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  • : Le voyage de Ladybird...
  • : Le rêve devient réalité!!!... 3 à 4 années de vagabondages autour de la mare nostrum...
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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 17:21

171- au prés serré dans la baie de VlorëMercredi 12/10: Midi...départ d’Oriküm...63 Mn nous séparent de Durres. Jusqu’à 17h, nous bataillons à tirer des bords avec un vent de NW de 8nds qui ne veut pas virer W puis S comme radio Kerkira le prévoyait!

Le soleil a décliné, nous n’avons toujours pas dépassé le cap Treporti et nous avons toujours l’ïle Sazan sur notre arrière babord...décision est prise, nous envoyons le moteur, histoire d’avancer un peu et surtout de caper. 3 heures plus tard, le vent s’établit enfin mais...à l’Est!!! Peu importe, ça nous va, nous renvoyons la toile et filons tranquillement.

Nous longeons les lagunes de Narta et Divjakë, mais nous n’en verrons pratiquement rien, il fait nuit. Pourtant, le ciel est clair et la pleine lune étale ses reflets en une longue coulée mais l’approche des côtes est peu hospitalière pour notre tirant d’eau: très peu de fond, rochers affleurants, deltas de rivières et bancs mouvants...ce serait prendre des risques bien inutiles alors qu’il fait nuit et qu’aucun mouillage ne peut nous abriter.

Nous parcourons donc ces 30 Mn au travers, à distance raisonnable de la côte, jusqu’au cap Laghi. Ah, ce cap Laghi...on cherche désespérément à l’identifier mais impossible de le repérer. Le phare ne fonctionne sûrement pas...tout comme les cardinales Ouest qui balisent une zone de dangers à l’entrée de la baie de Durres!!!

Merci au GPS qui nous permettra de faire route en «toute sécurité».

Naviguer en Albanie n’est pas chose facile. Il existe très peu de cartes marines, souvent elles sont anciennes et l’échelle peu adaptée à du cabotage. Ainsi, régulièrement, nous ne trouvons pas les balises que nous sommes censés rencontrer, les rythmes des feux ont changé où ne fonctionnent pas...Le manque de détails n’aide pas pour les mouillages forains, et il est parfois difficile de prévoir où poser la pioche sans connaitre les profondeurs et nature des fonds...mais bon, on fait avec et pour l’instant, on ne se débrouille pas trop mal.

Passé le cap Laghi, les 11 derniers miles nous font avancer bon train avec un vent passé SSE à 15 nds et à 5 h du mat, nous finissons d’amarrer le bateau dans ce grand port de commerce. Ce sont en fait 68 Mn que nous avons fait.

Le capitaine du port que nous avions contacté (via le canal 15), passe nous voir et nous annonce qu’un agent passera d’ici 1h pour les formalités. Nous essayons de négocier pour les faire nous-même mais c’est sans appel!...Il nous faut passer par un agent!!!

Toujours la même chanson, nous avons le même statut qu’un cargo...pourtant côté et taille et confort, c’est pas la même. Côté finance non plus...

On aurait bien été se pageoter illico-presto, mais autant se débarrasser des paperasses. Nous en sommes quitte pour 55 euros de formalités plus 10 par nuit.

Puisque c’est le même cirque dans chaque port, nous décidons de rester jusqu’à lundi et shunter l’étape de Shengji, à la frontière Monténégrine. Nous irons, à partir du Monténegro, explorer ce coin de côte...ou reviendrons plus tard...

 

178- port de DurresNous voilà donc calés pour les 4 jours à venir, entre bateaux pilote et cargos.

Vite...au lit...quelques heures de sommeil ne seront pas superflues!

 

Jeudi 13/10: La journée est déjà bien entamée et nous n’irons aujourd’hui que prendre la «température» de la ville. Décidément, nous ne sommes vraiment pas des citadins...et nous ne trouvons pas grand charme à cette cité, moderne dans l’ensemble. Après avoir déambuler dans le centre à la recherche des vieux quartiers, nous partons en bord de mer, nous attendant à retrouver le charme et l’ambiance de la «croisette» de Sarandë. Nous sommes déçus, et seuls, le soleil couchant et la rencontre avec un vieux papy qui nous fera goûter le raki qu’il cache dans sa poche, nous charmera.

A peine rentrés au bateau, c’est le déluge: pluie, grêle, éclairs, vent s’abattent sur Durres, levant des vagues qui passent par-dessus le pont. C’est impressionnant!

On s’assure de l’amarrage, protégeons la coque côté quai en mettant tous nos pare-battages, et nous enfermons à l’abri de ces bourrasques et coups de boutoir...Cette fois, c’est un vent de SE, le Yugo, proche parent du Sirocco...On n’en a pas fini, je crois, de ces coups de vent...Une fois encore, la cabine avant est trempée. Le joint du capot ne fait plus fonction d’étanchéité. Nous avons vainement tenté d’en trouver un de rechange mais c’est un vieux modèle qui n’existe plus. Faut bien faire marcher le commerce...mais nous n’allons tout de même pas changer le capot pour un simple joint usagé. Manu va s’y pencher sérieusement!

 

184 187

 

Vendredi 14/10: Tirana, la capitale! Un million d’habitants...

La ville est très étendue mais nous nous contenterons du centre ville, où sont concentrés les grands pôles d'intérêt touristique. Nous trouvons l’office du tourisme et partons, plan en main, à la découverte de Tirana. Le coeur «historique» est en fait très petit et nous pouvons aisément en faire le tour dans la journée.

Le coeur de Tirana est plutôt agréable, aéré, de grands parcs offrant des opportunités de haltes paisibles dans ce tumulte. Là encore, c’est en plein essor, entre constructions et rénovations, mise en valeur du patrimoine...

 

188- TiranaLa ville est partagée par la rivière Ana, et sur l’un de ses ponts, les bouquinistes proposent de nombreux livres. Je vais y dénicher un recueil de nouvelles d’écrivains albanais traduit en français que bien sûr, j’achète...

Il ne fait pas très chaud et puis, en début d’après-midi, la pluie s’en mêle. Après 2h de ce rythme, la balade devient franchement désagréable même si nos ponchos Décathlon nous protègent. Je suis partie en sandales et j’ai les arpions gelés...Nous optons pour une pause collation,  histoire de se réchauffer. En fait de chocolat chaud, c’est une espèce de «blédine» que l’on me sert, quand à Manu, c’est de la poudre de «thé instantané», à l’odeur alléchante des rince-doigts au citron...HUM...pas terrible tout ça!

On poursuit quand même nos tribulations jusqu’aux universités, en passant par un pâtisserie (faut bien un p’tit remontant!!!), puis retour vers la station de bus. Nous nous faisons héler en chemin par un minibus, le tour est joué, il va à Durres.

Nous ne sommes pas séduits par ces grandes villes et préférons de loin Sarendë.

Ce week-end, nous avons quelques bricolages à faire puis préparons notre départ pour le  Monténégro.

Si tout se passe comme prévu, lundi nous quittons l’Albanie.

Nous regrettons de ne pouvoir nous attarder davantage mais les conditions de navigation sont de plus en plus difficiles et les ports absolument pas abrités. Rien n’est prévu pour la plaisance (à l’exception de la marina d’Oriküm), et il n’est pas envisageable de laisser le bateau plusieurs jours, en cette période, dans un port de commerce.

Et puis, je dois rentrer mi-novembre, mon billet me fait partir de Dubrovnik...et d’ici la, nous voulons aller dans les bouches de Kotor.

Nous reviendrons sûrement, un jour, peut-être par la terre, pour profiter de l’arrière-pays, ses montagnes et ses lacs, en toute liberté.

 

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 15:35

Ben pour du coup de vent, c’est du coup de vent!!! 


170- ça lève et passe par dessus la digue!On n’avait pas encore vu, c’est fait...et mieux vaut être à l’abri que sur l’eau.  Impressionnant... ce premier coup de Bora nous apporte un vent à décorner les boeufs (un bon 8 avec des passages à 9), un froid glacial et lève une mer impétueuse...Manu nous joue les «rantanplan» avec la goutte au nez, la lessive sèche en à peine 30mn mais il faut une palanquée de pinces pour qu’elle veuille bien restée accrochée, et nous voilà a ressortir couettes, pulls et chaussettes...BRRRR, c’est bel et bien l’automne pour nous aussi.

Cela nous laisse perplexes sur les conditions de navigation à venir et notre remontée de l’Adriatique. Nous savions que ce ne serait pas fastoche à cette époque de l’année et allons devoir nous armer de patience pour attendre les créneaux favorables. A bien  y regarder, ça ne semble pas terrible non plus du côté de la Grèce, alors nous restons sur notre projet de rejoindre la Croatie. Et puis, les signes avant-coureurs de l’arrivée de la Bora sont assez significatifs, à nous d’être vigilants et d’anticiper. 

Depuis notre arrivée, nous avons quand même pu profiter d’un week-end un peu calme pour balader à Oriküm et Vlorë. Depuis, que nenni, ça souffle trop et nous préférons rester à bord, au cas où.

 

155Vlorë est une ville moderne, plutôt propre, mais elle conserve ses vieux quartiers où nous trouverons plaisir à baguenauder. C'est ici que fut proclamée l'indépendance de l'Albanie par Ismaïl Kemal le 28 novembre 1912. Cet évènement est commémoré par un monument impressionnant d’austérité. 

Au gré de nos déambulations, nous nous retrouverons au «marché», très animé, où il flotte une ambiance de souk: dédale de petites allées où l’on trouve de tout, de la pièce détachée de vélo, au tabac, des frusques...sans oublier les fruits et légumes. Ca nous rappelle l’Afrique du nord et apprécions ce moment de flânerie. 

Quand à la ville moderne, elle n’est pas sans rappeler que l’Albanie est en plein développement, avec ses grands immeubles en construction, ses grandes avenues bordées de magasins.  

De Vlorë à Oriküm, au fond de la baie, il y a 20 km que nous parcourons en bus.  C’est une succession de petites plages qui sont apparemment très fréquentées par les Albanais et les émigrants qui rentrent au pays afficher leur «réussite». 

La ville d’ Orikum est beaucoup plus calme mais se développe elle aussi à grands pas. 

Nous aurions aimé nous rendre sur le site archéologique de la lagune de Pasha Liman, mais c’est une zone militaire et nous ne pouvons nous y rendre seuls. Malheureusement, nous sommes le week-end, en octobre de surcroit...et notre guide «potentiel» ne peut nous y conduire, il est de repos. Peut-être reviendrons-nous et ce sera aussi l’occasion de rejoindre le parc national de la Llogara que nous n’aurons pas l’occasion de découvrir par la terre au cours de cette escale.

 

Il est vrai que se déplacer en Albanie n’est pas chose facile...surtout quand on ne maîtrise pas la langue!

S’il existe des lignes régulières d'autocar sur tous les grands axes du pays, il est   difficile d'avoir une information sur les horaires ou arrêts et parfois, les durées de voyages sont énormes au regard de l’état des routes. 

On trouve aussi une multitude de taxis collectifs qui desservent essentiellement les villages. Ces minibus sont très pratiques mais pas toujours faciles non plus à utiliser, car ils ne portent pas systématiquement l’indication de leur destination!!! 

Quand à s’orienter dans les villes, ça relève parfois de l'exploit : pas de plan de ville (ou très peu), panneaux indicateurs rares et concentrés sur les grands axes, et demander sa route en Albanais...mission impossible!!!

Bref, quand vous partez, vous ne savez ni quand ni comment vous allez rentrer! Cela ne fait que rajouter à l’aventure me direz-vous...

 

Nous pensons partir demain pour Durres, mais cette nav de 62MN nécessite que la météo se stabilise...et pour l’heure, ça souffle toujours!!! 


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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 17:53

Mardi 4, nous préparons le départ...avitaillement, nav, formalités. Mais où est donc passé notre agent??? Plus de Piru à l’horizon, disparu...pourtant il nous faut notre «clearance»!!! Nous ne le voyons plus depuis 3 jours, lui qui lisait son journal quotidiennement, assis devant son office...Inch Allah, nous verrons demain.

116- fort d'Ali Pasha Mercredi 5/10: de Sarandë à la baie de Porto Palermo ( 40°03’20N- 19°46’50E). 

 Une petite étape de 17 nautiques. Vent inexistant pendant les premières heures, puis une légère brise nous permet d’envoyer les voiles pour la fin de route. A l’arrivée, au moment d’affaler, le moteur refuse obstinément de démarrer! Je reprends le chemin du large pendant que Manu gère l’affaire. Simple caprice de sa part, il repart sans broncher après un regard mauvais du capitaine...

Nous amarrons ladybird à un vieux quai tout défoncé  où des gamins taquinent le poisson. La baie est magnifique, extraordinairement calme, les eaux limpides...très chouette halte. Alors que nous nous dirigeons vers le fort d’Ali Pasha, un vieux guide nous interpelle et nous en donne les clefs. Le château est pour nous, un véritable privilège. Nous jouissons de ce lieu en toute quiétude avant de profiter d’un magnifique coucher de soleil à bord. 

Nous resterions bien un peu pour profiter des collines environnantes et faire quelques randos mais le mauvais temps ne devrait plus vraiment tarder et il nous faut avancer, rejoindre d’ici vendredi la baie de Vlorë et se mettre à l’abri. 

 142 Jeudi 6/10: de la baie de Palermo à celle de Grama (40°12’52N-19°28’18E).

13 miles nautiques sans vent ou très faible de SSW, alternance de moteur et hissage de voiles, souvent sans grand résultat même en tangonnant le génois!

Une fois encore, nous nous délectons des paysages...la côte de la région d’Himarë est quasiment vierge. Sans bétonnage à outrance, elle offre une longue plage au pied de montagnes de plus en plus hautes. Puis, de nouveau, ce sont des reliefs plus déchirés et abrupts, laissant découvrir une multitude de criques où il ferait bon jeter l’ancre... Le temps nous manque, la météo ne nous l’accorde pas et nous avons opté pour une nuit à Grama bay histoire d’une pause avant Vlorë. La crique est toute petite et encombrée dans sa partie NE de rochers à fleur d’eau. Un tout petit quai de pierre à flanc de falaise dans la partie W permet un amarrage aux bateaux de faible tirant d’eau mais pour notre part, ce sera la pioche! Les eaux sont cristallines et d’un bleu qui invite à la baignade. Nous rejoindrons la plage à la nage et lézarderons jusqu’à ce que le soleil ne darde plus ses rayons.  

144- mais très jolis paysages... Vendredi 7/10: Hum...le ciel est bien chargé...il est temps de filer!!! C’est au point du jour que nous levons l’ancre et sur ce coup là, nous avons eu le nez creux. 

Direction Vlorë, 28 Mn à courir, une mer qui se forme et le vent qui forcit à vue d’oeil. C’est du SW qui nous pousse au cul...et qui nous pousse bien. Nous longeons la côte jusqu’au cap Gallovecit, découvrant les hautes montagnes du parc national de Llogara, les falaises escarpées tombant dans la mer, puis le promontoire de Karaburum au relief très doux. Une fois passé entre l’île Sazan  et le cap, nous pointons l’étrave vers le port de Vlorë. La baie est immense. Au Nord, la lagune de Narta, qui est semble-t-il un magnifique biotope mais qui risque de céder la place à un complexe pétrolier ! Espérons que les pouvoirs locaux ne succomberont pas au chant des sirènes et préserverons ces richesses naturelles. De loin, la ville semble s’étendre sur une bonne partie de la côte, et nous n’en voyons que de grands immeubles. Le port se dessine enfin et nous abordons notre approche avec 30 nds de vent...Manu est à la barre, j’ai appelé à la VHF, on nous attend pour les manoeuvres d’amarrage. Tout se passe en douceur et voila notre pepette sur cet énorme quai de béton, garni de ferrailles acérées de partout...on blinde de pare battages le bateau et envisageons enfin de nous faire une bonne plâtrée de pâtes...L’accueil fut cette fois encore des plus sympas mais malheureusement il nous faut repartir dans la foulée. Le capitaine du port préfère nous savoir à la marina d’Oriküm pour les jours à venir, la météo annonçant du franchement mauvais! Ce passage ne nous dispense pas de nous délester de 55 euros au profit de l’agent qui a effectué des formalités inutiles puisque nous repartons immédiatement. Avec ce vent, le départ est chaud mais on arrive à décoller du quai, sortons du port et re-hissons les voiles. Nous avons le vent dans le pif, commençons à tirer des bords et de guerre lasse, finissons au moteur...2h30 plus tard, nous sommes amarrés dans «LA» marina d’Oriküm. Il s’agit de la seule marina d’Albanie!!! Une vraie, avec des pontons, eau/électricité, WIFI, douches chaudes...le luxe! Un luxe qui se paye mais que nous allons apprécier...à commencer par un bon décrassage de l’équipage, rinçage du bateau...le rituel habituel. Nous risquons de rester quelques jours coincés ici, et en profiterons pour découvrir ce nouveau coin d’Albanie...

  149- juste avant notre arrivée à Oriküm


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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 00:10

 086- OUF...presque arrivés!

lundi 3/10: Une mauvaise météo s’annonce pour le week-end à venir et nous décidons d’une dernière virée dans les terres avant de quitter Sarandë. Nous allons jusqu’à Gjïrokastra, ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO...Nous traversons la vallée verdoyante de Bistrices avant de franchir le col qui nous conduira dans la vallée d’Idrinos. La nature se métamorphose au gré des kilomètres et nous passons du végétal au minéral. 

Les dômes deviennent arides et rocailleux, les strates de pierres dessinent des courbes harmonieuses, et une large vallée s’étend au creux de ces montagnes. Le bus nous lâche sur la «gran’route», nous déclinons les propositions des taxis, ravis de grimper à pieds à la découverte de cette charmante cité , accrochée à flanc de colline au pied d’une imposante forteresse. Et bien, pour grimper, nous grimpons!!! Toutes les rues qui montent à la citadelle sont très pentues et dallées en pierre...On se croirait presque dans les Alpes! Comme tout village montagnard, les maisons sont d’une architecture massive, bâties en pierres et surmontées de toits de lauzes. Nous aurons  d’ailleurs la chance de voir les artisans travailler cette pierre avec dextérité...Nous traversons le vieux quartier commerçant, découvrons l’église orthodoxe au fond d’une ruelle, puis visitons la forteresse d’où la vue sur les montagnes, de part et d'autre de la vallée, est très belle. Un p’tit resto et nous voilà partis à chiner dans les anciennes ruelles de la vieille ville. Cette balade dans les terres nous change un peu de notre approche côtière, et nous donne l’occasion de découvrir Ismaël Kadaré, célèbre écrivain albanais né à Gjïrokastra en 1936, une des figures de la résistance à la dictature et exilé en France en 1990 à cause de ses écrits subversifs. Je ne manquerai pas à mon passage en décembre de trouver quelques de ses livres (« Chronique d'une ville de pierre», «La ville sans enseignes»...).


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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 19:39

044Dimanche 2/10: Nous avions prévu cette virée pour hier mais le bus de 14h n’est jamais passé et avons donc reporté la visite de ce grand site archéologique situé à l’extrémité méridionale de la presqu’île de Ksamil et bordé par le lac des Nymphes. La plaine au-delà du canal est plane et marécageuse, les collines et montagnes au loin descendent dans l’eau et offrent des paysages de toute beauté . Le site est superbe dans cet écrin de nature et une fois encore nous nous régalons de ce passé d’une histoire riche!!! Mais nous n’allons pas vous raconter l’histoire de cette cité, j’en entends déjà qui râlent!!!

Quand donc allons-nous vous dire... «Ah...c’est trop nul! trop moche! rien à voir...gens pas cools du tout...»? En tout cas, pas cette fois encore!!!

Les Albanais ont le contact facile et ce matin, c’est un vieux papy dans le bus qui nous a fait la causette, en italien, pendant tout le chemin. Dommage que nous n’ayons pas compris tout ce qu’il racontait, mais nous n’osions le faire répéter trop souvent. Il était craquant avec sa gapette, sa chemise à damiers sous son gilet de flanelle et sa bouille toute ronde...de ces rencontres éphémères dont on se souvient longtemps.

De retour à Sarandë, après avoir déjeuné d’un pita (régal de Manu...), nous rentrons au port. Nos «voisins», avec qui nous avions sympathisé,  sont partis hiverner leur bateau à Corfou. Nous ne reverrons pas nos journalistes-plongeurs-passionnés de fonds marins mais suivrons leur travail de loin, par blog interposé. C’est très rigolo, car ils soutiennent le projet d’Alexandre, que nous avions connu à Lampédusa et apprenons ainsi qu’il a enfin trouvé un bateau suiveur et réalisé sa traversée de Tunisie à Lampédusa en kayak. Bravo à toi, Alexandre et pourvu que cette démonstration te permettra d’aller plus loin dans ton combat.

Le monde est petit et comme dirait Claire, «la mer est ronde, on se reverra!»...

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 22:49

001- Ciao Italia...Mercredi 28/09: de Santa Maria de Leuca à Sarandë, Albanie. 80Mn, en 20 heures et des brouettes...une moyenne à 4,5 nds...pas top mais pas si mal eu égard aux conditions météo que nous avons eues. Comme d’hab, les prévisions ne sont pas en rapport avec ce que nous avons sur l’eau! Du 5 de N prévu, c’est du SSE virant N puis E, NE...bref, ni en direction ni en force nous ne sommes dans les clous. Faut faire avec et après un bon début sous voiles, le vent nous abandonne...Eole fait une pause, une vraie, et nous oblige à lancer le moteur. Les batteries ont besoin de recharger, on fait contre mauvaise fortune bon coeur et 3 heures durant nous supporterons ce ronron ...en profitant pour manger peinards et ensemble! Puis le vent revient, cette fois de Nord, forcit et nous prenons un ris pour attaquer la nuit...Encore 4 heures sous voiles, cette fois au prés, puis re-molle...moteur etc, etc...le manège se répète, bon exercice des biscotos et enfin nous approchons de la baie de Sarandë.


004- à l'aube, la côte se dessine...Le jour naissant laisse deviner les côtes albanaises et l'île de Corfou...Sous le charme, nous décidons de prolonger l’instant, tirons quelques bords pour terminer en beauté et sous voiles et admirer cette aube naissante. Un régal...Ces collines plongeant délicatement dans la mer ...et puis, on attrape 3 bonites sur la traine...c’est bon signe!

Nous touchons le port de Sarandë à 7h, prêts a affronter la cohorte d’officiels pour les formalités.


011- pavillon Q, on approche!L’accueil est chaleureux, «quelqu’un» nous attend sur le quai et nous indique où nous amarrer. Nous pensions avoir à faire à un employé du port, ce dernier nous demandant nos passeports et documents concernant le bateau. 10mn plus tard tout était réglé, les passeports tamponnés et Spiro, ce «quelqu’un», s’avère être notre agent. En Albanie, tout bateau est considéré comme un navire marchand et c’est un agent qui gère le côté paperasseries. Pour nous rien à faire, si ce n’est régler les droits d’entrée, la taxe de port et menus fretins...bref, on passe à la caisse, on délègue et on est peinard.


017- opération Après moultes manoeuvres (on nous fait changer de quai... après 20h de nav...on préfèrerait roupiller un peu!), une plongée sous le bateau pour s’assurer des fonds, nous pouvons enfin songer à un repos bien mérité. Ce n’est qu’en fin de soirée que nous partirons faire un tour dans Sarandë, histoire de prendre la «température» et goûter à la bière locale!!!  Nous flânons sur «la croisette», grande avenue piétonne, où les hôtels de luxe font légion...sans nul doute, Sarandë est une station balnéaire en plein essor mais pleine de contrastes.

Cette 1ère approche est plutôt sympathoche, loin des clichés véhiculés sur l’Albanie, et nous sommes impatients d’aller plus au-delà, de rencontrer plus «intimement» nos hôtes.  Nous retrouvons avec plaisir l’appel du muezzin, les pâtisseries orientales vraiment délicieuses, les loukoums dignes de ce nom...et surtout le sentiment d’être les bienvenus. Les gens discutent aisément, offrant des sourires...ça nous change de ces dernières escales où le tourisme de masse a un peu tué le relationnel avec les autochtones. 

Nous restons ici encore quelques jours pour balader à l’intérieur des terres et découvrir ce nouveau pays que nous venons d’aborder. Nous vous raconterons tout cela plus tard!

 

021 018- Sarandë 029

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