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  • : Le voyage de Ladybird...
  • : Le rêve devient réalité!!!... 3 à 4 années de vagabondages autour de la mare nostrum...
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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 18:02

Nous n’avions pas prévu une descente aussi rapide mais les événements nous ont poussé à Brindisi!

 

064- de Barletta à Molfetta

Vendredi 27/01: La mer a repris ses jolies couleurs, moi aussi! Le vent est bien tombé, reste la houle. Nous partons pour Molfetta. Petit vent de NW à 10 nds, nous parcourons ces 22 Mn en 5 heures et des brouettes, c’est pas formidable mais au grand largue et avec la houle...on ne se plaint pas. Nous rencontrons des dauphins. Cela faisait bien longtemps que nous n’en avions vu et cela nous met du baume au coeur. Toujours aussi magiques ces rencontres... 

Nous sommes accueillis gracieusement sur un ponton de la Lega Naval, mais le président nous conseille de repartir dès le lendemain car la météo, comme d’hab, semblerait revirer au mauvais et le ponton n’est pas vraiment des plus sûr! 

 

067- séchage dans le vent!

Nous assistons à un spectacle bien rigolo: des cormorans se bataillent les roches affleurantes qui trônent au milieu du port, pour se sécher les ailes. Ils ont l’air un peu gauches, toutes ailes déployées!

Puis nous passons la soirée à flâner dans la vieille ville, très jolie, avant de se faire un apéro bien mérité. 

 

Samedi 28/01: Il était prévu que nous venions nous abriter du prochain coup de vent à Bari mais à l’arrivée, les autorités portuaires ne nous accordent pas l’autorisation de s’amarrer au quai. Ils nous proposent d’aller au «porto turistico», à 1 Mn de là, mais d’après les infos que nous avons, il n’y a que 2 m d’eau à pleine mer pour y entrer. Cela nous parait bien juste avec cette houle, et nous optons pour continuer notre nav jusqu’à...Brindisi. Nous abandonnons le projet d’ escale à Monopoli avec regret, le port étant ouvert au vent du quartier SE, direction du prochain coup de tabac. 

 

Allez, 64 Mn de plus, juste pour le plaisir de se geler et de se faire rincer (ben oui, la bruine s’y met)! 

Nous avons donc navigué ces 77mn avec un tout tout petit vent au cul, et une houle qui, elle, ne veut pas se tasser. J’abandonne Manu aux alentours de 2h du mat, pour ne réapparaitre que vers 5 h, à quelques miles de Brindisi.

 

074- ...l'arrivée

Bravo cette fois encore à mon fier capitaine qui affronte le froid et la pluie sans sourciller! Cette nav nous a obligé à une alternance voiles/moteur, un peu chiante...


077

Le port est gigantesque et nous allons nous amarrer dans le dernier bassin, tout au fond, au pied des escaliers qui mènent aux colonnes romaines qui marquèrent durant des siècles l’extrémité de la Via Appia, l’antique voie romaine empruntée autrefois par les légionnaires de tout poil, pèlerins, croisés et commerçants qui désiraient rallier la Grèce ou le Proche-Orient.


075- Hum...faim!

Un p’tit bar nous tend les bras et nous allons nous offrir un p’tit déj comme nous n’en avions pas fait depuis des lustres! Ca fait du bien...

Les instructions nautiques stipulent que le quai peut être dangereux par gros temps, nous décidons donc de nous accorder quelques jours de confort sur un ponton avec eau/élec/douche...c’est pas du luxe, la dernière remonte à Split!

 

Nous voilà donc en attente pour retraverser l’Adriatique, une fois encore, direction Corfou... Faut croire qu’on aime ça! 

En attendant le créneau météo favorable, nous profitons de cette ville bien vivante, et partageons le quotidien de ce club nautique très actif. Nous n’avions pas vu autant de monde sur des pontons depuis bien longtemps!

Notre prochain petit coucou se fera de Grèce j’espère...alors CIAO!!!

 

PS: J’ai fait toutes les gelaterias pour dénicher des granites...en vain!!! Ze suis très très déçue, mais c’est pas la saison. Je me rabats quand même sur une bonne glace au café, un délice...Sont forts ces italiens quand même...

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 14:40

025

Jeudi 19/01: Belle fenêtre météo...on en profite!

Vieste- Manfredonia, 34 Mn, vent de SE entre 15 et 20 nds pour commencer, quelques rafales histoire de ne pas se sentir dépaysés, puis un vent qui s’établit SSW et S et qui nous évitera de tirer des bords de prés serré toute la journée.

Nous longeons la côte qui est magnifique. Le massif du Gargano s’élève au dessus de hautes falaises calcaires étincelantes, surtout sous ce beau soleil, et baignées par des eaux vert émeraude. Des petites plages inviteraient bien à la baignade si ce n’est qu’il fait un froid de canard. Nous nous contentons donc de nous délecter de ces beaux paysages, radicalement différents de ceux de Croatie, en rêvant de printemps, de douce chaleur, et de bains de mer...pour bientôt!!!

 

030

Nous arrivons en fin d’après-midi à Manfredonia, et allons jeter la pioche dans le vieux port (41°37’57N, 15°55’32E), grandement encombré de bateaux de pêcheurs, et sur fond de coucher de soleil rougeoyant.  Sur 360°, le spectacle est magnifique mais cette magnificence de couleurs n’inaugure rien de bon...du vent encore! 

Il arrive dés le lendemain après-midi (le retour en annexe demande à Manu beaucoup d’énergie!!!), et ne cessera que dans la nuit suivante...des rafales à 35 nds balayent le port et nous espérons ne pas déraper. Notre mouillage est solide mais bon, quand ça zeffe, ça zeffe...et quand l’alarme de mouillage se déclenche à 3h du mat. et qu’ il tombe des hallebardes, faut malgré tout sauter dans ses bottes et s’assurer que tout va bien...mais ce n’est que fausse alerte, nous ne dérapons pas. Par contre, le surlendemain, en relevant le mouillage, Manu remonte un vieux balcon rouillé dans lequel l’ancre s’était enchâssée...ce qui lui vaut quelques acrobaties pour nous en dégager.

 

041- de Manfredonia à Barletta

Dimanche 22/01: de Manfredonia à Barletta, 29 Mn, sur un bord pour traverser le golfe de Manfredonia. Vent de secteur SW entre 15 et 22 nds, nous naviguons au largue/ grand-largue, et assurons une belle moyenne à 6 nds...Tout ça sous le soleil, un vrai régal. Là encore nous mouillons dans le port (41°19’52N, 16°17’38E), regonflage d’annexe et de belles balades à terre avant d’être consignés à bord pour le prochain coup de vent qui doit arriver.

En effet, la nuit de mardi à mercredi est très mouvementée, quasi impossible de fermer l’oeil...on se fait secouer comme des pruniers par une forte houle. Heureusement que j’avais eu la bonne idée de nous préparer de bons frichtis en prévision car je ne crois pas que j’en aurais eu le courage pendant ce coup de vent qui n’est pas à piquer des hannetons!!! 

 

062- le coup de vent...

Pour tout vous dire, je ne pensais pas vous faire de bafouille avant la prochaine escale, à Molfetta, mais voilà bientôt 40 heures que nous sommes coincés, à attendre que «ça» passe...et sacre-bleu, que les heures sont longues quand on se fait brasser la couenne! La barre de rouleaux qui déferlent à l’entrée du port en dit long sur l’état de la mer et nous envoie une grosse houle à notre mouillage. L’eau vert émeraude a viré vert de gris, les mouettes rasent les flots, et la team Ladybird prend son mal en patience. Le corps est fourbu, fatigué de toujours batailler pour garder un équilibre bien précaire. Moi qui n’avais jamais eu le mal de mer en navigation, j’ai ressenti le besoin impérieux de m’abstenir de toute activité pendant les premières 24h, sous peine de virer au vert et m’exercer au remplissage de seaux...Entre parties de Scrabble et Trivial poursuite, c’est la position allongée qui me va le mieux.

Cette seconde nuit, fatigués, nous avons réussi à dormir un peu et ce jeudi nous voit «péter» la forme. Bon, on ne grimperait pas au mât juste pour le fun, mais on a juste meilleure mine (surtout moi!), le ciel s’est dégagé, le soleil réchauffe un peu le carré. Même si on en a un peu marre d’être secoués ...on n’a pas le choix...et va falloir être patients car la météo ne prévoit qu’une amélioration à partir de demain soir. 

Le bon côté est que nous avons éprouvé notre mouillage en situation difficile et qu’il tient!!! Les fonds de vase sont de bonne tenue, certes, mais notre ancre CQR (ironiquement appelée «celle qui ripe»par certains) et les 25 mètres de chaines filées ont parfaitement retenus nos 7 tonnes...pourvu que ça dure!!!!

 

En attendant...nous nous occupons à bord: bouquins, trivial et Scrabble font passer le temps. 

M’enfin, y’a quand même des moments où l’on regrette le plancher des vaches!!!

 

Sinon, nous apprécions vraiment d’être repassés du côté italien. Il y règne une atmosphère très vivante, une exubérance que nous avions perdu l’habitude de côtoyer. Nos dernières étapes nous mènent à découvrir la côte des Pouilles, Manfredonia, Barletta et Trani. Les ports sont au pied des vieilles villes, avec leurs beaux édifices de styles très variés, leurs ruelles pavées, et comme partout en Méditerranée il fait bon y flâner. Puis s’étendent les villes modernes autour de ces coeurs historiques, où il fait bon aussi s’immerger dans le quotidien de cette population au verbe haut. Les marchés colorés sont un véritable régal...lieu de rencontres et de vie !

034  049  060

Manfredonia              Barletta                     Trani


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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 20:00

007- de Komiza à Vieste En navigant en plein hiver bien sûr!!! On l’a choisi (de continuer à naviguer), mais là...je me suis vraiment gelé les miches.

Après une dernière très belle journée ensoleillée à Sibenik, en compagnie de Mirjana que j’avais rencontrée dans l’avion lors de mon retour, nous mettons les voiles comme prévu pour l’Italie.

Finalement, nous avons pu faire les formalités de sortie sur place (le papy qui nous avait dit d’aller à Zadar avait dû fumer la moquette de son bureau!), et après un passage aux douanes et au poste de police nous mettons les voiles direction Vieste, en Italie. 

 

004- au loin, l'île de VIS La météo est délicate, du vent avec rafales à 40 nds, mais après une étude attentive des cartes de vent, nous devrions pouvoir passer dans les trous. Nous trouvons un vent de N/NE à 20 nds, quelques rafales à 27, nous filons au grand largue à vive allure mais au large la houle s’installe. Sur la VHF, rien de bien rassurant... nous décidons donc de faire une pause sur l’île de VIS, sécurité oblige.

 

006- Komiza, au petit matin Une bonne nuit au mouillage et c’est reparti dés le lendemain. Départ sur les chapeaux de roues, un vent d’Est nous est très favorable et c’est à 7 noeuds que nous progressons. Le bonheur ne durera pas, vers 14h une grosse molle s’installe et le vent tombe à 1 ou 2 nds, impossible d’avancer! Nous lançons le moteur et ne l’arrêterons qu’à...l’arrivée! Et oui, une fois n’est pas coutume, nous aurons subi le ronron monotone de notre moteur pendant près de 10 heures. Désolant...Heureusement que la 1ère partie fut un régal, et sur les 136 Mn parcourus, seuls les 50 derniers furent très chiants. De plus, il a fait un froid de canard et, pour la 1ère fois, j’ai eu bien du mal à le supporter. Mains et pieds gelés, je suis allée me réfugier sous la couette, laissant traitreusement Manu assurer la veille de nuit, émergeant de temps à autre pour faire un point sur la carte, et ne refaisant surface qu’à l’arrivée pour les manoeuvres...et boire un p’tit rhum pour fêter les 4000 miles déjà parcourus depuis notre départ. 

 

015 Nous voilà donc à Vieste, où l’accueil est des plus sympa. Le personnel de la marina est charmant et, seul voilier de passage, nous faisons l’objet de toutes les attentions. Aux p’tits soins...

Seul regret, la marina toute neuve est encore en travaux et les douches ne sont pas fonctionnelles!!! Malgré le bon rabais sur la nuit, nous aurions bien aimé une bonne douche chaude. 

Nous partons découvrir la ville qui est charmante. Ca change de la Croatie...nous troquons les bâtisses de pierres pour des maisons aux façades blanches, les plages de galets pour celles de sable blond (quoique très sales en cette saison), et retrouvons les triporteurs, le chant de la langue italienne et les gelaterias avec plaisir! C’est pas la saison des glaces, mais peu importe, pour les granites, y’a pas de saison qui tienne. Il va falloir reprendre le rythme de vie du pays...matinées et soirées animées et après-midi vouées à la siesta!

Nous ne savons combien de temps nous resterons ici, le temps de faire laver tout le linge, de se reposer un peu de cette longue nav hivernale, et puis, on est vacances...on a le temps! De toute façon, de ce côté de l’Adriatique, c’est la même problématique météo qu'en Croatie, les îles en moins. Nous comptons caboter jusqu’à Otranto, d’où nous traverserons pour Corfou. Suite au prochain épisode!


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