes bleus dont elles sont friandes, glissons dans les méandres de ces bouquets de roseaux en essayant d'observer quelques oiseaux mais là nous faisons chou blanc ! Plus la matinée avance, plus les bateaux se font nombreux et le charme s'en trouve quelque peu estompé.

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Quel dommage qu'ils ne développent pas un tourisme plus écolo avec la découverte de ces marais en barques ou canoës, ce serait tellement plus agréable sans le bruit incessant des moteurs.

Le bateau nous dépose à 1 km de Kaunos où nous grimpons avec entrain malgré la chaleur déjà accablante !

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Le site est dans un cadre magnifique et nous nous délectons une fois encore de ces vieilles pierres qui s'étendent parmi les rochers et les herbes folles...

Nous y croisons de nombreux serpents, tortues et grenouilles qui semblent y couler des jours paisibles !

038 040

Bon d'accord, on a été un peu surpris lors de notre première rencontre avec l'un des spécimens rampant mais mon Indiana Jones m'a vite rassuré en allant observer de plus près la forme de leur tête !

 

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De retour au débarcadère, nous embarquons et remontons encore la rivière pour aller voir nos premiers tombeaux Lyciens nichés dans la falaise qui fait face au village de Dalyan. Superbe !

062- les tombeaux Lyciens

 

La ballade s'achève par un petit tour au village, charmant malgré un tourisme important, histoire de boire un thé, de déguster une glace et de s'y promener un peu.

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De retour à Ekinçik, nous prenons la météo et programmons le départ pour le lendemain en direction du golfe de Fethiye...

 

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Samedi 04/05 : Ekinçik- Kizilkuyruk köyü, à l'entrée du golfe, 26 nautiques et du vent, pas celui prévu par les fichiers grib mais du vent quand même !

Instable autant en force qu'en direction nous naviguerons à toutes les allures avec malgré tout une prédominance pour le prés...mais au moins on a les voiles hautes.

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6 bonnes heures plus tard, nous arrivons dans cette petite baie bien charmante.

Un couple d'anglais y est en train de se baigner et nous lance... 

«  herbes épaisses, herbes épaisses !!! », tout ça en anglais bien sûr !

Effectivement, le fond est tapissé d'un épais tapis qui nous fait sérieusement galérer, nous obligeant à nous y reprendre par 3 fois avant d'accrocher(36°37'01N ; 28°52'03E)...En plus il y a beaucoup de fond et impossible de plonger dans 20 mètres pour s'assurer de notre ancre alors...on s'y remet et remet encore, histoire d'être certains de ne pas décrocher et se retrouver le cul sur les rochers !

085- au mouillage

Nous voulions faire escale ici pour aller visiter le site de Lydae, perché sur les hauteurs à une heure de marche du mouillage.

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Un premier repérage à terre à l'arrivée, et une fois encore ce sont moult tortues qui nous accueillent...y'en a partout ! Une toute petiote semble perdue et Manu décide de la rapprocher d'un congénère...mais non, après s'être observées un bon moment, elle reprend sa route solitaire.

Nous repérons le sentier de chèvres qui doit mener au site puis profitons des eaux claires pour un bain bien mérité.

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Le lendemain matin, nous empoignons nos bâtons de pèlerins et attaquons la grimpette.

La grimpette est très belle et offre de beaux points de vue sur les baies. Très rapidement nous nous liquéfions tellement la chaleur est accablante ! Il n'est pourtant que 8 heures, mais manifestement déjà trop tard... Mais qu'est-ce que ça va donner cet été ???

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Arrivés sur le site, un papy nous fait la causette et nous explique que le site a été détruit par les anglais...pourquoi et quand, nous ne saurions le dire, notre turc est bien trop rudimentaire !

Effectivement, beaucoup des édifices (constructions romaines et byzantines selon le Rod Heikell) sont par terre et n'évoquent que très peu la configuration de cette ancienne cité mais peu importe, le cadre est magnifique et du coup, nous prolongeons notre baguenaude.

105 112

 

C'est ainsi que nous ferons la rencontre de Emene, vivant dans sa petite bicoque perchée sur la colline et qui nous invite à prendre un çai.

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Son mari est à l'hôpital à Dalaman et c'est seule qu'elle assure les tâches entre son potager, les bêtes, le lavage et cardage de la laine, les corvées d'eau qu'elle va chercher dans les réservoirs au pied site à un bon km de chez elle...bref, ce qui fait son quotidien. Nous repartons avec des œufs tout frais, des herbes et du miel...

Y'a pas à dire, dés que l'on s'éloigne un peu des grandes concentrations touristiques, nous retrouvons cette légendaire gentillesse des Turcs...et ça fait chaud au cœur.

Nous n'avons pas grand chose à lui offrir mais lui laissons notre bouteille d'eau et un petit billet qu'elle a bien du mal à accepter.

Le soleil est bien haut et il est temps de redescendre pour poursuivre notre route.

Je cale les œufs dans mon chapeau lui-même glissé dans mon sac et ai pour mission de les redescendre sans les casser...Pour ceux qui me connaissent, autant dire mission délicate !!!

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La descente est « glissante » avec toutes ces aiguilles de pin et pierrailles et je suis concentrée à ne pas me vautrer jusqu'au moment où une sournoise racine se met en travers de mon chemin, justement quand je m'extasiais sur la beauté du paysage...et vlan, je trébuche, perds l'équilibre, me sens partir et pour ne pas faillir à ma mission, fais en sorte de ne pas casser mes œufs...Ah ben eux sont Ok mais je n'ai rien trouver de mieux que de viser le caillou le plus pointu du chemin et de m'y éclater le genou !!!

L'entaille est bien profonde, ça pisse le sang...et surtout, la douleur est violente au point de me filer la nausée...mais quelle gourdasse comme dirait mon pote Jean-Eric ! J'aurais mieux fait de faire une omelette et protéger mon genou !

On repart après une pause, c'est à chaud, tout va bien. Rentrés au bateau on colle un stéristrip sur l'entaille qui est quand même bien profonde et partons pour l'étape suivante, qui n'est qu'un saut de puce de 6 Mn.

 

Dimanche 05/05 : Crique des 22 brasses (36°38'41N; 28°51'84E)

Quand nous quittons notre petite baie, de nombreux bateaux sur l'eau...certains attendent pour venir se mettre à notre place !

Un tout petit vent nous permet de hisser immédiatement les voiles mais très rapidement, c'est le gros coup de mou...mais vraiment le gros coup de mou ! N'ayant pas beaucoup de route à faire on décide de rester sous voile.

De tous les bateaux sur l'eau, nous sommes deux à batailler...pour une fois on se sent moins seuls !

Eux sont voiles en ciseaux et vent plein cul, nous à 120° on tirera un bord au large avant d'empanner et se retrouver quasi en même temps à l'entrée de Domuz adasi.

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Au milieu du chenal le vent nous abandonne complètement, nous remballons et lançons le moteur pour terminer le mille qui nous sépare de la crique des 22 brasses.

Depuis un moment, mon genou me lance de plus en plus et à l'arrivée je ne peux plus poser le pied par terre. Il est cette fois bien enflé, Manu me file un anti-inflammatoire et une canette de bière, non pas pour me désaltérer mais pour la coller sur mon genou ! Placée dans la partie freezer du frigo, elle est fraîche à souhait...Dommage qu'il n'y en ait pas eu 2 car je m'en serais bien enfilé une aussi !

 

124 127

Nous allons donc rester là 2 ou 3 jours, le temps que l'inflammation se résorbe et que je puisse de nouveau gambader. On aurait pu tomber plus mal, la crique est belle et calme, et le matin, un bateau passe proposer pain, pâtisseries, œufs...une petite « épicerie » ambulante...

Seul bémol, je ne peux descendre l'échelle pour aller me délasser dans l'eau, ni même passer dans l'annexe pour rejoindre le bateau-bar-restaurant-épicerie de Gürol qui nous apporté le pain ce matin ! Je me contenterai de la banquette du carré, au mieux du cockpit...!!!

Manu est reparti aux ciseaux à bois, je bouquine la patte en l'air en attendant des jours meilleurs...

128- pollen sur l'eau

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