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  • : Le voyage de Ladybird...
  • : Le rêve devient réalité!!!... 3 à 4 années de vagabondages autour de la mare nostrum...
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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 16:13

Olivier a eu la gentillesse de faire un petit texte pour le blog...je le mets en ligne! Il a par ailleurs fait de très belles photos qu’il mettra sur son site d’ici quelques jours. Il y a multitudes d’albums dont un sur la Turquie lors d’un précédent voyage en 2008 ainsi que de ses autres périples. Je vous invite à aller y jeter un oeil, ça en vaut la peine.

http://olivier.masia1.free.fr/AILLEURS.html

 

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"Viens, viens tu verras" comme c'est bien...Voilà ce qu'ils me disaient, voila ce qu'ils laissent entendre au travers leur blog le couple de voileux voyageurs... OUI, OUI... je parle de Chonchon et Ronchonchon. Alors comme ils me donnent un petit espace sur le blog je me permets de vous situer ce qui vous attend si vous décidez de succomber au chant de la sirène Ladybird.

 

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Alors tout d'abord concernant l'accueil: Le capitaine n'était pas là, il n'y avait que le capitaine en second, Marianne. 

Je m'étonne et fait semblant de ne pas relever... j'ai presque l'impression d'arriver comme un cheveu sur la çorba! Bon, ils m'ont quand même fait gober que Manu s'était absenté pour la vente d’ Aubelune. Première étape du coup fourré... mais sur le moment, excuse accordée. 

En fait, il avait probablement dû aller en France sous ce faux prétexte pour récolter tous les instruments nécessaires au déroulement du plan machiavélique contre moi le temps de mon séjour!

 

Du coup, me voilà à bord à faire la visite de la jolie pépette : le camping-car à voile nommée Ladybird... Puis comme il faut bien un pot de bienvenue, (c'est comme cela que ça se passe dans les croisières...), la femme du capitaine ( Marianne vous l'avez reconnue) me propose de passer à l'apéro au rhum. Même pas au raki pour donner le goût de la Turquie!!! 

 

Là encore je n'ai pas vu le coup fourré. Jusqu'à 4 heures du mat' nourriture liquide...Le lendemain matin nous avions l'un et l'autre la perruque vissée sur la tête. Moi qui croyais que c'était pour fêter les retrouvailles je ne savais pas qu'il s'agissait de faire tomber toute vigilance et barrière pour mieux m'assommer plus tard. 

 

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Manu rentre à Istanbul et je vois Marianne avec la banane. Au milieu de leurs retrouvailles, je les entends déjà échanger dans un argot étrange : j'ai préparé la nav'...Un drôle de regard...

 

 

Après 36 heures passées à quai à Fenerbahce, des petites choses auraient déjà dû me faire avoir des doutes, une drôle d'ambiance à bord par moment....

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Nous mettons enfin cap sur les îles du Prince, à quelques petites heures en voilier d'Istanbul: "tu vas faire ta première nav', tu vois ce que ça donne et ça nous permettra de voir comment tu te sens pour la suite du séjour!" Sur le papier vous auriez probablement réagi comme moi, Ils sont sympas et plein d'attention Chonchon et Ronchochon...Mais sitôt l'ancre levée et la sortie du port effectuée, ils commencent à me parler un langage étrange : Bouts, Ecoutes, GV... bref, un langage codé digne des services secrets. Et en plus de me lancer une injonction : "Tu vas hisser la GV!" 

 

Je vous laisse imaginer mon affolement : on m'avait promis la croisière s'amuse, me voilà petit mousse à hisser un « un morceau de toile sur un poteau»!!!

 

Nous arrivons à bon port, passons une nuit au mouillage après avoir mis pied à terre quelques heures. Le lendemain, le capitaine et son adjoint décident de traverser la mer de Marmara de part en part pour ne pas rencontrer d'éventuels problèmes météo. "Ce sera plus raisonnable"qu'ils me disent. "Tu vas découvrir le plaisir d'une nav' de18 à 24 heures, le vent s'engouffrant dans les voiles, avec le seul bruit de la mer sur la coque et le bonheur d’un ciel étoilé". Je rêve face à ce programme alléchant. Hélas pétole : en 20 heures de navigation, l'absence de vent contraint à mettre le moteur 15 heures . Là encore des promesses....Et je ne vous précise pas que le moteur est situé contre ma cabine. Imaginez les nuisances sonores pour profiter du bruit de la mer comme promis...Et en plus, ils se déchargent en invoquant Eole qui fait la tête. Personnellement, je n'ai jamais vu d'équipier nommé Eole pendant mon séjour, ni son nom porté sur la liste d'équipage. Je me demande bien qui il ou elle peut être pour avoir bon dos comme cela!

 

Finalement l'ancre est plantée à Topagac et nous voilà au mouillage au matin de ce nouveau jour. Le capitaine fera mine d'être épuisé par 24 heures sans dormir pour préférer la compagnie de Morphée à ses devoirs d'hôte. Mais là encore, je n'ai pas vu le coup fourré. Car en fait je le soupçonne de vouloir m'éviter et perdre du temps pour ensuite me faire bosser au prétexte de rattraper le retard... 

En effet, le lendemain voilà Manu et Marianne inquiets de la quantité d'algues et de coquillages accrochés à la coque. Manu évoque alors la nécessité d'aller faire un petit soin de beauté au voilier: il veut se transformer en esthéticienne et faire un gommage à sa belle Ladybird. Je ne comprends pas où il veut en venir et 1 heure plus tard me voilà en fait avec lui dans l'eau une truelle à la main à gratter la coque en apnée. "Mais non, mais non... tu n'as pas besoin de te mettre à l'eau je vais le faire tout seul" me dit Manu. Mais mon trop bon coeur et mon excellente éducation m'ont quand même poussé à me jeter à l'eau!

Vous saurez donc que si vous prenez un billet pour une croisière sur Ladybird, la compagnie de croisiériste Chonchon et Ronchochon proposent une activité sportive : l'apnée à la truelle! Et moi qui pensait trouver à bord du paquebot un jacuzi en plein air....

 

Bref nous passons une excellente escale à découvrir ce village, puis la petite ville de Marmara avant de remettre les voiles pour ce qui va  être notre dernier mouillage.

 

Bilikli : tout petit village au fond d'un baie. Ce village est peuplé l'hiver de quelques vieux et l'été de familles qui viennent les rejoindre pour les vacances. Là encore un nouveau coup fourré m'attend.

 

Moi qui espérais profiter du calme et de la quiétude de l'endroit en tout anonymat, nous voilà pris en charge par les gens du village et notamment Ilker et son Papa Talat qui nous accueillent pendant 3 jours comme des rois. 

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Je me demande dans quelle mesure Manu et Marianne n'avaient pas passé un coup de fil aux gens pour prévenir de notre arrivée et de notre présence tant la gentillesse et l'hospitalité étaient au rendez vous. Je me demande en effet si Chonchon et Ronchonchon ne m'ont pas caché la vérité. Car enfin il me faut préciser qu'ils ont voulu me dépraver en me mettant au jeu. Oui, oui...Ne seraient-ils pas complices?

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Car concrètement,  nous avons passés tous les soirs au bar du village, face à la mer à faire jusqu'à la fermeture en buvant des coups et à jouer. Bon d'accord il s'agissait de thé et le jeu ne concernait pas l'argent mais l'apprentissage du backgammon avec Ilker, son Papa et diverses autres personnes.

 

De même Chonchon et Ronchonchon font semblant de ne pas parler Turc, mais ils ont passé des heures entières à solliciter Ilker et son Papa, dictionnaire à l'appui pour apprendre la langue, les conjugaisons. Etaient -ils si ignares, je me pose la question car en faisant semblant de parler un petit nègre de Turc, ils ont organisé une partie de pêche à la sortie de la baie à la tombée du jour. Et me voilà encore à travailler la veille de mon départ pour essayer d'attraper des poissons pour qu'ils puissent manger après mon départ. Bon, certes, sur ce coup  j'ai pas assuré : sur la vingtaine de poissons pris, un seul me revient...

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Mais en y réfléchissant, je pense qu'ils ont du m'en tenir rigueur car le lendemain, ils ont pris le ferry avec moi pour Erdek et me mettre au bus pour Istanbul. Ils seraient donc impitoyables...A la 1ère faute la sanction tombe : on te débarque!.

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Moi qui pensait faire une croisière en mer de Marmara!

Et de me parler lors de cette traversée pour Erdek de la pauvre Evelyne qui à dégolfer avec eux lors de leur départ avec une mer qui présentait des creux de 6 mètres. Pauvre Evelyne dont  ils m'ont dit qu'en dépit d'un mal de mer que les conditions expliquent, elle avait assuré. Et pourtant ils l'ont débarqué au Portugal aussi...

 

J'en viens à me demander si lors du passage à bord de Ladybird, ils ne vous font pas passer un examen de bon équipier! Pour qu'ils prennent la peine de se lever tôt, de faire la traversée jusqu'à Erdek, je crois qu'ils ont voulu se débarrasser de moi.  J'ai du échoué au concours de petit mousse auquel je n'étais même pas préparé! 

 

Donc si vous aussi devez rejoindre Ladybird : préparez vous....

Vous aurez bien évidemment nuancé cette retranscription un peu orientée de mauvaise foie et de parano et avez compris que vous serez accueillis avec un grand sourire pour passer de supers moments!

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PS : je vous conseille, si vous pouvez, de les rejoindre en Turquie. Les gens sont d'une gentillesse incroyable et des hôtes comme on ne le soupçonne pas!

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 11:57

074- Olivier repart...

Sniff...Olivier est reparti...on s’est régalé de sa compagnie et le temps est passé bien trop vite. On aurait bien prolongé l’instant... 

Nous avons fait quelques îles de la mer de Marmara avec le temps qui nous était imparti et surtout au rythme des rencontres et des caprices de la météo, comme d’hab. 

Arrivé le 10 août, nous profitons d’une journée tranquille à Kadikoy en attendant le retour de Manu. Le temps pour Olivier de s’installer à bord et prendre ses marques...Manu est là, nous rapportant une pluie diluvienne... 

 

Nous partons dés le lendemain matin, lundi 13, pour un galop d’essai. 

Une petite nav de 8 nautiques jusqu’à Büyükada fera l’affaire. Il y a très peu de vent mais restons sous voiles...on a le temps! 

3h30 plus tard, nous y sommes, et jetons la pioche dans la baie de cette petite ville ville (40°52’505N; 29°07’430E). 

 

005- après l'effort, la bulle!

L’ami Olivier s’est montré parfaitement à l’aise, comme un poisson dans l’eau...il file un coup de main aux manoeuvres, prend la barre, profite de cette navigation avec tout petit vent pour bouquiner...nous prépare un frichti! Bref, on l’adopte!!!

 

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Si les îles aux princes étaient à l’époque byzantine un lieu de détention, elles sont aujourd’hui un lieu touristique très prisé des Stambouliotes. Aucune voiture sur l’île, excepté les services d’urgence, et nous utilisons donc les «taxis» locaux (carrioles à cheval) pour monter vers le monastère. Nous sommes un peu déçus de cette virée et prenons plus de plaisir en redescendant à patibus, traversant des forêts de pins nains et admirant les jolies villas levantines construites par les riches marchands grecs, juifs et arméniens. 

De retour au village, c’est la cohue et c’est dans une rue plus sage que nous allons boire le traditionnel çai (thé) avant de rejoindre le bord. Nous avions prévu d’aller dormir dans une baie plus tranquille sur Heybeliada mais vue du monastère, nous voyons que la baie s’est bétonnée. Nous optons pour rester à notre mouillage et repartir dés le lendemain matin pour rejoindre l’île de Marmara. La météo prévoit prévoit un bon vent de NE à 15 nds, l’idéal pour cette longue navigation.

 

026- de Büyükada à Topagac

Mardi 14/08: Le vent ne semble pas au rendez-vous, nous nous préparons tranquillou et levons l’ancre en fin de matinée. Le speedo est encore bloqué! On se met à la cape et voilà les hommes en train de sortir la bête et la gratter. Ladybird n’a pas aimé le séjour prolongé à Istanbul et la coque s’est encrassée de ces petits coquillages et algues qui vous pourrissent la vie en permanence. Sans compter que le dernier antifouling remonte au mois de juin l’an passé, nous avons quand même l’impression que les eaux de mare nostrum sont propices à ces squatters! 

Nous repartons avec toujours aussi peu de vent, d’ESE et non NE, et n’avançons pas ou peu...Vers 20h, il tombe complètement et nous sommes contraints à lancer le moteur...Nous qui avions vanté à Olivier les plaisirs des nav de nuit, c’est râté!!!

 

031- la tête dans les étoiles...

Ce sera au ronron du Nani que nous traverserons la mer de Marmara...jouant au yams, observant les étoiles, retrouvant les différentes constellations, s’amusant à des photos avec jeux de lumières...Au petit matin le vent revient, nous laissons Olivier roupiller du sommeil du juste pendant que nous hissons les voiles pour approcher Saraylar au Nord de l’ïle.

 

033- Saraylar au nord

A l’approche du port, nous faisons demi-tour pour rejoindre Topagac. Saraylar est entouré de carrières de marbre et c’est un ballet incessant de camions qui viennent décharger sur les quais...bonjour le calme!

 

034- Topagac, plus accueillant

A Topagac, nous mouillons dans la baie (40°36’034N; 27°39’834E), face à ce petit village qui a l’air bien tranquille. 

Manu qui n’a pas dormi de la nuit s’écroule pour une longue sieste, Olivier qui pète la forme s’occupe...j’alterne sieste et papotages...

 

036- Erdem, une chouette rencontre!

En fin de journée, on descend faire un tour à terre pour se dégourdir les pattes et se rancarder sur les bus. On fera la connaissance du jeune Erdem, avec qui nous passerons de longs moments à discuter grâce à google traduction.

 

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Le lendemain nous partons en bus à Marmara et baladons dans cette petite bourgade très peu visitée et qui garde un charme certain. L’après-midi, Manu décide de gratter la coque.  Olivier s’arme d’une pince à linge sur le nez, d’un grattoir à la main et c’est en apnée qu’il file un sacré coup de main à Manu! Il ressort de l’eau un peu fripé, coupé...mais semble content de l’expérience...Allez, t’auras le droit à l’apéro pour ta peine!

La météo annonce un vent de NE qui forcit pour les jours à venir et nous décidons d’aller nous abriter au Sud de l’île de Pasalimani

 

049- le village

Vendredi 17/08: de Topagac à Balikli. 12 Mn en 3h30, vent d’ENE à 8/10 nds, on ne bat pas de record de vitesse mais on a avancé sous voiles!

Cette escale sera la dernière étape mais la plus chouette. Ce petit village nous offre de si belles rencontres que nous ne nous en lassons pas. Les soirées au bar à thé à apprendre à jouer au backgammon avec les gens du village sont un délice...et puis il y a cette rencontre avec Ilker et son père.

 

062- avec Talat, le papa d'Ilker

Illker parle français ce qui nous permet de vraiment discuter et d’essayer d’apprendre quelques rudiments de cette langue bien difficile. Nous ferons le tour d’Avsar à la voile ensembles, une grande première qui le ravit, puis une balade sur l’île, une partie de pêche et tellement de bons moments partagés...autour d’un thé, d’un repas ou tout simplement assis devant leur maison face à la mer. Nous ne verrons pas ces 3 derniers jours passés et c’est avec tristesse que nos chemins se séparent. 

 

075- un dernier çai à Erdek...

Mardi 21/08, nous avons raccompagné Olivier à Erdek où un bus pour Istanbul l’attendait!!! A notre retour, Talat nous attendait au débarcadère pour nous inviter à passer la soirée ensemble. Nous apporterons notre pêche de la veille, la partagerons ensemble avant d’aller boire un thé au bar où se déroule une fête à l’occasion de la circoncision du petit fils du maire du village. Mais le coeur n’y est pas, nous rentrons chez lui pour profiter de cette dernière soirée autour d’un raki.

 

076- une dernière soirée avec Talat...

Nous prolongeons l’instant, les adieux sont difficiles...Talat ne peut retenir ses larmes, nous sommes émus par tant de tristesse. Nous repartons les bras chargés de présents, figues, poissons, confiture et un coquillage qu’il a pêché dans son jeune temps. Au petit matin, quand nous levons l’ancre, il est là, devant sa maison à nous saluer une dernière fois. 

Nous n’oublierons jamais cette belle rencontre et espérons un jour revoir cet ami qu’est devenu Talat bey, un grand monsieur au coeur tendre!

 

087- famille en goguette...

Mercredi 22/08: Nous rejoignons Kemer. 30 Mn, vent de NE à 8/10 nds. Après 7 heures de nav, nous jetons la pioche (40°25’420N; 27°03’919). Cette fois ce ne sont pas les moustiques qui nous incommodent mais les méduses!!! Il est dit que les mouillages de Kemer ne sont pas des plus «confortables»!

 

077- au mouillage de Kemer

Le bain est donc rapide, on ne traine pas dans l’eau si ce n’est le temps d’une toilette et allons balader à terre. C’est un petit village de pêcheurs bien tranquille et il fait bon se poser pour un thé au bord de l’eau. Au retour, nous faisons griller les poissons que Talat nous donnés. Ils sont délicieux et on se régale en pensant à eux...

 

088- mon capitaine!

Jeudi 23/08: de Kemer à Canakkale. Vent de NNE 13 nds, 40 Mn au portant et avec le courant, 8h de plaisir. Nous n’installerons pas le spi, il y a trop de cargos à éviter et les manoeuvres sous spi nous paraissent trop lourdes! Nous voilà donc de retour à Canakkale où nous avions faits nos formalités d’entrée. Nous retrouvons la marina, ses douches froides et cassées, mais un accueil chaleureux. C’est pour nous une escale technique, rinçage à l’eau douce du bateau, plein des réservoirs, feuilles à rouler pour Manu, lessive et autres bricoles. 

Nous pensons repartir rapidement vers Bozcaada si la météo le permet. Mais pour l’heure, ça souffle... On commence à se lasser des vents de mer Egée qui sont vraiment instables et attendons la fin de la saison du meltem avec un peu d’impatience. Espérons qu’Eole sera plus clément à partir de septembre

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 12:50

Ben oui, nous voilà de passage en Gironde...passage ultra rapide qui ne nous laisse pas le temps de voir les potes mais simplement de partager quelques moments en famille pour moi, tandis que Manu s'occupe d'Aube-Lune. Notre belle pepette a trouvé acheteur, nous sommes venus réaliser la vente mais surtout aider Christophe à la prise en main de notre pepette. C'est vraiment chouette qu'elle ait trouvé un nouvel équipage et qu'elle revive enfin!  Elle va remonter en Bretagne, s'appelera désormais An-Naël et nous souhaitons à Christophe beaucoup de belles nav et bons moments!

Je repars demain lundi à Istanbul, et pendant que Manu et Christophe tireront des bords sur la Gironde, je préparerai le bateau pour l'arrivée de notre arracheur de dents préféré...le père Olivier.

Une pensée pour tous...

 

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 12:48

Encore une journée bien intense...

 

034- le palais de Dolmabahçe

Le Dolmabahçe, palais somptueux de style baroque et néo-classique sur les rives du Bosphore fut la résidence impériale à partir du 19ème siècle, Il voit 6 générations de sultans passer dans ses murs entre 1839 et 1924. Après la proclamation de la république, Atatürk y réside par intermittence jusqu'à son décès en 1938 et devient résidence présidentielle jusqu'en 1949. En 1984, il devient musée et ouvre ses portes aux visiteurs. Pour préserver le palais et ses richesses toutes les visites sont guidées, il faut enfiler des protections sur nos chaussures  et il est impossible d'y prendre des photos.

Nous ne sommes pas séduits par cette débauche de luxe et les visites au pas de course en troupeau de 40 pélerins ajoutent à notre déconvenue!

Pourtant, de magnifiques tableaux auraient mérité que l'on s'y attarde, et certaines partie du palais aussi....

Malheureusement, impossible de s'isoler et de prendre le temps, 

 

045- Istiklal caddesi, animée...

Nous profitons du téléphérique souterrain pour rejoindre la place Taksim, au coeur de l'Istanbul moderne. Là, c'est de nouveau le bain de foule! Nombre d'Istanbouliotes aiment à y flâner autour du monument de la république avant de redescendre par la fameuse Istiklal caddesi (avenue de l'indépendance). Ancienne grande rue de Péra, elle reste le coeur animé de la ville . Très jolies façades, nombreuses galeries abritant de charmants bars à thé, musiciens de tout poil, vieux tram...mais vraiment un monde de fou qui nous pousse à redescendre vers Galata et retrouver le calme du mouillage!

 

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 18:46

002- la corne d'or

Le temps d’une journée, nous délaissons le coeur historique du vieux Stanbul pour nous perdre dans les quartiers de la corne d’or...A l’époque byzantine, elle était le centre des échanges commerciaux mais au fil des siècles, elle s’est envasée pour ne devenir qu’un cours d’eau oublié et pollué. Les villages qui la jalonnaient, où vivaient principalement les communautés grecques et juives, se sont fondus ensembles. Ce n’est que depuis 1994, donc très récemment, que cette zone se voit réhabilitée et les quartiers commencent à renaître.

 

005- au café Pierre Loti

Nous traversons ces bourgades pour rejoindre Eyüp, où Pierre Loti aimait à séjourner.  La pension et le café qu’il fréquentait ont été restaurés; Perchés en haut d’une colline dominant la corne d’or et dont le flanc est occupé par un immense cimetière, on y embrasse d’un regard ce bras de mer. Le bar, restauré avec soin, présente de nombreuses gravures d’époque et dans l’ancienne pension transformée en boutique, je trouve quelques oeuvres de Loti que je m’empresse d’acheter, ça me changera des polars du bords!

 

011

Nous redescendons en traversant le cimetière, admirant les stèles, pour rejoindre la mosquée du grand Eyüp. Une fois encore, elle va nous offrir un temps de repos et de calme dans la salle de prière alors qu’à l’extérieur, une foule se presse pour se recueillir sur la tombe de Ayub Ansari, porte-étendard du Prophète et l’un des premiers chefs de l’Islam. Le grand parvis de marbre blanc est éblouissant avec ce soleil, et nous filons essayer de trouver un peu d’ombre dans les ruelles.

 

015

De fil en aiguille, nous découvrons cette petite bourgade, pleine de vie, ses rues commerçantes, ses maisons aux façades recouvertes de mosaïques, ses rues bordées de maisons de bois...Il fait très chaud, et pourtant nous avons envie de baguenauder, sans hâte certes, mais baguenauder quand même!

 

020

Nous repartons vers Istanbul, découvrons une partie des anciennes murailles qui protégeaient la ville, puis allons nous perdre dans les vieux quartiers de Avansaray.

 

023- chatoyant de couleurs

Ce sont les couleurs des façades qui nous ont attirées...Nous grimpons dans les ruelles et là, faisons des rencontres chaleureuses. 

 

027

Les rues sont de plus en plus étroites et anarchiques, les maisons deviennent maisonnettes accolées les unes aux autres, les familles discutent assises sur leur pas de porte, les enfants jouent et crient...toute une vie de quartier!

 

030- Dico en main!

Une famille nous invite à prendre le thé, nous acceptons et venons prendre place sur le tapis. Nous essayons de discuter, c’est difficile mais avec l’aide du dico et de la méthode de Manu, nous nous en sortons. Et puis il y a toujours quelqu’un qui parle 3 mots d’anglais pour nous aider. Nous y resterons longtemps...ce sera un moment inoubliable! 

Gölssel, le père, nous apprend que sa maison a plus de 100 ans, son père et son grand-père y vivaient déjà...L’intérieur est tout petit, modeste...au confort précaire. Mais la gentillesse de cette famille est grande!

Rires, musique, chansons...dans la douce chaleur de cette fin d’après-midi, nous goûtons aux charmes de l’hospitalité turque.

En soirée, nous repartons non sans avoir promis de revenir apporter les photos que nous avons faites et partager leur repas. Ces rencontres sont vraiment les moments forts de notre périple, nous adorons!

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 17:56

Doucement...tout doucettement!!!

Aujourd’hui, relâche...Nous avons besoin d’une petite journée de break pour se reposer du rythme étourdissant d’Istanbul. Et puis, c’est l’occasion de mettre une bafouille!

Les températures sont chaudes, très chaudes...et une foule impressionnante de touristes (étrangers et Turcs) sillonnent la ville et ses sites les plus connus...La visite des monuments en devient quelque peu éreintante et ces bains de foule nous font vraiment regretter de ne pas être arrivés en Turquie au mois de juin! Du coup, nous apprécions d’autant notre mouillage, de retrouver le calme et le vent qui persiste depuis une bonne semaine et nous permet de respirer un peu.

Nos problèmes d’électronique sont «résolus», du moins on l’espère et nous nous consacrons désormais à la découverte des merveilles de cette cité.

074- la mosquée bleue vue du Bosphore 075- Topkapi

Chaque matin, nous allons prendre un ferry qui nous amène à Eminönü, à l’entrée de la corne d’or. Chaque matin, c’est le même émerveillement en voyant se découper la vieille ville sur le ciel... Sainte Sophie, la mosquée bleue, le palais de Topkapi...puis la mosquée de Yeni et les coupoles du toit du marché Egyptien (marché aux épices), la mosquée de Süleymaniye, qui domine la corne d’or du haut de sa colline...autant de noms qui nous ont fait rêver et qui, à l’approche du vieil Istanbul, offrent un tableau magnifique.

Nous avons donc fait comme tout le monde, arrivant tôt pour profiter de ces lieux avant l’arrivée des cohortes de touristes mais en vain! Partout, c’est foule et queue interminable pour entrer.

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Nous avons commencé par Sainte Sophie, la plus grande église chrétienne de 537 à 1453, qui devint mosquée sous Mehmet le conquérant, et transformée en musée par Atatürk en 1935. Son histoire particulière en fait son attrait, ainsi que la prouesse architecturale de sa construction. Les volumes sont impressionnants. Sa coupole principale, élevée très haut, est gigantesque et de nombreuses mosaïques valent que l’on s’y attardent. Mais c’est loin d’être notre coup de coeur...

093- la mosquée bleue

De l’autre côté de l’esplanade de Sultanahmet, se dresse la mosquée bleue...édifiée par le sultan Ahmet 1er. Ses coupoles aux courbes voluptueuses, les 6 minarets qui s’élèvent vers le ciel, et sa grande cour donnent à l’édifice une grandeur incontestable. Nous sommes sous le charme et attendons patiemment pour entrer.

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Je porterai le foulard, nous nous déchausserons et pénètrerons enfin dans la mosquée. C’est d’une beauté sans nom, le doux lavis des faïences donne beaucoup de douceur à cette salle de prière. Nous y resterons un long moment, admirant les coupoles, les arabesques, les jeux de lumières crées par les vitraux...Quel dommage que nombre de touristes ne sachent respecter ces lieux de culte, parlant fort, courant en tout sens, ne sachant se poser et admirer. Vient l’heure de la prière et nous devons partir...

108- l'hippodrome, avec l'obélique de Théodose et la colo

Nous déambulerons sur l’hippodrome, ancien centre de la vie byzantine puis ottomane. On y découvre l’obélisque de Théodose, le plus ancien monument d’Istanbul. En granit rose, il vient du temple d’Amon-Rê, à Karnak (Egypte). A côté, s’élève ce qu’il reste de la colonne serpentine, puis à l’extrémité nord, un petit belvédère abrite une fontaine. L’endroit est agréable et offre une pause bien calme.

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Nous enchainerons avec le grand bazar, ce qui nous fera découvrir les rues du quartier de Cagaloglu. Il fait bon se balader, au hasard...Nous arrivons enfin sur la grande place Beyazit. Là, de nouveau la foule, et l’entrée du Kapali Carsi ne nous inspire guère. Pourtant, ce grand marché est dans un cadre agréable mais c’est l’attrape-touristes par excellence. Toutes les échoppes se ressemblent, vendant les mêmes articles...Heureusement, les vendeurs ne sont pas trop accrocheurs et n’insistent pas quand nous déclinons leurs invitations à rentrer dans leurs boutiques.

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Il faut quitter les grandes artères, se perdre dans les venelles de ce gigantesque labyrinthe, déguster un thé avec quelques pâtisseries orientales, boire une limonata bien fraîche servie dans la rue, échanger quelques mots avec les commerçants assis paisiblement devant leur magasin pour découvrir le charme de l’endroit...Nous irons ainsi à la découverte des différents quartiers, cuir, cuivres, bijoux, étoffes, antiquités, friperies... essayant d’échapper au coeur par trop touristique.

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Nous avons envie d’une pause «sérénité» et grimpons jusqu’à la mosquée de Süleymaniye. Bâtie sur l’une des 7 collines d’Istanbul elle domine la corne d’or. Elle est majestueuse. Il n’y a que peu de monde et nous nous ressourçons à la fraîcheur de l’édifice. Beaucoup plus sobre que la mosquée bleue, elle nous impressionne une fois encore...Les couleurs y sont douces, le jeu des coupoles harmonieux et un Imam y récite le Coran. Cela donne une ambiance très particulière et on se laisse aller à la rêverie. Décidément, on s’y plait bien dans ces mosquées! Le moment de la prière est arrivé et nous nous éclipsons discrètement, sans bruit.

135- du jardin, vue sur le Bosphore

Des jardins, la vue sur la corne d’or est belle. Des différentes mosquées, le muezzin appelle à la prière et là encore, c’est un moment assez magique...la ville résonne de ces mélopées...

141

En redescendant, nous grignoterons des noisettes que nous offre une famille réunie sur le trottoir à les éplucher dans un de ces quartiers pauvres de la vieille ville. Les vieilles bâtisses mériteraient d’être rénovées. Toute de bois, avec des bow-windows, elles ont un charme fou malgré le délabrement.

151- fatiguée!!!

Cette première journée nous voit rentrer complètement fourbus de fatigue mais ivre de bonheur de s’être plongés dans cette ville mythique!

Le lendemain, nous allons à Üsküdar récupérer notre traceur, ce qui n’est pas simple! Nous profitons de la fin d’après-midi pour baguenauder dans Kadikoy et en découvrir de nouveaux quartiers, toujours au hasard de nos pas. Cette ville moderne n’est pas désagréable et cela repose un peu des visites touristiques! Et il y a encore beaucoup à faire...

154- la salle du conseil

Dimanche, nous partons pour visiter le palais de Topkapi. Construit en 1453 par Mehmet le conquérant, il fut la résidence des sultans jusqu’en 1839. Le palais est grand, très grand et il nous faudra 6 bonnes heures pour en faire le tour...et encore, sans s’attarder dans certaines salles (celles du trésor) qui, bondées de monde, ne nous ont pas donné envie d’y trainer. La visite du harem est géniale et permet d’appréhender la vie du palais d’un côté plus «intimiste». Ce n’était pas un lieu de débauche mais bien plus simplement les appartements de la famille impériale. Beaucoup de femmes vivaient là, mais toutes n’étaient pas des concubines! Je vous ferai grâce de l’histoire du palais, du fonctionnement du harem, car j’en entends déjà qui râlent!

175- on a fini!

Les différentes cours recèlent des joyaux et nous y retrouvons les raffinements de l'Orient. Nous ressortons sur les rotules, ça nous suffirait bien pour la journée!!!

(Pour ceux qui viendraient visiter Topkapi, ne pas se laisser abuser par les guides à l’entrée principale qui annoncent, tableaux à l’appui, qu’il est impossible de visiter le harem sans eux et qu’il vous en coûtera 20 euros par personne en sus des droits d’entrée au harem. C’est faux, archi faux. Ayant déjà acquitté les 50 TL (soit environ 25 euros) pour entrer dans le palais, nous avons décliné l’offre qui nous paraissait abusive. Nous avons remarqué que les gens semblaient rentrer seuls dans le harem et sommes allés voir. Les guides ne sont plus obligatoires, il suffit d’acquitter de nouveau 30 TL pour y rentrer... Nous sommes bien contents de ne pas être tombé dans le piège car nous avons retrouvé notre guide qui faisait faire la visite à un couple...plutôt expéditif, façon pas de course!!! Il ne fait que réciter ce qui est sur les panneaux, n’apportant guère d’info complémentaire.)

176- sur le pont de Galata

En redescendant vers le ferry, le pont de Galata nous tend les bras...Nous décidons de le traverser. En chemin, on se voit offrir le thé par le patron d’un des nombreux restaurants qui sont installés sous le pont. Nous lui promettons de revenir goûter au traditionnel balik emek, sandwich garni d’un poisson grillé de salade.

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J’avoue que je traine un peu les pieds, fatiguée d’avoir piétiné 6 heures durant, mais nous passons par la rive opposé, observant les enfants sautant du pont, les pêcheurs jetant leur ligne, traversant un petit marché et des jardins de thé, pénétrant le quartier des pêcheurs...Nous sommes dimanche et le quartier est calme. Quelques ateliers sont ouverts mais la majorité ont porte close.

182

C’est un très vieux quartier, aux maisons souvent délabrées et qui, cette fois encore, ne manquent pas de charme. Un pas en appelle un autre et nous voilà proche de la tour de Galata...Encore une bonne grimpette et nous y voilà! Il y a un monde fou qui attend pour monter, et nous optons pour une pause café!

Le quartier a l’air sympa, on y reviendra un autre jour.

184- Guy et June

Il est temps de rentrer...nous sommes attendus pour l’apéro sur «Blue Tang», avec Guy et June, nos voisins de mouillage.

185- le marché égyptien

Hier lundi, une nouvelle journée s’offre à nous et c’est le marché égyptien qui éveillera nos sens dés le matin! Palette des couleurs et effluves des épices, herboristes, douceurs des pâtisseries...nous commençons bien la journée. Nous en profitons pour goûter aux fromages turcs et hop, on en rapporte un morceau pour le bateau!

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Le but de la journée est d’aller voir la citerne basilique. Nous remontons vers Sultanhamet et descendons dans ce site remarquable. Construite en 532 par Justinien, elle alimentait en eau le grand palais et les bâtiments environnant. 65m de large, 143m de long, un plafond soutenu par 336 colonnes alignées sur 12rangées, c’est tout bonnement impressionnant! Les 80 000m³ cubes d’eau étaient acheminés via un réseau d’aqueducs de 20 km que nous ne manquons pas d’aller voir dans la foulée! La mise en valeur du site est très belle, éclairage tamisé et musique douce nous accompagnant jusqu’aux deux colonnes reposant sur des têtes de Méduse renversées. La fraîcheur est aussi très propice à s’y éterniser!!!

200- sous le charme!

En soirée, nous allons goûter au balik emek tout en espérant que le ciel se dégage un peu pour profiter du coucher du soleil. Il n’en sera rien mais les couleurs tourmentées du soleil au travers des nuages donnent une certaine féerie au paysage. Quand au balek ekmek, on ne s’est pas vraiment régalé! Pour moi, trop de pain et avec ses arêtes, le poisson n’est pas facile à apprécier! Je finirai par ouvrir le sandwich et ne manger que la garniture...Quand à Manu, il s’inquiète de la teneur en métaux lourds ou autre saloperie que nous sommes en train d’avaler. Il est vrai que quand on regarde l’état de la mer dans le Bosphore et la corne d’or, il y a de quoi se poser des questions. Mais bon, c’est vraiment un lieu incontournable des istanbouliotes et il aurait été dommage de faillir à la tradition.

195 196

Cette journée de baguenaude aura été une fois encore l’occasion de découvrir de magnifiques mosquées, de nouveaux quartiers et un joli petit bazar, abrité sous de jolies voutes en briques aux couleurs chaudes.

Comme vous voyez, nous nous régalons, profitons autant que se peut de notre séjour mais il reste encore beaucoup à découvrir...le quartier d’ Eyüp, le côté Bosphore et Beyoglu! Entre Orient et Occident, Istanbul nous offre ses charmes et nous nous remplissons de ses saveurs, de ses couleurs, de ses richesses. Les gens sont d’une extrême gentillesse et courtoisie, même dans cette grande ville, et nous apprécions cette qualité devenue si rare. Mais avant de poursuivre, nous avions besoin d’une petite pause...c’est fait! Demain, nous repartons pour de nouvelles découvertes! 198

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 20:51

La traversée de la mer de Marmara s’est faite de façon un peu expéditive mais après mûre réflexion, on s’est dit qu’il serait plus logique de garder les mouillages tranquilles des îles pour se remettre du tumulte des grandes cités, dont Istanbul, il va de soi, est la principale! 

Nous avons donc enchainé les navs. 

 

027- la rive d'Asie mineure, très douce...

Jeudi 12, nous quittons Canakkalé pour rejoindre Kemer à 45 Mn de là. Il nous faudra remonter les Dardanelles, tout d’abord au moteur dans son passage le plus étroit et dés que la place a été suffisante pour tirer des bords, c’est toutes voiles dehors que nous rejoignons la mer de Marmara. Le vent est là, entre 10 et 15 nds...que du bonheur. Il y a toujours de nombreux cargos, mais nous sommes loin du rail donc en sécurité.

 

033- 1ère escale, Kemer

Nous arrivons au coucher du soleil à Kemer, jetons la pioche (40°25’192N; 27°03’822E) et sommes immédiatement assaillis par des nuées de moustiques. On se barricade dans le bateau avec les moustiquaires et ne mettrons pas un pied à terre!

 

034- de Kemer à Erdek, ça zeffe!

Nous repartons dés le lendemain matin pour Erdek, de nouveau à 40 Mn. Là, ce sera une nav plutôt sport! Le vent n’est pas délirant, de 20 à 25 nds avec des rafales à 30 mais la mer est mauvaise, courte, hachée, croisée...on n’ose pas imaginer ce que ce serait avec 40 ou 50 nds! Nos copains les tursiopes sont là, et viennent jouer à l’étrave du bateau. On se régale toujours autant à les observer.

Nous en voyons très souvent depuis que nous avons quitté Limnos, serait-ce bon signe? 

 

035- Erdek, au soleil couchant...

Nous ferons une escale de 2 jours dans cette ville très animée. Nous ne regrettons pas d’être au mouillage (40°23’564N; 27°47’591E), le port de pêche étant bondé de bateaux et très bruyant avec tous les bars qui bordent le front de mer.

 

041

Par contre, nous profiterons de cette ambiance de fête autour de spécialités locales, accompagnées du traditionnel raki (l’ouzo turc!) et bercés par des musiciens qui distillent des airs à la demande avant de retrouver l’ambiance cocon de notre pépette. 

 

047- narghilés

Le lendemain, nous baguenaudons en ville, retrouvons nos musiciens qui nous invitent à boire le thé, partageons des figues, assis sur le trottoir, avec un couple de producteurs d’olives, faisons la connaissance d’Ayten, jeune Turque faisant ses études à Londres et qui nous aidera lors de l’achat de notre clé 3G... Peu de turcs parlent l’anglais et il est difficile de se faire comprendre!  Mais ils sont d’une gentillesse exceptionnelle, toujours prêts à vous aider, sourire aux lèvres. 

Le tumulte de cette ville nous fait réaliser à quel point nous ne sommes plus habitués à la foule et nous optons pour rejoindre Istanbul avant de retrouver le calme des îles de la mer de Marmara.

 

050- l'îlot Asmahada, au NE de l'île de Marmara

Dimanche 15, nous retraversons donc en direct vers le nord, direction Silivri, qui sera notre dernière escale avant Istanbul. Nous arrivons de nuit, les 60 miles furent laborieux et à plusieurs reprises le moteur fut de mise! Nous mouillons devant le port (41°04’418N; 28°14’183E), la fête foraine bat son plein, un feu d’artifice éclaire le ciel de mille couleurs, mais nous sommes fatigués et le bruit nous saoule!

 

054- l'entrée du port de Silivri

Au réveil nous découvrons une côte bétonnée, sans charme aucun, et les prévisions météos annoncent du gros temps à partir de ce soir. Nous avons 2 options: avancer ou rester bloqués ici jusqu’à l’amélioration du temps. Quitte à être dans le béton autant se rapprocher du Bosphore et profiter d’Istanbul!!!

 

 056- une côte bétonnée...

Nous repartons donc dans la foulée, longeant la côte nord de la mer de Marmara. Vue de la mer, ce ne sont que grandes villes, cités et buildings...rien de bien bucolique! Je ne doute pourtant pas qu’en chinant un peu on puisse trouver de jolis coeurs de cités et faire de charmantes rencontres, mais nous avons envie d’avancer. 

Cette nav sera galère...départ sous voiles, 15 nds de vent, c’est parfait même si nous sommes encore au prés...on a pris notre partie de devenir des pros du prés serré!!!

Par contre, le vent va nous quitter pour un long moment et nous enquillerons pas loin de 6 heures de moteur...

 

 060- Manu fait

Depuis quelques jours, notre VHF ainsi que le GPS-traceur montrent des signes de faiblesse voire de folie passagère. Il est bien connu que c’est toujours au mauvais moment que ça tombe en panne et nous ne faisons pas exception à la règle!

 

059- à l'approche d'Istanbul, c'est la valse des cargos!

A l’approche d’Istanbul, tout nous lâche...pour la VHF, espérons qu’aucun cargo n’essaye de nous contacter pour nous faire part d’une manoeuvre que nous n’aurions su anticiper...Vigilance extrême sera de mise, car c’est au milieu d’une centaine de cargos qu’il nous faut passer pour rejoindre Kalamis koyu!

Quand au traceur, ce n’est pas un drame, nous reprendrons les bonnes vieilles méthodes...comme quoi il est bon d’avoir les cartes papier, de savoir tracer sa route, faire un point au compas de relèvement etc, etc...Comme tout se met à débloquer en même temps, le vent commence à monter sérieusement et c’est avec 30 nds de vent que nous jetons la pioche devant la superbe marina de Fenerbahce.

 

070- Ladybird au mouillage...dans une forêt de buildings!

Merci à Patrice qui nous a donné ce bon plan, car les abords d’Istanbul n’offrent pas beaucoup de possibilités de mouillage forain et celui-là, c’est un bon plan (40°58’726N; 29°02’112E). On peut même assurer que les fonds sont de bonnes tenues car depuis 2 jours nous essuyons un vent à 30 nds et nous n’avons pas bougé d’un poil!

 

066

Nous voilà donc depuis lundi soir à l’entrée du Bosphore, côté Asie mineure, prêt à découvrir Istanbul la magnifique!

Mais avant de l’affronter, nous prenons le temps de nous familiariser avec ce nouvel environnement urbain...

Nous flânons dans Kadikoy, glanons plans et infos sur les liaisons pour Istanbul, nous occupons de faire réparer nos instruments défaillants...Manu nous trouve un bouquin pour apprendre des rudiments de turc, nous nous immergeons tranquillement dans cette ambiance toute particulière entre Europe et Orient, nous prenons le temps...Nous apprécions de retrouver le calme de notre mouillage en soirée car la vie de la ville est palpitante, le bruit assourdissant et le contraste avec les Sporades du nord  un peu brutal!   

Demain nous avons prévu notre première incursion sur l’autre rive du Bosphore et partons à la découverte de cette cité grandiose, Istanbul...

 

             060- Istanbul au loin...

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 23:03

002- direction la Turquie!

Nous sommes partis plus vite que prévu, ce lundi 9/07, craignant un nouveau coup de meltem dans les jours à venir...

La météo annonçait un vent de NE, virant dans la journée NNW puis N en soirée pour repasser NE dans la nuit. Tout ceci entre 15 et 20 nds, ç’aurait pu être parfait!!!

Comme d’hab, c’est dans le désordre que nous avons le tiercé et nous faisons avec... alternons voiles et moteur lorsque le vent est vraiment inexistant et tirons de nombreux bords pour faire le tour de Limnos. De 75 Mn on passe à 88, au lieu d’avancer au départ, on se traine et on arrive de nuit aux abords des Dardanelles!!! Chaud devant, on serre les miches...et on y va!

 

006- entre cargos...

Entre cargos, courant, bancs de sable et pêcheurs il faut jouer serré, rester hyper vigilant. Le plus dur est de traverser le rail des mastodontes en les évitant, et ils se suivent à un rythme impressionnant. «C’est l’une des voies d’eau les plus fréquentées du monde, des centaines de bateaux de toutes nationalités y passent chaque semaine» (guide de nav, Rod Heikell). On confirme, c’est impressionnant et semble ne jamais s’arrêter. Nous devons à plusieurs reprises nous écarter et les laisser passer et une fois côté Asie mineure pensons souffler un brin. La nuit est toujours bien noire, Manu descend faire un point, je veille dehors. A priori nous sommes sortis d’affaire, y’a plus que les navires entrants à gérer. Je surveille particulièrement nos arrières ainsi que le sondeur quand soudain d’énormes projecteurs illuminent le bateau...un cargo m’arrive dessus à toute vitesse, je vois son étrave, énorme...je mets les gaz à fond et me dégage de justesse. Pas le temps d’avoir peur, juste celui de réagir! Pourquoi a-t-il coupé le rail à cet endroit? Un coup de pas de bol...L’essentiel est qu’on ait pu s’éviter, une bonne clope et on reprend notre route. 

 

007- ...pêcheurs...

Le courant est puissant, nous n’avançons qu’en longeant la côte sur la ligne des 20m  de fond et ce sont désormais les pêcheurs qui sillonnent la zone...Ce passage des Dardanelles est à éviter de nuit, c’est certain, et on ne nous y reprendra pas. C’est de notre faute, on a mal préparé notre coup. 

 

014

Nous arrivons au petit matin à Canakkale, un peu nazes de cette traversée et devrons patienter à bord jusqu’à 15 heures avant d’effectuer les formalités et pouvoir se dégourdir les gambettes. 

Le couperet tombe, nous n’avons le droit de rester que 90 jours sur une période de 180 jours sur le territoire Turc.  Ca oblige à ressortir pendant 3 mois, en Grèce ou ailleurs, avant de pouvoir revenir. Il va falloir bien calculer notre coup pour louvoyer entre les deux et être au bon endroit pour la mauvaise saison. Cette année encore nous ne comptons pas hiverner mais continuer à naviguer. Par contre, il faudra quand même faire une pause d’un bon mois pour sortir le bateau et lui refaire une beauté. 

Les formalités faites, nous profitons des douches avec un plaisir non dissimulé malgré la température de l’eau (froide, très froide!) et partons faire un tour en ville, histoire de voir, de sentir l’ambiance...

Si le grec n’était pas une langue facile, que dire du Turc??? Qu’on n’est pas prêt de tenir une conversation, pour sûr...On s’essaye déjà au vocabulaire de base, bonjour, s’il vous plait, merci...et c’est pas encore gagné!!!

Ce petit mot juste pour vous dire qu’on est enfin sur le chemin d’Istanbul, nous touchons à notre rêve!

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