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  • : Le voyage de Ladybird...
  • : Le rêve devient réalité!!!... 3 à 4 années de vagabondages autour de la mare nostrum...
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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 19:59

...vous évoquer l’automne qui ne devrait pas tarder à pointer son nez!

Comme par un fait exprès, dés le lendemain, le ciel à commencé à se charger de nuages menaçants et pendant 3 jours consécutifs, de terribles orages ont éclaté en fin d’après-midi! Pas étonnant que la région soit verdoyante...

Ceci étant, les températures sont toujours aussi douces et cette pluie est plutôt nécessaire à la planète, alors...ne nous plaignons pas!

 

073- ça menace sévère!

Nous n’avons quitté Salih Adasi que lundi 22/10, dimanche très venteux et surtout, nous avions encore envie de profiter de cette petite baie bien tranquille. Nous partons sous un ciel chargé de nuages...mais sans vraiment de vent! A peine 3 nds de zef, et nous progressons façon escargot, à une moyenne de 1,5 nds! Pour les 6 miles que nous avons à parcourir on peut bien se payer le luxe de trainer! Nous pensions nous mettre dans le petit port mais c’est bondé de bateaux de pêche et avec la meilleure volonté du monde nous n’aurions pu y trouver une place. On jette donc la pioche devant le village (37°05’120N; 27°27’436E), non loin de la berge mais dans des fonds de 12 mètres quand même. 

 

074- et ça pète!!!

A peine le bateau rangé, un orage éclate et nous inondera toute la soirée...on reste à l’abri dans notre cocon trouvant le bon côté de cette pluie: le bateau sera rincé à l’eau douce et craspouette comme il est, ça ne lui fera pas de mal.

Le lendemain matin, grand beau! Nous descendons à terre et allons à Bodrüm s'enquérir d’un chantier. Nous hivernerons donc à Yatlift du 27/11 au 27/03. Le lieu n’est pas idyllique, les bateaux collés les uns aux autres, mais les sanitaires sont cleans, il y a de l’eau et de l'électricité, et la sanaye de Bodrüm est réputée pour ses nombreux artisans de tous poils. 

J’en ai profité pour réserver mon vol Bodrüm-Istanbul-Bodrüm, je suis parée de ce côté.

Une petite flânerie en ville puis retour au bateau, le ciel menace de nouveau.

Nous sommes invités à boire un verre par l’équipage des gülets qui nous ont gardé notre annexe et passons un bon moment à leur bord à discutailler mi-anglais, mi-turc au gré de nos interlocuteurs. Nous déclinons le raki, trop tôt pour nous mais acceptons un bon café, goûtant à différents tabacs locaux. Le père, vieux pêcheur à la trogne bien marquée, offrira à Manu un tabac qu’il trouve trop fort à son goût et surtout, le fait tousser. Pour le remercier, Manu lui offre une bouteille de Zubrovska, qu’il s’empresse de garder à ses pieds avant que ses compères ne la vident! De joyeux lurons...qui nous invitent à revenir le soir.

Nous repartons à bord juste avant que les orages ne repartent pour la soirée et nous restons donc bien à l’abri cette fois encore, pas envie de se faire tremper pour rejoindre notre équipe de bras cassés.

 

082083

Mercredi 24/10: Nous prenons les fichiers météo et voyons un super coup de vent de sud qui se profile à partir de ce week-end. Pierre nous a prévenu de la violence de ces fameux coups de Sud, levant une très mauvaise mer. Nous sommes certainement abrités sur cette côte nord de la péninsule de Bodrüm mais nous n’avons que moyennement envie d’y rester. La côte est très bétonnée, gâchant des paysages qui seraient magnifiques sans ces hideuses constructions, et les villages de vacances battent toujours leur plein, animant leurs soirées à faire brailler les sonos! Rien qui ne nous séduise pour stagner dans le coin trop longtemps!

Nous décidons d’aller voir dans la baie de Yalikovak, peut-être y serons-nous mieux et il y a une marina qui pourrait nous servir de refuge, au cas où.

 

084- les bateaux de la Bodrüm cup...

La nav est désolante, pas un brin de zef! Nous croisons la Bodrüm cup et ses vieux gréements, réduits eux aussi à avancer au moteur. La régate se transforme en parade, voiliers portant les voiles hautes. Dommage pour eux, espérons qu’ils auront plus de vent demain...En tout cas, le spectacle de ces vieilles coques est magnifique. 

Juste avant d’arriver à Yalikovak, une magnifique petite anse s’offre à nous. Nous bataillons avec Manu, j’irai bien m’y poser, c’est sauvage et magnifique mais il préfère la mission repérage...il l’emportera, le capitaine a dit...je me range à cette sage décision! 

 

090- le village...très touristique!

Comme il fallait sans douter, nous ne trouvons pas notre bonheur! Pas de place au quai municipal squatté par quelques gülets qui ont tendus des amarres de partout, rendant l’approche du quai impossible, la marina est hors de prix et inaccessible à notre budget (60 euros la nuit), la ville hyper touristique et d’un tourisme chic, d’où des tarifs prohibitifs pour la moindre conso, et les mouillages exposés au vent de Sud...Ce soir, on jette la pioche (37°07’149N; 27°17’302E) et demain, on va voir ailleurs!

J’avais repéré une crique au fond de Gökova Körfesi qui conviendrait parfaitement mais ça fait une trotte depuis ici. Le vent étant quasi-inexistant le matin, et la nuit tombant désormais vers 19h, il faudra au moins deux navigations pour y aller.

 

093- elles ont du se donner le mot!!!

Tiens, encore une squatteuse à bord! Les abeilles viennent régulièrement se mettre à l’abri sous la capote et Manu au coeur tendre les nourrit de miel et confiture!!! Faut bien qu’elles reprennent des forces...Mais elles ont du se donner le mot, car nous en avons toujours une avec nous! 

 

Jeudi 25/10: Avant de partir, je jette un oeil à la boite mail en checkant de nouveau la météo. 

Pierre nous a écrit, nous met en garde de ce qui nous arrive sur le coin du nez et nous conseille quelques abris sûrs. Karaca Sogüt, au fond de Gökova Korfesi en fait partie, c’est décidé, nous irons nous cacher là-bas! 

C’est cool d’avoir des potes qui pensent à vous et jouent le rôle de routeur météo...Merci Pierre! Et non content de nous donner des conseils avisés pour la météo, il nous prodigue aussi des conseils d’ordre «touristiques et culturels»...une mine d’or ce gars-là!

 

096

Nous rejoignons donc Bodrüm pour cette 1ère étape. Partis en début d’après-midi, un bon vent nous fait avancer au largue à une moyenne de 5 nds.

 

095- avec les vieux gréements...

Nous recroisons les vieux gréements, toujours aussi beaux, et sous voiles seules cette fois. 

Nous jetons la pioche devant le vieux fort (37°01’761N; 27°25’993E), dormons mal avec la musique tonitruante, et repartons dès potron-minet pour cette fameuse crique de Karaca sogüt. 

 

Vendredi 26/10: Le vent se fait plus timide et nous commençons au moteur...Dépassé l’île de Karaada, il s’installe SSE à 6nds et nous envoyons le spi! On galère un peu pour l’installer, manque d’habitude, mais nous ferons ce grand bord de 35 Mn dans ce tout petit vent à une moyenne de 4,5 nds. Du bonheur! C’est vraiment dommage que nous ne l’utilisions pas plus souvent, car c’est vraiment une belle voile et efficace qui plus est.

Les paysages, beaucoup plus sauvages, sont magnifiques et plus nous rapprochons de la côte, plus nous tombons sous le charme...Il y a de très nombreux mouillages et si la météo le permet, nous pourrons revenir à Bodrüm par des sauts de puces, entre côte N et S de cette grande baie. 

En début de soirée nous arrivons enfin, 41 Mn en 8h45, on est content de nous...

Par contre, en affalant le spi Manu a remarqué que nous avions perdu un morceau de la galette du dessus de l’enrouleur du génois. Encore du bricolage en perspective!

Nous jetons l’ancre dans la baie (36°56’558N; 28°11’430E), balançons nos 60 m de chaine...là encore les fonds sont profonds pour remonter assez brutalement. 

Aujourd’hui, on est allé se mettre au ponton, non pas pour s’abriter du vent mais pour profiter de l’électricité, des douches et de...la machine à laver mise à disposition des plaisanciers! Manu a besoin de jus pour bricoler une réparation de fortune à l’enrouleur avant de pouvoir envisager mieux et le fil de la perceuse que l’on peut brancher sur le 12V n’est pas assez long pour aller jusqu’à l’avant du bateau!

Nous sommes donc dans le fond de la baie de Gökova, dans un cadre absolument magnifique. Là encore Pierre nous a «tuyauté» de bons plans...

Je suis un peu en colère contre moi car j’ai perdu toutes les photos faites ces deux derniers jours (le vieux fort de Bodrüm aux couleurs du couchant puis illuminé de nuit,  la nav sous spi et ces paysages magnifiques que nous avons longés) en faisant une mauvaise manip en transférant les images sur l’ordi...tant pis pour vous, mais nous allons repasser par là et j’espère seulement que nous aurons les mêmes couleurs!

Nous allons donc rester au ponton pour 2 jours, le temps pour Manu de bricoler, puis repartirons au mouillage. Le vent est ici beaucoup moins fort et nous y serons tranquilles. De belles balades nous attendent, et nous comptons en profiter!


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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 17:56

002

Vendredi 12/10: Nous quittons Altinkum avec un plaisir non dissimulé, la baie est vraiment infernale côté bruit. Pas une nuit sans que les bars ne nous saturent de décibels, c’est fatigant! 

Nous avons jeté notre dévolu sur une petite crique au nom enchanteur de Paradise bay, à 11Mn de là. Le parc à moule annoncé dans notre guide nautique n’y est plus, c’est tant mieux.

 

007- Autrefois, il y avait un parc à moules...

Seule la cabane sur la berge est restée!

Un ketch anglais y est déjà et les propriétaires nous regardent d’un sale oeil, ne répondant même pas à notre courtois bonjour...Qu’ils aillent se faire f..., on jette la pioche (37°19’130N; 27°28’017E). S’ils ne sont pas heureux, qu’ils aillent ailleurs. D’ailleurs, deux autres voiliers arriveront le lendemain, ce qui aura pour effet de les faire partir!

 

012

La baie n’est pas vilaine, l’eau y est plus claire qu’à Altinkum et pouvons donc nous y baigner avec plus de plaisir. Balades à terre, bulle et pêche...programme chargé! 

 

018- la baie de Güllük

Dimanche 14/10: Nous profitons des habituelles brises de l’après-midi pour rejoindre Asin Koyu. 13 Mn, petit vent qui nous porte tranquillement...au prés pour sortir de la baie, puis après avoir enroulé le cap, il nous faut slalomer au grand largue entre les fermes marines qui envahissent la zone.

 

054- la côte bétonnée de Güllük!

Plus nous nous rapprochons de Güllük, plus la côte est bétonnée...les pentes des collines sont envahies de cités dortoirs où s’étagent des lotissements sans charme. Du côté de Asin Koyu, le paysage est un peu plus «sauvage», mais quelques barres d’immeubles viennent quand même gâcher le paysage...

 

021- approche de notre mouillage

Si nous sommes remontés jusqu’ici, c’est pour venir visiter les ruines de l’ancienne Iasos. 

Nous posons la pioche devant la péninsule qui abrite les ruines de cette ancienne cité et non dans le petit port de Kiyikislacik, ce qui nous permettra de profiter encore de la douceur des baignades même si l’eau y est beaucoup moins claire que dans Paradise bay (37°16’985N; 27°35’406E). 

 

024

Le petit port de pêche est bien agréable et il fait bon aller y boire un thé en jouant au tavla...on ne s’en prive pas! Oui, oui Olivier...on s’entraîne!

 

033

Le site, peu entretenu, s’étire sur toute la colline et il nous faudra une bonne journée pour l’explorer. Nous déplorons le manque d’informations (panneaux rares et souvent illisibles), maudissons le lonely planet qui n’en dit mot...

 

046- remparts de la forteresse byzantine

Le cadre est vraiment chouette avec son ancien fort byzantin juché au sommet de la colline, son acropole fortifiée, son temple d’Artémis...

 

043

Nous pouvons à loisir admirer les mosaïques d’anciennes demeures qui, s’ils n’en prennent pas soin, vont finir par s’abimer...Ce fut une belle balade en tout cas!

 

052

Là encore nous bullons, Manu nous fait une super pêche dont nous nous régalerons (une fois n’est pas coutume!) et allons même jusqu’à nous offrir un p’tit resto! Un air de vacances!

 

056

Mercredi 17/10: Nous profitons encore des brises de cette après-midi pour essayer de trouver un mouillage plus sauvage, aux eaux plus turquoises...direction Salih adasi, à 5Mn de là! On fait de plus en plus fort côté nav!

 

057- nous pensions mouiller ici...

La baie que nous avions repéré sur la carte est occupée par des fermes marines et nous allons donc chiner plus loin. 

 

061- Ladybird au mouillage...

Nous trouvons notre bonheur! Une petite baie dont seule une maison, inhabitée, borde le rivage. Des eaux turquoises, des plantations d’oliviers...

 

069- 17 octobre, elle est trop bonne!

Nous jetons l’ancre (37°09’03N; 27°31’97E), piquons une tête...l’eau est bonne et ça faisait bien longtemps que nous n’avions eu l’occasion de sortir palmes, masque et tuba! Bon, ce ne sont pas les caraïbes mais ces fonds de sable nous permettent d’apprécier davantage les baignades prolongées...

«Qu’il est donc doux, de rester à rien faire...»Nous y prenons goût ... 

 

Manu pêche...enfin essaye!  Même les mouches, qui terminent comme appât au bout de ses hameçons ne changeront pas la donne! Nada...il ne nous rapportera rien, sauf un pauvre petit poisson, qui repartira à l’eau! Dommage, car on avait bien apprécié ceux de Iasos!

Je bouquine, potasse mes cours de turc, prépare du pain...nous commençons à être secs côté vivres.

Et les baignades, encore les baignades, on se régale! Il faut en profiter, ça ne va pas durer...l’automne ici aussi va finir par pointer le bout de son nez.

 

060- dans les oliviers...

Nous allons baguenauder à terre et là, c’est un peu écoeurés que nous découvrons une berge jonchée de détritus. La mer charrie consciencieusement les déchets jetés en mer et nul ne prend le temps de les ramasser. 

 

064- nettoyage de la berge...

Après notre balade, nous nous attelons au nettoyage d’une partie de la plage. Si tout le monde en faisait autant et surtout gardait ses poubelles à bord, les rivages se porteraient mieux.

Ce week-end, la baie s’anime de nombreux petits bateaux. En famille ou entre potes, les gens viennent pour une journée de pêche et un pique-nique. 

Nous prendrons pleinement conscience que notre travail de fourmi est vain en voyant ces gens se débarrasser de leurs déchets sur la berge. Comment leur dire, leur expliquer...Ont-ils seulement remarqué qu’elle avait été nettoyée? On ne pense pas!

Demain, nous repartons pour Torba. 

Aujourd’hui, trop de vent et de Nord, nous ne serions pas à l’abri là-bas...Et puis, de Torba, nous irons prospecter à Bodrüm qui n’est qu’à 8 km pour trouver un chantier qui accueillerait notre pepette pour l’hivernage!

Finies les vacances, un peu de sérieux!


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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 20:42

Comme je vous l’avais dit, jeudi 4 au soir, on reçoit un petit mail de Pierre et Stéphanie... «On vous attend demain soir à Pythagorion». L’île de Samos, la plus proche de la Turquie, n’est séparée que d’ 1,2 km par le détroit de Mikali.

Nous avions prévu un mouillage dans la baie de St Paul, juste en face, mais du côté turc. Trop bête de ne pas se retrouver...on change nos plans, et on les rejoint. Normalement, il faudrait faire une sortie officielle pour être en règle mais il nous faudrait aussi au retour sur le sol turc refaire une entrée, racheter un transit log...on étouffe donc l’affaire et partons comme des clandestins, chose que font tous les plaisanciers naviguant entre Turquie et Grèce! 

 

001- de Kusadasi à Pythagorion, île de Samos(Grèce)

Vendredi 5/10 au matin, nous quittons Kusadasi, 20 Mn à courir. Nous démarrons assez mollement avec un tout petit vent WNW à 6-8 nds. On se traine un peu! Parfois une petite rafale à 13 nous fait sortir de notre léthargie, on s’active un peu, réglons une voile...bref, on essaye d’optimiser, de profiter du moindre brizou! A l’approche de Samos, plus de zef, pas un brin...Le speedo affiche 0 nd de vitesse, on remballe le génois, gardons la GV et envoyons le moteur. Comme d’hab, à peine le temps de reposer nos augustes postérieurs et le vent revient...on coupe le moteur et renvoyons le génois!!!

«Tiens, ça moutonne devant...on va s’en prendre une!» Le temps de le dire, on prend 25 nds avec les rafales à 30!!!

Le bateau se couche, la barre est raide...serait temps de prendre un ris et d’enrouler un peu de génois! Un 2ème n’aurait pas été de trop, du coup on s’écarte du lit du vent, le bateau semble apprécier ce confort relatif, l’équipage aussi...

Nous avançons à 6 nds, que du bonheur.

A l’approche de Pythagorion, un ketch prépare son entrée dans la baie. 

«Un ketch? Tiens, ce s’rait pas Haize Egoa?» dis-je à Manu. Trop loin pour en être sur, Manu empoigne ses jumelles et confirme, ce sont bien Pierre et Stéph. C’est pas synchro cette arrivée?

 

005- côté Grèce...

Nous jetons la pioche devant le port (37°41’339N; 26°56’848E), Pierre et Stèph se font incendié par un bateau allemand qui a jugé que leur mouillage était trop proche du sien! Nous nous écartons un peu des autres bateaux...

 

006- retrouvailles, on va boire un coup!

Retrouvailles chaleureuses, on se raconte nos aventures terrestres et maritimes autour d’une bonne bière fraîche, descendons à terre ensemble pour reboire un coup au bistrot après avoir ré-avitailler le bar de Ladybird en ouzo, et changer notre bouteille de gaz grec.

 

007- on en profite pour changer la bouteille de gaz

Manu s’offre un tour de scooter pour faire l’échange pendant que je vais aux courses avec Stéph. Un dernier verre et je les laisse terminer la soirée sur Haize Egoa. Je vais pour ma part me réfugier dans les bras de Morphée.

 

012

Le lendemain nous partons en amoureux balader. Nous montons au tunnel d’Efpalinos. De partout, des vestiges d’anciennes cités...Un vieux théâtre dans la colline a été restauré et accueille des spectacles dans son cadre de verdure...

 

014- pas large, claustro s'abstenir!

Le tunnel est surprenant. Construit sous le règne de Polycrate en 524 av.JC, ce aqueduc souterrain d’une longueur d‘ 1,3 km, servait à alimenter la ville en eau. Une étroite galerie y descend, allant s’élargissant un peu mais l’étroitesse du boyau nous fait nous interroger sur la mise en oeuvre de cette construction souterraine démarrée de chaque côté de la colline. Comment ont-ils fait pour se rejoindre ainsi?

Les savants calculs d’ Efpalinos, un travail acharné d’une dizaine d’années et le tunnel vit le jour! Ils étaient quand même fortiches...

La fraîcheur du lieu est agréable mais nous avons pu apercevoir des ruines au loin, en bord de mer et nous voulons les rejoindre.

 

019- vestiges de l'ancienne Samos

Nous descendons à travers la colline et trouvons un site désert et sans aucune indication autre que «bains de l’ancienne Samos». Notre guide non plus n’en parle pas et du coup nous ne saurons rien de l’histoire de ces pierres. Le site est à nous, nous y flemmardons en toute quiétude!

Au moment de repartir...surprise!

La grille aux pointes hérissées est fermée!!!

Une mamie est à l’extérieur, nous lui expliquons que nous sommes enfermés mais au lieu de nous aider à trouver comment sortir, elle nous sermonne... «Vous n’avez pas lu le panneau? Le site ferme à 16h! Comment ça vous n’avez pas de montre? Et puis, vous n’avez pas de chapeau? Ah, ces touristes...» Voyant que de ce côté il n’y a rien à espérer, nous décidons de passer par dessus. Mais il est haut ce foutu portail! pas loin de 3 m de haut et pas 20 ans à mon actif!!!

En s’aidant du muret pour s’y hisser, j’arrive à passer par dessus mais la descente me parait un peu duraille...Manu m’aide en m’offrant ses mains comme marche-pieds! Pour lui, c’est un jeu d’enfants, zou, on est de l’autre côté! 

Pendant tout ce temps, notre mamie s’est bouché les yeux, n’ayant de cesse de rabâcher que c’était dangereux! Pas encourageante pour deux sous la bougresse!

 

031- le château de Logothératis et l'église de la transfiguration du sauveur

Nous rentrons au bateau en passant par le château qui abrite un musée (fermé à la visite à cette heure), puis allons visiter la très belle église de la transfiguration du sauveur. 

La soirée se terminera autour d’un bon frichti sur Haize Egoa, et nous décidons de partir le lendemain pour Altinkum...en Turquie!

Samos méritera qu’on revienne l’explorer, l’île est charmante (de ce que nous en avons vu), regorge de possibilités de randos et son histoire a laissé de nombreux sites à explorer.

 

038- c'est nous!

Dimanche 07/10: Pythagorion/Altinkum, 32Mn, une moyenne de 5 nds avec de jolies pointes à 6,3!

Partis 2 heures trop tôt, nous n’avons que très peu de vent les premiers milles. Pierre nous avait pourtant prévenu...mais on est des têtes de mules. Puis un bon NW nous fait filer bon train sous génois tangonné. Nous n’osons pas établir le spi avec les quelques 20 nds de vent établi et au risque de le voir monter encore. Tant pis pour le cap, nous avançons bien!

Pierre et Stèph nous «rattrapent» à l’approche de Didyme, on en profite pour faire quelques photos de nos bateaux sous voiles...mais nous sommes un peu trop loin quand même! Eux filent à la marina où ils vont faire leur sortie officielle de Turquie, nous allons poser notre ancre face à Altinkum (37°21’255N; 27°17’013E), grosse station balnéaire sans charme aucun, bétonnée et bruyante. Nous en ferons les frais, les bars dégueulant leurs décibels jusqu’à 4h du mat!

Rendez-vous est pris pour le lendemain matin, on part pour une longue journée de baguenaude...

Ils ont loué une voiture et nous proposent de nous joindre à eux pour visiter les sites d’Aphrodisias et Pamukkale, à quelques 200 km de là... 

 

001- En route pour Aphrodisias...

Nous traversons de magnifiques paysages: champs de cotons, collines douces, grandes plaines de fruitiers...paysages plus accidentés...petits villages et grandes villes...Oui, ça nous donne encore plus envie de faire un périple terrestre et découvrir l’intérieur de ce pays...

 

002- en bétaillère...

Nous arrivons vers 13h à Aphrodisias, et c’est en «bétaillère» que nous rejoignons le site. Nous sommes vraiment ébahis par la beauté de l’environnement et la mise en valeur du site. Un énorme travail a été réalisé et c’est un bonheur de déambuler, livre à la main, pour en découvrir l’histoire. Si les premières colonies datent de 5500-3500 av.JC, elle ne nous livre des traces de son passé qu’à partir du second siècle avant notre ère. Aphrodisias, centre religieux renommé, abritait aussi une école de sculpture et était connu pour ses beaux-arts et sa littérature. A l’époque chrétienne, on y fonda le siège d’un diocèse, puis au 11 et 12ème siècles, avec l’arrivée des Seldjoukides et Turcs ottomans en Anatolie, elle changea maintes fois de main. Encore une histoire mouvementée, mais qui nous livre de très beaux édifices...

 

018

Le temple d’Aphrodite (construit au 1er siècle av.JC, il fut transformé en basilique au 5ème siècle de notre ère), la porte monumentale (le Propylon), l’odéon, le stade, les thermes d’Hadrien...la liste serait longue à faire! 

Nous avons vraiment apprécier ce site, beaucoup moins touristique que celui d’Ephèse, bien plus paisible à visiter et tout aussi beau dans son cadre de verdure. Les photos de l’album vous permettront d’y déambuler vous aussi...

Nous y passons un long moment, et c’est sur les chapeaux de roues que nous filons à Pamukkale. 

 

025

Il est tard, mais nous pourrons profiter du coucher de soleil sur les Travertins. 

Au pied du site de Hiérapolis, que nous ne ferons qu'entr'apercevoir en le traversant, s’étagent en terrasses les fameux travertins qui se sont formés grâce aux dépôts calcaires d’une eau s’écoulant à 35°. Formant des bassins d’une eau claire et chaude, ils occupent le flanc de la montagne. Le paysage est quelque peu féerique. Pamukkale signifie la citadelle de coton . Ce nom lui vient de ces «vasques» d’une blancheur de neige. Je perds les copains dans la foule des badauds venus comme nous voir le soleil s’éclipser, et descends donc seule au milieu de ces coupelles, profitant de la douceur de l’eau pour faire trempette! 

De leur côté, ils baguenaudent dans le site...

Nous nous retrouvons 2h plus tard, il fait nuit noire...encore les derniers à quitter les lieux.

 

036

Au retour, nous faisons une pause dans une petite gargote, autour de gözleme et kokoreç, profitons de cette ambiance familiale pour se reposer de cette trépidante journée! 

Stéph assure comme un chef au volant, un dernier verre à l’arrivée et une bonne nuit de sommeil nous attend. La journée fut un régal, merci à Stéph et Pierre de nous avoir débauchés...

 

039- Pamuk, toute belle.. 

Je vous présente Pamuk...chat-roi sur Haize Egoa!

 

Le lendemain, journée «off», on se repose. je cuisine les desserts pour notre repas d’au-revoir du soir, foie gras au programme...nos routes se séparent...Pierre et Stéph repartent sur les îles grecques, leurs papiers sont réglés, et de notre côté nous voulons aller visiter, demain, les sites de Dydimes et Milet.

 

 

Mercredi 10/10: Nous avons un peu ripaillé hier soir, et le réveil est un peu difficile! Nous partons quand même en goguette, direction Dydimes pour commencer.

 

008

Relié à Milet par une voie sacrée longue de 16 km et toute pavée de marbre, Dydimes abrite un temple grandiose dédié à Apollon. C’est le plus grand, le plus célèbre et le plus riche des temples grecs. Centre de prédiction, son oracle était aussi célèbre que celui de Delphes. Sa construction débute au VIII s.av.JC, autour de la source sacrée.

En 494 av.JC, les Perses le détruisent et l’incendient.

C’est en 334, suite à la victoire d’Alexandre le Grand sur les Perses, que la construction reprend. Elle dura plusieurs siècles sans que jamais elle ne soit réellement achevée. 

 

011

Les dimensions de ce temple sont impressionnantes. Reposant sur un «podium» de 7 marches, 122 double colonnades s’élevaient à une hauteur de 20 mètres. Il n’en reste que 3 debout...Impressionnant...Même s’il ne reste que les bases des autres, finement ouvragées, l’ensemble des vestiges laissent imaginer la grandeur de l’édifice. 

 

Nous partons ensuite rejoindre le site de Milet. Un bus nous dépose à 5km de l’entrée...Nous terminons à patibus, espérant croiser quelques touristes en voiture qui auraient la charitable idée de nous prendre!!! Que nenni, personne...on marche!

 

022- champ de coton023- Partout des vestiges...

Nous traversons pâtures et champs de coton jonchés de vestiges de l’ancienne cité.

 

029

En approchant, le théâtre s’offre à notre regard. C’est le vestige le plus important du site de Milet. De type gréco-romain, il a une capacité de 20 000 spectateurs! Il est dominé par les ruines des remparts d’un château byzantin d’où on embrasse le site dans son ensemble. Milet joua un rôle économique et politique important de 700 av. à 700 ap. JC, jusqu’à l’envasement de son port qui entraîna son déclin. C’est aussi la ville qui vit naitre Thales, bien connu de nos matheux.

 

033- la stoa ionique

Manu, fourbu, part se reposer à l’ombre des frondaisons pendant que je vais trainer mes sandales sur les sentiers menant aux différents édifices: la baie des lions (le port), la stoa ionique, le Delphinium (sanctuaire d’Apollon), le Nymphée (fontaine monumentale qui assurait le besoin en eau de la cité), le stade, les agoras, le petit bouleutérion., les bains de Faustine..  

Là encore, peu de monde, et il est agréable de s’aventurer dans cette cité, pouvoir s’assoir et méditer en toute tranquillité.

 

024- la mosquée Ilyas Bey

Au loin, le dôme de la mosquée Ilyas Bey...mais il est déjà tard et nous n’aurons pas le temps d’aller profiter de la fraicheur de sa salle de prière. Il nous faut  encore rejoindre Akkoy où passe le bus qui nous ramènera à Altinkum et les le nombre de kms n’a pas changé!

 

Nous nous engageons sur la route et tendons le pouce au passage des voitures. 

En voilà une qui s’arrête...ils sont déjà 4!!! 4 pêcheurs qui nous font une petite place à l’arrière. Fins saouls, nous ne sommes pas des plus rassurés et leur demandons de nous laisser à l’entrée du village d’Akkoy sous prétexte de s’y balader...Ils repartent après avoir racheté des bières dont capsules et bouteilles vides passent allègrement par la fenêtre, venant pourrir cette belle nature. Quelle irresponsabilité!

 

Nous rentrons enfin au bateau, fatigués mais la tête pleine d’histoires, d’histoire de ce passé...

 

 

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 13:47

Il est passé de l’eau sous les ponts depuis notre dernière bafouille et je ne vais donc pas tout vous raconter d’un coup! Je n’en est pas le courage, ni le temps! Car il est bien connu que la vie de bateau n’est pas de tout repos, le rythme est éreintant et rédiger des articles pour le blog prend du temps...oui,oui...on est à plaindre!

 

108- Kusadasi

Aux dernières nouvelles nous étions à Kusadasi, attendant nos papiers et en avons profité pour visiter Ephèse. Ce fut aussi l’occasion de retrouver Pierre-Henri, Marie-Jo et leur fils que nous avions croisé à Skiathos et qui hivernent à Kusa. Inutile de préciser que les soirées conviviales se sont enchainées comme il se doit!

Le petit aller-retour à Izmir nous a permis d’enfin récupérer notre ikamet...enfin!

Nous sommes un peu déçus, car ils ont pris en compte notre date d’entrée en Turquie et non celle de la demande et nous devrons donc quitter le territoire début juillet pour les îles grecques. Ce n’est pas la meilleure époque, le meltem aura commencé à s'époumoner et nous savons que les navs risquent d’être difficiles...mais bon, c’est la méditerranée...on l’a voulu, on assumera!

 

021- la bibliothèque de Celsus

La visite d’ Ephèse nous prendra une journée entière...le site est gigantesque! 

Initialement au pied du mont Pion sur le golfe où le fleuve Küçük Menderes se jette dans la mer Egée, elle fut déménagée au pied du mont Koressos en raison des alluvions qui comblèrent son port. Sous domination lydienne puis perse, elle passe sous la protection d’Athènes dès 454 av.JC. 

En 334, Alexandre le Grand (encore lui!!!), prend la ville et commence alors une période de grande prospérité. A sa mort, c’est Lysimaque qui domine la ville.

L’époque hellénistique marque une période brillante de l’histoire de la cité.

En 189 av. JC, lors de la victoire des romains sur le roi de Syrie, Ephèse fut annexé au royaume de Pergame, mais à la mort de Attale III, elle est léguée à Rome. Elle devient alors l’une des plus grandes villes d’Anatolie de l’empire romain...encore une histoire mouvementée!!!

 

001- le grand théâtre

Il y a les grands monuments, incontournables, et certes somptueux, tels le grand théâtre, la bibliothèque de Celsus, mais le site regorge aussi de zones normalement fermées et où il fait bon se balader.

 

013- les ruines du hammam du port

Nous irons ainsi découvrir, en douce, le hammam du port qui borde l’arcadiane. 

 

042

Toute une zone couverte, en cours de fouille et de restauration, est impressionnante. Ce sont les maisons construites sur 3 terrasses de riches Ephésiens. Construites en péristyle, et presque toutes aux mêmes dimensions, elles sont collées les unes aux autres.  

 

034- sous le chapiteau, les maisons de terrasse

Le système d’adduction d’eau et d’évacuation nous laisse pantois. 

Les peintures ornementales des murs montrent le raffinement dans lequel les Ephésiens aimaient à vivre. 

 

035- un puzzle gigantesque!

Quand aux mosaïques, elles donnent de l’ouvrage aux archéologues qui sont en train de les reconstituer... «Le plus grand puzzle du monde», comme le titre un journal!

 

Après avoir visité le site, nous n’avons plus le courage d’aller au musée qui se trouve à Selçuk mais nous offrons une tasse de thé en jouant au tavla, à la grande surprise de nos voisins de table!

Nous en avons fini avec Kusadasi, la ville ne nous séduit pas plus que ça et puis...Pierre et Stéphanie nous proposent de les rejoindre sur l’île de Samos! On ne va quand même pas rater ça!

Une petite journée de repos et lessive, puis nous partons pour Pythagorion...


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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 19:18

Mais que reste-t-il donc de la splendeur de la Smyrne d’autrefois? 

 

085- une vue sur Izmir la gigantesque...

Actuellement 3ème ville du pays, implantée autour d’une baie flanquée de montagnes, Izmir n’est à première vue que béton et buildings!

Pourtant, son histoire est très ancienne, débutant en 3000 av.JC... 

Elle était autrefois la plus cosmopolite des villes ottomanes, comptant davantage de chrétiens et de juifs que de musulmans, accueillants de nombreux diplomates et négociants. En 1535, un traité commercial signé avec François Ier, permit aux marchands étrangers de résider dans l’empire ottoman dont Smyrne fut l’un des centres très actif. Elle était à cette époque l’une des cité les plus raffinée de Turquie. 

Lors des évènements de 1922, après la chute de l’empire, elle fut «envahie» par les Grecs ottomans venus se réfugier à Izmir. Commencent alors pillages et meurtres à tout va, visant les populations grecques et arméniennes. La ville est mise à sac puis, la vieille ville fut détruite par un incendie. Qui des Grecs ou des Turcs commirent cet acte innommable, le doute plane!

En tout cas, il ne reste presque rien de la Smyrne ancienne. 

 

066-agora et basilique

Après avoir traversé le vieux bazar, nous trouvons l’agora, dont les vestiges noyés au coeur de la cité moderne, sont toujours en cours de restauration. 

 

079- à Kadifekale...

Quand au «château de velours», Kadifekale, il ne reste que les fortifications! 

Il n’en reste pas moins que le panorama sur l’ensemble de la baie permet de mesurer l’étendue de la ville, et que ce sera l’occasion de goûter au meilleur pain que nous ayons eu l’occasion de manger. Des femmes viennent sur cette colline cuire leurs galettes dans des fours à bois et le résultat vaut la peine de grimper!

 077- du pain...trop bon!

Nous étions revenus à Izmir pour récupérer nos papiers et le fameux sésame...mais c’était sans compter sur la lenteur des services administratifs! Manifestement, ça ne marche pas mieux que chez nous!!! 

Après avoir passé les multiples contrôles de sécurité (Manu doit avoir une tête de terroriste, il se fait fouiller plus que sérieusement...), pris notre ticket et attendu patiemment que notre numéro soit appelé, on nous annonce que les délais ont changé, et qu’il nous faut revenir... mercredi prochain! 

Nous voilà bientôt clandestins (dépassement de la date de notre visa) et de surcroit, sans papiers (ils sont dans leurs services)... 

Ainsi va la vie, Inch’Allah, on reviendra la semaine prochaine. 

 

Par contre, nous n’avons pas l’intention de prolonger davantage notre séjour à Sigacik, et samedi 29/09, c’est le départ pour la baie de Teos, à 5 milles de là...un saut de puce! 

On se fait plaisir, louvoyons au milieu d’une régate, rallongeons la route pour le seul bonheur de la glisse...

Notre pepette nous honore de belles vitesses, merci l’antifouling! 

Y’a pas à tortiller, ça vous change la vie d’avoir une carène propre...Le speedo affiche jusqu’à 8 nds quand le vent pousse à 20 nds, ça faisait belle lurette qu’on n’avait pas vu ça.

 

094- baie de Teos

Nous jetons la pioche dans la baie de Teos, et là, s’installe une espèce de roulis bien désagréable. Nous ne restons pas et repartons dés le lendemain matin, espérant trouver un mouillage un peu mieux protégé.

 

098- pointe de Doganbey

Ce sera peine perdue et nous atterrissons 33 Mn plus bas, à Kusadasi! Là encore, une super nav, des moyennes à 5.5 nds, dans un petit vent entre 10 et 13 nds et le tout au portant...un régal.

Le mouillage n’est pas plus protégé, et c’est encore la marina qui nous tend les bras! Je vais finir par vraiment m'embourgeoiser...

Nous retournerons mercredi à Izmir, et en attendant, visiterons le coin. Demain, Ephèse...encore des vieilles pierres, on ne se lasse pas!!! 


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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 08:32

Après avoir nettoyé le bateau, bien bataillé avec le mécano qui nous avait laissé sa note de grutage mais qui, à force de coups de fil, est quand même venu réglé sa dette, nous prenons enfin le temps d’aller visiter les ruines de l’ancienne Teos.

 

050- l'ancienne Teos

Le site s’étend dans les champs et les oliviers et il faut faire preuve de beaucoup d’imagination pour appréhender ce qu’avait pu être cette grande cité.  

Il ne subsiste que peu de choses à part les colonnes cannelées du temple de Dyonisos, les restes du théâtre et l’odéon.

 

058

Ce dernier, en cours de fouilles, est le mieux conservé des édifices et les archéologues y poursuivent leur travail de fourmis. Sinon, beaucoup de pierres et colonnes sont éparpillées un peu partout, entre les parcelles cultivées de fruitiers et d’oliviers, dans l’enceinte même des fermes et bergeries...Rien de bien grandiose et peu d’informations sur l’histoire de Teos, mais une belle balade dans la nature!

 

059- les grenadiers...parmi les ruines 060- et quelques fermes 061

Il nous restera le port antique, où nous ferons un mouillage lors de notre descente vers Kusadasi. 

Nous n’avons donc pas quitté la marina, sommes toujours à Sigacik. Manu en bave un peu avec sa déchirure et nous sommes donc en mode veille...virée à Seferihisar, gros bourg du coin, parties de backgammon dans les bars à thé, farniente au bateau...les journées s’écoulent tranquillement. 

 

Demain, direction Izmir pour récupérer notre ikamet et visiter la ville...


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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 10:45

Aux dernières nouvelles, nous attendions le mécano pour le changement des silentblocks...c’était lundi dernier!

Il nous avait dit lundi ou mercredi...et c’est donc avec impatience que nous attendions de le voir débarquer. Que dal, pas un mail!!!

 

036- Izmir, la tour ottomane de l'horloge 

Du coup, mardi, nous sommes allés à Izmir et avons demandé le fameux ikamet, qui nous permettra de rester une année en Turquie. Moyennant, là encore, la «modique somme» de 500 euros (rire), nous allons pouvoir profiter à fond de notre périple!

Mais autant en profiter tant que nous le pouvons, la vie est courte et imprévisible...

 

Mercredi, re-attente! En début d’après-midi, toujours personne, nous essayons donc de joindre mister Sherkan (ce n’est pas une plaisanterie, c’est vraiment son nom...), et c’est avec beaucoup de persévérance que nous arrivons enfin à l’avoir au bout du fil. De nouveau, promesse pour le lendemain après-midi.

-«C’est sûr??? Parce qu’on fait sortir le bateau, et il faut s’organiser avec la marina» (qui commence à douter depuis le temps qu’on leur dit qu’on va le sortir ce fichu rafiot).

-«Pas de problème, sûr et certain», qu’il nous répond le bougre.

 

043- la sortie d'eau

Comme de bien entendu, nous poireauterons encore comme deux abrutis pour ne voir personne!!!

Là, on commence à bouillir sérieux et reprenons contact, cette fois,  avec le big boss à Istanbul pour lui demander ce qui se passe. Nous sommes quand même jeudi et, en attendant, on paye la marina pour rien...

Il nous renvoie un mail, demain matin ils seront là...AH BON....

Nous re-poireautons de nouveau toute la matinée, rappelons Istanbul, et enfin, à 14h, on voit nos deux mécanos arriver la bouche en coeur...On est vendredi après-midi, au cas vous n’auriez pas tout suivi!!!

Manu les observe au boulot et je le vois se décomposer au fur et à mesure de cette fin de journée. En les aidant à soulever le moteur, il se fait une déchirure inter-costale, AÏE... puis il finit par pousser sa gueulante...C’est quoi ce travail de merde! Tout ça en anglais!

Le calage est en effet plus «qu’original» (avec des rondelles par-çi par-là) et Manu n’arrive pas à se faire entendre. Il installe quand même notre joint tournant...

Il est trop tard désormais  pour faire la révision des 600heures, pour mettre à l’eau et faire les essais moteur. RV est donc pris pour 8h30 demain...Inch’Allah!

Au passage, le patron me dit au tél qu’il nous faudra rallonger la note de 50 euros pour qu’ils reviennent le lendemain, au titre des frais de déplacement...Je crois rêver et lui rétorque qu’il n’en est absolument pas question. Ils n’avaient qu’a arriver le matin pour bosser la journée entière. Il en convient mais me raccroche quand même au nez!

 

047- 2 fois dans la même journée!!!

Samedi, il nous faudra patienter jusqu’à 11h pour les voir se pointer, mais les grutiers nous ont déjà remis à l’eau, ils n’ont pas que ça à faire et ont un planning à gérer, ce qui est tout à fait normal. Alors quand le big boss arrive et met les mains dans le moteur, rechange les réglages de ses ouvriers en enlevant les rondelles, ajustant les hauteurs, Manu fait grise mine car si l’alignement a bougé nous allons prendre l’eau! Et ça ne rate pas...on prend l’eau!

De retour des essais en mer, Manu est prêt à capituler, déclarer forfait tellement il est écoeuré.

Mais de mon côté, s’ils nous prennent pour des imbéciles, ils vont voir de quel bois j’me chauffe, et ceux qui me connaissent un peu, peuvent imaginer!

Cette fois, pire qu’un pitbull, je ne lâche pas le morceau et me fâche tout rouge...Pas question qu’ils quittent le chantier avant d’avoir fait leur boulot correctement. Voyant que je ne rigole pas, le patron décide de faire ressortir le bateau à ses frais pour refaire le réglage de l’alignement. Et c’est reparti pour un grutage! Y’EN A MARRE...

 

Bref, on nous avait dit que les mécanos turcs étaient très sérieux, il a fallu qu’on tombe sur les seuls branquignoles du coin, à moins que ce ne soit une spécialité de Nanni diesel de s’entourer de prestataires de merde. Pour sur, nous ne ferons aucune éloge ni des prestataires, ni du services après-vente, ni de l’attitude de la maison mère en France. La garantie valide 3 ans, on peut se la coller au c..., Guenec a mal fait son boulot, ils s’en foutent...les silents blocks sont nazes au bout de 2 ans, c’est pas garanti...

On ne fera plus appel à Nanni, même pour les révisions que Manu est capable de faire lui-même. Aucune utilité puisque rien n’est pris en charge dans le cadre de la garantie!!! NANNI C’EST FINI...

Cette plaisanterie nous aura quand même coûter une fois encore pas loin de mille euros, de l’énervement inutile, la casse d’une trappe dans le cockpit par le gamin d’un des mécano... 

 

A part ça, tout va bien!!!

 

046- les nouveaux dessous de Ladybird...

On a profité que la pepette soit hors d’eau pour lui mettre une petite couche d’antifouling, et la voilà parée de blanc maintenant. Même si Olivier et Manu avaient bien gratté la coque, ça ne lui fera pas de mal de se voir protégée, pour les 4 mois à venir qui nous restent à naviguer avant l’hivernage, de ces saletés d’algues et coquillages qui se complaisent à lui squatter les flancs.

 

Eh oui, une fois n’est pas coutume, cette année on hiverne (entre décembre et Mars). Pendant que je rentrerai pour les 80 printemps de ma maman et voir les proches (dont ma petite belle-fille qui s’arrondit...comprenne qui veut!), Manu bricolera, puis, en février et mars, nous irons baguenauder par voie terrestre... en Cappadoce, dans la région du lac de Van et vers la frontière Arménienne, vers le mont Nemrut... La mer Egée est vraiment trop mauvaise en cette saison (les gens d’ici disent que la mer est «fermée» à cette période, dixit Pierre) et nous avons eu notre compte en Adriatique l’an dernier!

Après toutes ces «aventures» nous allons nous poser quelques jours, prendre le temps de nous faire plaisir, profiter des belles journées ensoleillées pour se balader, user et abuser du confort de la marina (des douches spacieuses, chaudes et propres, une piscine...) remettre le bateau en état (c’est le bronx avec ces travaux et la délicatesse notoire des mécanos...), et puis aller chercher notre précieux sésame à Izmir...notre livret vert!

Ensuite, descente vers Kusadasi...et les ruines d’Ephèse!

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 20:16

169- je ne sais pas ce que c'est...mais c'est bon!

Nous jouons les prolongations à Alibey et passons cette 2ème semaine au mouillage avec Pierre et Stéphanie. Manu aide Pierre à rafistoler l’annexe de Haize Egoa qui menace de passer par le fond si des soins d’urgence ne lui sont pas prodigués séance tenante, Pierre essaie de nous installer la clé GPS sur le petit PC, en vain, quelques baguenaudes à terre, nous faisons les marchés entre filles (à celui d’Ayvalik je me fais braquer mon porte-monnaie...J’ai juste eu le temps d’acheter du pain, puis HOP... mon porte-monnaie s’est envolé! Heureusement que Stéphanie était là, me dépannant des quelques lires nécessaires pour refaire le plein de fruits et légumes...) et surtout, partageons de nombreux apéros et diners mijotés par notre cordon bleu de Stéphanie...on ripaille, on picole, on rigole... on prend du bon temps! Mais ce n’est pas le tout, le mécano n’a toujours pas donné signe de vie et Manu commence à s’impatienter. Il fait appel à un local pour diagnostiquer le problème et il confirme nos soupçons: ce sont les silentblocks! 

Du coup on rappelle Nanni à Istanbul, leur faisons part du souci et demandons quand leur mécano daignerait bien venir. Sous garantie, nous ne pouvons faire autrement que faire appel à un mécanicien agrée !

Sur ce, il nous annonce le tarif du déplacement...200 dollars !!! Oui, oui, vous avez bien lu...on nous parle en dollars US...Ca fait cher le déplacement! Surtout qu’il ferait ce déplacement uniquement pour «voir», puis reviendrait ensuite pour les travaux.

N’étant pas Crésus et n’ayant pas gagné au loto, nous décidons de nous rapprocher du mécano, histoire de limiter les frais. 

 

001- Départ d'Alibey

Un bon créneau de vent de secteur N s’offre à nous et nous décidons de partir illico pour Sigacik. 

Au petit matin du mercredi 12 nous levons l’ancre, prêts pour ces 103 Mn qui nous attendent au portant. Nous avons prévu une bonne vingtaine d’heures de nav...

Mais tout ça, c’était sans compter sur les caprices d’Eole qui, à peine débordé Lesbos la Grecque, alors que nous étions en train de tangonner le génois, se met brutalement à virer au Sud!!! Nous voilà à tirer des bords de prés...

 

008- Kizil br, Cesme

Le vent tient jusque tard dans la nuit, mais à 3h du mat, rien à faire, on n’avance pas et il faut lancer le moteur. Du coup, on s’arrête dans la baie de Cesme pour roupiller quelques heures...ça fait du bien!

 

011- au mouillage

Le lendemain, même combat...vent de SSE, on tire des bords et plutôt que de s’acharner, on décide d’emblée de faire une pause pour la nuit dans la baie d’Agriler. La baie en elle-même n’a que peu de charme avec sa marina et son village bétonné, et nous allons jeter la pioche de l’autre côté, dans un cadre un peu plus sauvage. Peu importe l’environnement, nous repartons le lendemain pour la dernière «ligne droite».

 

014

Là encore, nous tirons des bords pendant 7 heures, vaillants aux manoeuvres, en se disant que passé le cap Teke, nous aurons enfin le vent qui nous poussera au largue. ET BIEN NON...Il commence par mollir grave puis s’oriente NNE..EN PLEIN DANS LE PIF!!!

 

019- Plus de vent, backgamon

On est dégouté d’avoir tiré des bords ainsi pour faire les 10 derniers nautiques façon risée Nanni. On se venge, installons le pilote auto et nous offrons une pause récréative en enchainant quelques parties de backgammon...(Olivier t’as du souci à t’faire, on s’entraîne dur...).

 

031

Nous jetons enfin la pioche devant le village de Sigacik, 132 Mn parcourus au lieu de 103, et 3 étapes!!! Heureusement, les paysages valaient le coup d’oeil et nous avons eu grandement le temps de les admirer...

 

024

Depuis notre arrivée, nous profitons de ce joli petit village portuaire, dont le coeur de cité est entouré de murailles en ruines. L’endroit est calme et paisible. Seul son marché du dimanche anime les ruelles endormies où les badauds viennent se régaler de börek (feuilleté fourré aux épinards et fromage), gözleme(crêpe fourrée), feuilles de vignes et fleurs de courgettes farcies ainsi que des très nombreuses pâtisseries vendues en pas de porte...un vrai délice! Du coup, peu d’étals de fruits et légumes, mais suffisamment pour trouver notre bonheur. 

 

Samedi soir, le mécano est passé au mouillage, confirmation de la nécessité de changer les silentblocks...aujourd’hui lundi nous sommes à la marina pour...sortir le bateau! Y’EN A MARRE DE C’MOTEUR...MERCI GUENEC!!!

Mais tout va bien !!!!


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