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  • : Le voyage de Ladybird...
  • : Le rêve devient réalité!!!... 3 à 4 années de vagabondages autour de la mare nostrum...
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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 22:33

001- Petit souvenir tunisien...Samedi 23/07: Les fichiers grib annoncent 25 nds de NNW, rafales à 30 mais une houle de SE nous fait hésiter à prendre la mer. Nous passons à la garde nationale, histoire de consulter leur bulletin et décidons de différer notre départ. BMS force 7 en cours, valide jusqu’à dimanche soir!

Nous en profitons pour nous faire un p’tit resto, faut bien dépenser les derniers dinars en poche...

Dimanche, même scénario. Vers 14h, nous passons pour effectuer les formalités de sortie et nous apprenons qu’un nouveau BMS succède à celui d’hier. Nous hésitons...ils annoncent une mer forte et 40 noeuds de vent, de quoi rendre la navigation périlleuse et surtout l'atterrissage difficile. Nous ne savons plus à quel «saint météo» se vouer car entre NAVTEX, GRIB et météo locale de la garde nationale, les infos diffèrent. Nous prenons donc le plus alarmiste pour plus de sécurité et repassons une journée à buller. Il fait trop chaud pour s’agiter... une bonne sieste fait l’affaire.

003- du vent dans les voiles...Lundi 25 au matin, tôt, nous décidons de faire un dernier tour au café internet et à la garde nationale pour...je vous le donne en mille???...la météo!!!

Le NAVTEX nous annonce du 7/8, donc un BMS, mais nous pensons que ce mauvais temps est cantonné sur le nord de la zone...les gardes côtes, eux, nous annoncent du 25nds avec rafales à 30, et les fichiers GRIB sont plus cléments...avec du 15 à 20!!! Allez y retrouver vos petits...Nous étudions attentivement toutes les données, cartes et bulletins et décidons du départ en fin d’après-midi, sous peine de rester coincés encore un moment à Monastir avec une bascule des vents à l’Est. L’appel du large se fait sentir, tout est prêt, il ne reste que les formalités à accomplir. 

17h30, nous larguons les amarres et c’est parti pour 90 nautiques.  Nous faisons les 15 premiers miles au prés, le temps de contourner les îles Kuriat par le nord, puis la nav se poursuit au grand largue, sur un seul bord jusqu’à Lampédusa ! Nous avons du 15/20 nds de vent, une grosse houle mais nous filons bon train toute la nuit. Au petit matin, le vent retombe à 8 nds mais notre pépette continue à filer ses 3 nds…tout va bene !

010- Lampédusa, drapeau italien...Nous apercevons Lampione sur notre bâbord, c’est bon signe…puis Lampédusa se dessine enfin. A 11h, nous jetons la pioche dans les eaux cristallines de la baie de Guitgia, fourbus mais heureux. Ce fut, une fois encore, une belle nav toute à la voile…

Après une bonne sieste, gonflage d’annexe et expédition en ville…Nous avons troqué l’appel du muezzin contre le carillon de l’église, cela nous amuse…et nous change.

A nous aussi la bonne bière fraîche, les p’tits vins blancs du cru, la charcutaille et le fromage…Ca fait bien longtemps que nous sommes « abstinents » et nous salivons à l’idée de ce qui nous attend !

Nous découvrons une ville animée et pittoresque et allons nous délasser à la terrasse d’un bar tout en sirotant un verre…Par contre, nous tombons de cul quand le serveur nous apporte l’addition…bienvenue en zone euro !!! Ca aussi, nous avions oublié !!!

Le lendemain matin, nous nous faisons réveiller aux aurores par les gardes côtes qui nous demandent de nous mettre sur le quai public. Nous gênons le bateau qui ravitaille l’île en eau et qui doit manœuvrer dans la baie. Qu’à cela ne tienne, nous déplaçons le bateau et partons, à patibus, à la découverte de l’île.

Nous longeons la côte sud, de crique en crique, nous accordant une bonne pause baignade dans les eaux claires de  cala Madonna. Les activités de l’île sont principalement tournées vers la mer et si les plages sont nombreuses, elles sont minuscules et bondées…Il faut vraiment s’éloigner pour trouver un coin tranquille et surtout ne pas espérer poser  ses fesses sur le sable. Lampédusa est une île rocheuse  quelque peu désertique et dont la population est concentrée autour de la ville. Il n’y a pas d’eau et la végétation se fait rare.

055La chaleur est écrasante et il est vain de vouloir parcourir toute l’île à pieds. Nous décidons donc de louer un scooter. La bête n’est pas fougueuse, nous ne risquons pas l’excès de vitesse ! A fond les manettes, Manu n’arrive que péniblement à dépasser les 40km/h… et encore avec le vent dans le dos ! Idéal, me direz-vous, pour flâner…De toute façon, nous l’abandonnons régulièrement pour balader et découvrir de somptueux paysages. En remontant de la crique Pulcino, nous profitons de la fraîcheur du vallon de Forbice pour un pique-nique bucolique à l’ombre des pins, moment bien reposant. 

Ces quelques jours passés à Lampédusa nous ont ravis par la beauté de ses paysages et il est dommage qu’elle ne soit connue qu’au travers de la problématique de l’immigration clandestine. Il est vrai que la situation géographique de l’île est stratégique et il y a de nombreux réfugiés, qui ont fui la misère et l’oppression, dans les centres de détention. Tout cela est bien caché, on ne peut s’approcher à moins de 300m, et personne n’en parle ici sauf Alexandre qui se bat pour faire valoir leur droit au respect et porte un projet passionnant. Les seules traces visibles de ce drame sont les bateaux qui ont permis le passage des réfugiés, pour ceux qui ont eu la chance d’arriver. Mais ne restons pas sur cette note un peu triste…les îles Pélagies méritent le détour…surtout en voilier! 

061- en route pour Malte...Dimanche 31/07 : Lampédusa- île de Gozo, 90Mn en 15h. Nous avons entre 15 et 20 nds de vent de secteur N et filons à une moyenne de 6 nds au bon plein. Encore un vrai régal… Ceux qui nous dit qu’on allait s’emmerder en méditerranée (car pas de vent ou trop de vent) ont été de bien mauvaises langues…Pour l’instant, nous ne naviguons qu’à la voile, certes en tirant parfois des bords, mais à la voile !!! Nous prenons le temps de choisir nos créneaux météo et savons patienter s’il le faut…Est-ce peut-être la clef de la navigation en mare nostrum : avoir le temps ! 

A une vingtaine de Mn des côtes nous sommes troublés par ce qui semble être un feu d’une forte intensité lumineuse, puis un second, sans aucun rythme défini et que nous n’identifions absolument pas  sur la carte. Nous restons perplexes un bon moment, puis Manu, dont le surnom est œil de lynx, comprend ce que nous voyons…des feux d’artifice !!! Sont sympas ces gens de Gozo… tirer un feu d’artifice pour nous souhaiter la bienvenue…trop cool ! En tout cas, ils devaient être grandioses pour que nous les apercevions de si loin. L’approche de l’île est très belle, car toutes les églises et basiliques sont illuminées, accrochées sur les collines. 

Nous atterrissons à Mgarr, petit port où arrivent les ferries, les hydravions et où transitent les plaisanciers. Nous n’avons pas vraiment le choix, il nous faut effectuer les formalités d’entrée. Nous restons à la marina pendant 2 jours, histoire de refaire le plein d’eau, laver le linge, se doucher, bref…le quotidien !!! 

Nous en profitons pour faire un saut à Victoria, la capitale, et c’est avec ravissement que nous y déambulons. La ville a beaucoup de charme : dédale d’étroites ruelles, places pittoresques et animées où il fait bon boire un verre, grandes avenues commerçantes aux bâtisses de caractère, nombreuses  églises, sa citadelle dont les remparts offrent une vue imprenable sur toute l’île… Bref, juste une petite approche de la culture  Gozitaine avant d’effectuer le tour de l’île de mouillage en mouillage. En tout cas, ça a l’air chouette, m’est avis que l’on va s’y plaire…A suivre… 

Rendez-vous donc d’ici une dizaine de jours !        077

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commentaires

G
Salut Marrianne et Manu!<br /> <br /> Et oui c'est moi Alexandre que vous avez croisé à Lampedusa. Après avoir réussi à rejoindre les côtes de la Tunisie j'ai réussi à me faire suivre par un voilier juaqu'à Lampedusa. On devait aller à<br /> Linosa et Malte aussiôt mais le skipper s'est senti mal et à du retourner en Tunisie. Décidément, pas facile mon travail de défenseur des droits humains. C'était le deuxième bateau qui me faisait<br /> faux bon. Finalement, apres presque 3 mois d'attente à Lampedusa encore, j'ai trouvé in extremis une fen^tre de 4 jours de beau temps et un voilier qui m'a suivit jusqu'à malte en moins de 4<br /> jours.<br /> <br /> Je suis désolé de ne pas nous avoir écris plus tôt,l'équipe d'Ocean71.com m'avait dit qu'il vous avait rencontré en Albanie je crois. Maintenant que j'ai quelques jours de tranquilité je vous<br /> réponds finalement.Je devrais repartir de Malte au printemps vers la Sicile (catania notamment).Et oui, je vais avoir besoin d'un bateau suiveur si c'est posible. Alors si vous êtes dans les<br /> parages prévenez moi. Grosses bises et au plaisir de vous lire! Alex
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