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  • : Le voyage de Ladybird...
  • : Le rêve devient réalité!!!... 3 à 4 années de vagabondages autour de la mare nostrum...
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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 14:13

Nous repartons de Marmaris sans avoir vu Ayten, mais un petit créneau de vent s'offre à nous et nous voulons en profiter.

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Jeudi 02/05 : Nous partons pour Ekinçik à 21 Mn de là. Vent prévu de N/NW 3 à 5 beaufort mais sur l'eau c'est un vent de secteur Sud qui nous attend !!!

Nous hissons les voiles à peine quitté le mouillage et tirons des bords de prés dans la baie de Marmaris. 10 nds de vent, c'est pas extraordinaire mais on avance pas trop mal même si nous rallongeons notre route. En sortant de la baie un bon coup de pétole nous oblige à envoyer le moteur pendant une petite demie-heure, puis tout doucement le vent revient, pas violent avec ses 6 à 8 nds mais on préfère se traîner un peu que de subir le ronron du Nanni !

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6 heures plus tard nous jetons la pioche devant la plage d'Ekinçik (36°49'83N ; 28°33'17E), laissant la crique au sud de la baie où désormais un ponton est installé et où se pressent de nombreux voiliers, tous au moteur, pour y avoir une place. Ces courses à l'échalote ne sont pas notre tasse de thé et nous agacent prodigieusement, nous préférons rester sous voiles et arriver quand on arrivera...

008- Ekinçik, sur la plage

Du coup, nous sommes seuls à mouiller devant la plage et bien contents de l'être !

Un petit tour à terre nous fait découvrir un petit village endormi, où de nombreuses petites pensions attendent que la saison démarre et ce ne sont que quelques paysannes que nous croisons, occupées à ramasser du bois et promener leurs biquettes.

Nous filons sur le ponton des barques pour négocier notre passage pour le site antique de Kaunos auquel ne pouvons accéder avec l'annexe. Le tarif est prohibitif et aucun des voiliers amarrés au ponton de la crique sud n'étant intéressé par la ballade, nous ne pouvons partager les frais. Mais bon, nous finissons par transiger et embarquerons le lendemain matin pour les marais et la remontée de la rivière Koycegiz jusqu'au village de Dalyan.

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Nous ne regretterons rien, la ballade est magnifique. L'estuaire de la rivière est un delta marécageux fermé par un immense banc de sable dont la plage de 7 km est aménagée pour les nombreux touristes venant s'y prélasser et espérant y observer les tortues caretta qui y viennent pondre.

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Nous traversons ces marécages, observons le spectacle de ces tortues appâtées par des pêcheurs qui les attirent avec ces petits crabes bleus dont elles sont friandes, glissons dans les méandres de ces bouquets de roseaux en essayant d'observer quelques oiseaux mais là nous faisons chou blanc ! Plus la matinée avance, plus les bateaux se font nombreux et le charme s'en trouve quelque peu estompé.

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Quel dommage qu'ils ne développent pas un tourisme plus écolo avec la découverte de ces marais en barques ou canoës, ce serait tellement plus agréable sans le bruit incessant des moteurs.

Le bateau nous dépose à 1 km de Kaunos où nous grimpons avec entrain malgré la chaleur déjà accablante !

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Le site est dans un cadre magnifique et nous nous délectons une fois encore de ces vieilles pierres qui s'étendent parmi les rochers et les herbes folles...

Nous y croisons de nombreux serpents, tortues et grenouilles qui semblent y couler des jours paisibles !

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Bon d'accord, on a été un peu surpris lors de notre première rencontre avec l'un des spécimens rampant mais mon Indiana Jones m'a vite rassuré en allant observer de plus près la forme de leur tête !

 

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De retour au débarcadère, nous embarquons et remontons encore la rivière pour aller voir nos premiers tombeaux Lyciens nichés dans la falaise qui fait face au village de Dalyan. Superbe !

062- les tombeaux Lyciens

 

La ballade s'achève par un petit tour au village, charmant malgré un tourisme important, histoire de boire un thé, de déguster une glace et de s'y promener un peu.

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De retour à Ekinçik, nous prenons la météo et programmons le départ pour le lendemain en direction du golfe de Fethiye...

 

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Samedi 04/05 : Ekinçik- Kizilkuyruk köyü, à l'entrée du golfe, 26 nautiques et du vent, pas celui prévu par les fichiers grib mais du vent quand même !

Instable autant en force qu'en direction nous naviguerons à toutes les allures avec malgré tout une prédominance pour le prés...mais au moins on a les voiles hautes.

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6 bonnes heures plus tard, nous arrivons dans cette petite baie bien charmante.

Un couple d'anglais y est en train de se baigner et nous lance... 

«  herbes épaisses, herbes épaisses !!! », tout ça en anglais bien sûr !

Effectivement, le fond est tapissé d'un épais tapis qui nous fait sérieusement galérer, nous obligeant à nous y reprendre par 3 fois avant d'accrocher(36°37'01N ; 28°52'03E)...En plus il y a beaucoup de fond et impossible de plonger dans 20 mètres pour s'assurer de notre ancre alors...on s'y remet et remet encore, histoire d'être certains de ne pas décrocher et se retrouver le cul sur les rochers !

085- au mouillage

Nous voulions faire escale ici pour aller visiter le site de Lydae, perché sur les hauteurs à une heure de marche du mouillage.

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Un premier repérage à terre à l'arrivée, et une fois encore ce sont moult tortues qui nous accueillent...y'en a partout ! Une toute petiote semble perdue et Manu décide de la rapprocher d'un congénère...mais non, après s'être observées un bon moment, elle reprend sa route solitaire.

Nous repérons le sentier de chèvres qui doit mener au site puis profitons des eaux claires pour un bain bien mérité.

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Le lendemain matin, nous empoignons nos bâtons de pèlerins et attaquons la grimpette.

La grimpette est très belle et offre de beaux points de vue sur les baies. Très rapidement nous nous liquéfions tellement la chaleur est accablante ! Il n'est pourtant que 8 heures, mais manifestement déjà trop tard... Mais qu'est-ce que ça va donner cet été ???

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Arrivés sur le site, un papy nous fait la causette et nous explique que le site a été détruit par les anglais...pourquoi et quand, nous ne saurions le dire, notre turc est bien trop rudimentaire !

Effectivement, beaucoup des édifices (constructions romaines et byzantines selon le Rod Heikell) sont par terre et n'évoquent que très peu la configuration de cette ancienne cité mais peu importe, le cadre est magnifique et du coup, nous prolongeons notre baguenaude.

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C'est ainsi que nous ferons la rencontre de Emene, vivant dans sa petite bicoque perchée sur la colline et qui nous invite à prendre un çai.

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Son mari est à l'hôpital à Dalaman et c'est seule qu'elle assure les tâches entre son potager, les bêtes, le lavage et cardage de la laine, les corvées d'eau qu'elle va chercher dans les réservoirs au pied site à un bon km de chez elle...bref, ce qui fait son quotidien. Nous repartons avec des œufs tout frais, des herbes et du miel...

Y'a pas à dire, dés que l'on s'éloigne un peu des grandes concentrations touristiques, nous retrouvons cette légendaire gentillesse des Turcs...et ça fait chaud au cœur.

Nous n'avons pas grand chose à lui offrir mais lui laissons notre bouteille d'eau et un petit billet qu'elle a bien du mal à accepter.

Le soleil est bien haut et il est temps de redescendre pour poursuivre notre route.

Je cale les œufs dans mon chapeau lui-même glissé dans mon sac et ai pour mission de les redescendre sans les casser...Pour ceux qui me connaissent, autant dire mission délicate !!!

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La descente est « glissante » avec toutes ces aiguilles de pin et pierrailles et je suis concentrée à ne pas me vautrer jusqu'au moment où une sournoise racine se met en travers de mon chemin, justement quand je m'extasiais sur la beauté du paysage...et vlan, je trébuche, perds l'équilibre, me sens partir et pour ne pas faillir à ma mission, fais en sorte de ne pas casser mes œufs...Ah ben eux sont Ok mais je n'ai rien trouver de mieux que de viser le caillou le plus pointu du chemin et de m'y éclater le genou !!!

L'entaille est bien profonde, ça pisse le sang...et surtout, la douleur est violente au point de me filer la nausée...mais quelle gourdasse comme dirait mon pote Jean-Eric ! J'aurais mieux fait de faire une omelette et protéger mon genou !

On repart après une pause, c'est à chaud, tout va bien. Rentrés au bateau on colle un stéristrip sur l'entaille qui est quand même bien profonde et partons pour l'étape suivante, qui n'est qu'un saut de puce de 6 Mn.

 

Dimanche 05/05 : Crique des 22 brasses (36°38'41N; 28°51'84E)

Quand nous quittons notre petite baie, de nombreux bateaux sur l'eau...certains attendent pour venir se mettre à notre place !

Un tout petit vent nous permet de hisser immédiatement les voiles mais très rapidement, c'est le gros coup de mou...mais vraiment le gros coup de mou ! N'ayant pas beaucoup de route à faire on décide de rester sous voile.

De tous les bateaux sur l'eau, nous sommes deux à batailler...pour une fois on se sent moins seuls !

Eux sont voiles en ciseaux et vent plein cul, nous à 120° on tirera un bord au large avant d'empanner et se retrouver quasi en même temps à l'entrée de Domuz adasi.

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Au milieu du chenal le vent nous abandonne complètement, nous remballons et lançons le moteur pour terminer le mille qui nous sépare de la crique des 22 brasses.

Depuis un moment, mon genou me lance de plus en plus et à l'arrivée je ne peux plus poser le pied par terre. Il est cette fois bien enflé, Manu me file un anti-inflammatoire et une canette de bière, non pas pour me désaltérer mais pour la coller sur mon genou ! Placée dans la partie freezer du frigo, elle est fraîche à souhait...Dommage qu'il n'y en ait pas eu 2 car je m'en serais bien enfilé une aussi !

 

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Nous allons donc rester là 2 ou 3 jours, le temps que l'inflammation se résorbe et que je puisse de nouveau gambader. On aurait pu tomber plus mal, la crique est belle et calme, et le matin, un bateau passe proposer pain, pâtisseries, œufs...une petite « épicerie » ambulante...

Seul bémol, je ne peux descendre l'échelle pour aller me délasser dans l'eau, ni même passer dans l'annexe pour rejoindre le bateau-bar-restaurant-épicerie de Gürol qui nous apporté le pain ce matin ! Je me contenterai de la banquette du carré, au mieux du cockpit...!!!

Manu est reparti aux ciseaux à bois, je bouquine la patte en l'air en attendant des jours meilleurs...

128- pollen sur l'eau

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