C’était pas l’tout de le dire mais il fallait le faire…c’est fait… ou presque !!! Reste à démonter le plafond de la cabine arrière pour resserrer un taquet qui semblerait vouloir se faire la malle et on pourra repartir avec les filles en toute sérénité.
Lessive, coutures sur la capote, pose d’une pièce en cuir (j’y laisse le bout de mon pouce tellement c'est dur…), popotte de confiote (des abricots à 50 cts le kilo au marché !), nettoyage des fonds, récurage côté cuisine, modif en tête de mât et réparations pas très catholiques ni orthodoxes sur le génois !
Après l’avoir descendu , on s’est rendu à l’évidence…la bande anti UV est cuite et recuite. On ne fera pas de miracle !
On prépare le matos pour coller des bandes de scotch à voile et colmater la misère, nettoyons les surfaces à réparer, découpons soigneusement les pièces en arrondissant les angles et tentons de les faire adhérer. Rien à faire, la bête n’entend pas se laisser faire. Devant tant d’adversité… on capitule, faut dire qu’il est minuit et qu’on en a passablement ras la casquette !
La nuit porte conseil et Manu a une idée de génie…le sikkaflex ! On va coller les pièces avec du sikka !!!
Un p’tit clin d’œil à Thierry du petit monde de Troll, pour qui le sikka est l’ennemi du marin bricolo…enfin, de certains…
Manu, rompu de par son boulot à l’utilisation de ce produit, nous fait ça parfaitement et sans en barbouiller ni le pont, ni les voiles, ni même les paluches. Faut dire que dans le genre méticuleux et soigneux, il se pose là. Nous voilà désormais avec une bande à « patchs », en espérant que cette réparation de fortune tienne jusqu’à cet hiver et que l’on trouve un voilier pour nous refaire la bande anti-UV.
Manu décide aussi de changer de place la poulie qui permet de hisser le génois, en tête de mât, comme si on avait pas déjà assez à faire !
L’opération se déroule sans encombre, en deux temps, car la batterie de la perceuse ne tient plus la charge !
Il en profite pour jouer les acrobates et m’offre un spectacle du tonnerre en nettoyant les haubans…J’vais p’têt ben laisser là-haut, il semble s’y plaire !!! En tout cas, ça leur a fait un sacré bien, z’étaient noirs de crasse !
Hier, je me fais virer du bateau, nettoyage des fonds oblige.
J’en profite pour aller découvrir les traces du passé minier de la ville.
Si dans l’antiquité, Laurium était célèbre pour ses mines d’argent qui contribuèrent à la puissance d’Athènes (on en frappait les pièces de monnaie et elles permirent le financement d’une flotte de 200 trirèmes, pas rien pour les expéditions guerrières !), elles ont aussi été exploitées de façon intense au XIXème et XXème siècles, entre autre par la Compagnie française des mines du Laurion. Pas moins de 13 minerais différents y sont extraits et exploités…
La même compagnie développe le 1er rail du pays, tombé rapidement en désuétude au profit du transport routier !
De cette époque, il reste de nombreux vestiges de puits et installations de surface, trésors d’architecture industrielle.
J’en profite aussi pour aller voir le plus ancien théâtre de Grèce qui se trouve à Thoriko, occasion d’une balade mais sans grand intérêt, le site étant laissé à l’abandon…mais bon, ça m’a permis de me dégourdir les pattes après ces quelques jours de bricolages à bord !
Lavrion, peu touristique, est une ville qui mérite qu'on s'y arrête...peu touristique, il fait bon s'y balader, découvrir les vieilles bâtisses de l'époque minière, y flâner en soirée quand les rues s'animent, boire un verre ou déguster une glace en terrasse...nous avons apprécier cette étape! Je vous invite à regarder l'album photos...
Désormais, J-2 pour l’arrivée des cousines ! On est au pite pour les recevoir, et super heureux…On va les chercher à l’aéroport, ferons le plein de frais jeudi matin au marché et partirons ensuite vers le golfe Saronique, moins venteux que les Cyclades. De bons moments en perspective !